Assemblée nationale : coup de pression sur les journalistes de Frontières

À l’Assemblée nationale, temple de la démocratie, tous les journalistes ne sont pas les bienvenus. Ce mercredi 9 avril, ceux du média Frontières étaient présents pour couvrir une manifestation des élus et des attachés parlementaires de la gauche. Une manifestation, avec des drapeaux de la CGT, concernant, justement, les journalistes de Frontières : « Nous exigeons immédiatement le retrait de l’accréditation de Frontières sur notre lieu de travail », réclamaient les élus et les collaborateurs LFI, accusant le média d'Erik Tegnér de les mettre en danger.
« On a nos cartes de presse »
Le journaliste Jordan Florentin, présent sur place et pris à partie, raconte à BV : « On est venus car on refuse d’être exclus ou chassés de l’Assemblée parce que Mathilde Panot ne veut pas qu’on y soit. [...] On a nos cartes de presse, on est accrédité, donc, on a parfaitement le droit d’être présents. Et ça nous paraissait normal de venir aujourd'hui pour couvrir l’événement organisé par des collaborateurs LFI contre Frontières. »
Mais leur présence professionnelle a été perçue comme une provocation. À la fin des discours, Louise Morice, Jordan Florentin et David Alaime, les trois journalistes de Frontières, ont été intimidés, voire bousculés, par certains élus parmi lesquels Arthur Delaporte (Parti socialiste), Jean-Paul Lecoq (Parti communiste), Carlos Martens Bilongo (La France insoumise) ainsi que Raphaël Arnault (La France insoumise). Jordan Florentin raconte : « Raphaël Arnault est venu me glisser à l’oreille : "Alors, ça va, tu te sens en sécurité, ici ?" Il nous a fait signe de dégager et nous a lancé des gestes antifa face caméra ». Louise Morice, qui filmait avec son téléphone, s’est trouvée plaquée contre un mur, expliquant qu’elle ne faisait que son travail de journaliste face aux députés présents qui lui ordonnaient de quitter les lieux. « Louise a été bloquée contre un mur, elle ne pouvait plus bouger » raconte Jordan Florentin. Coincée par Claudia Rouaux (PS), Louise Morice aurait alors déclaré : « Vous me faites mal », ce à quoi l'élue socialiste d'Ille-et-Vilaine aurait rétorqué : « Eh bah, dégage ! » « Tout ça se passait devant les yeux de Mathilde Panot », s'indigne Jordan Florentin.
Après cette séquence, les journalistes de Frontières ont été escortés vers la sortie par la sécurité : « On aurait aimé rester jusqu’au bout de la manifestation, mais des agents de sécurité de l’Assemblée nous ont dit : "Pour votre sécurité, il faut sortir, ça va devenir ingérable". Nous avons donc été exfiltrés et conduits jusqu’à notre voiture par des policiers. »
Après cette bousculade et ce coup de pression, les journalistes de Frontières disent ne pas être découragés et être déterminés à continuer leur travail. Frontières annonce son intention de porter plainte.
Soutien massif des élus de droite
Dans l’Hémicycle, les députés de droite s’offusquent et réagissent. Ils demandent à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, des sanctions à l’égard des députés et des collaborateurs en cause. Laurent Jacobelli, Brigitte Barèges, Nicolas Meizonnet, Hanane Mansouri, Julien Odoul, Caroline Parmentier... Tous ont exprimé leur soutien aux équipes de Frontières au nom de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Ils refusent que l’Assemblée nationale devienne une « ZAD ». Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a également exprimé son soutien au média, sur X. De nombreux députés se sont également rendu dans l’Hémicycle avec, en main, le nouveau magazine hors-série du média : « LFI, le parti de l’étranger ».
Yaël Braun-Pivet a finalement régi par voie de communiqué. « L'Assemblée nationale n'est pas un lieu de mise en scène ni de provocations. La liberté de la presse y est garantie, dans le respect des règles qui assurent le bon fonctionnement démocratique de l'institution. »

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80 commentaires
Merci aux Fascistes gauchistes ( pléonasme ) car maintenant, je connais « Frontières » !
J’ai appris grâce à Frontières que la CGT était un Journal. Ils avaient leur carte chaque manifestant à l’Assemblée Nationale ? Pour faire bref, les gauchos ont déclaré la guerre, eh bien LES#GUEUX vont répondre dans pas longtemps. Nous n’aurons pas besoin de carte.
on peut aussi se demander ce que faisait la CGT à cet endroit, il n’y a plus de salariés à défendre ? il faut venir au secours des gauchos, parce qu’ils ne font plus recette lors de leurs manifs, après l’appel aux antifa pour faire nombre ils appellent la CGT, il est temps de quitter ces syndicats affidés à l’ultra gauche.
Hier sur CNEWS, la battante et lumineuse Louise Morice a raconté dans le détail les agressions dont elle et ses deux collègues journalistes de « Frontières », ont été victime de la part de la gauche collabo islamo-gauchiste. La gauche exigeait le retrait du journal Frontière, du présentoir de l’Assemblée.
Des LFI’ste évidemment, dont une mémée présentée comme députée, qui donnait de grands coups de coudes à Louise, alors que d’autres LFI ainsi de des PS , oui, des élus PS, et deux cocos sans cervelle ou sans morale – c’est pareil- insultaient et violentaient les trois journalistes de Frontière.
Dans le même temps, un élu UDR d’E.Ciotti était brutalisé par un « journaliste de l’assemblée Nationale.
E Teigner a porté plainte contre les LFIstes, et E Ciotti a réclamé la révocation du journaleux à la botte.
Qu’arriva -t-il alors ? La macroniste de service au perchoir, n’a pas condamné les élus de « gauche » coupables de violence dans l’enceinte de l’Assemblée, mais elle a « rappelé à l’ordre » les journalistes de Frontière, parfaitement accrédités, pour « provocation »!
La France macrono-bayrouiste en est là!
Et sans réaction du Peuple de France, les violences islamo-gauchistes, toujours impunies, vont s’amplifier, jusqu’au drame.
Démission de Y. Braun-Pivet, crypto-gauchiste !
Les gentlemen gauchistes dans leurs oeuvres !
bien que se soit leur lieu de travail le palais Bourbon est avant tout la maison du peuple (pas que des gauchos) et donc aussi de la presse. Nous avons assité hier en grandeur nature sur le perron de l’assemblée nationale à un remake de se qui ce passe tous les jours dans les universités, mais là c’était les patrons qui étaient à la manoeuvre, espérons qu’aux prochaines élections les électeurs se réveillerons et chasserons ces personnages de cette institutions qu’est l’assemblée nationale, cet endroit où le travail effectué doit l’être au profit du peuple, ils oublient un peu vite que c’est nous les patrons qui les payons.
oh ! Merci LFI cela fait de la pub à ce média ! Bien à l’image de LFI quelle bassesse , c’est tellement facile à plusieurs contre une… Surtout qu’elle est toute jolie, toute mignonne et fine face à ces gens qui la maltraitent, c’est tellement plus facile à plusieurs ….
Elle a eu du courage ELLE . BRAVO
Ils sont loin d’avoir le panache de : «Je souffre volontiers que vous ne partagiez pas mon avis, mais je me battrai jusques à la mort pour que vous puissiez l’exprimer». C’est même exactement le contraire.
La lfi au complet, vert, socialiste et communiste de nouveaux réunis,avec la haine,et soutenu par la présidence de l’assemblée, macroniste, attaliste, qui toutes les élections les soutiennent,les français devraient se rendre compte,de cela .
On entend sur les plateaux télé, et à la radio ,,d’eminents spécialistes analyser et deplorer en ,long et en large la violence des jeunes…
Comment oser leur demander,à ces jeunes ,,de se conduire convenablement ,alors que des élus de la nation se conduisent comme des racailles au sein de l’Assemblee Nationale
La plus minable réaction dans cette affaire, c’est celle de Yaël Braun-Pivet. Quelle lâcheté! Quel manque d’autorité! A force de s’écraser devant LFI, elle finira par se laisser piétiner par eux. Enfin voilà une présidente de l’Assemblée nationale, incapable de faire régner l’ordre au sein de l’hémicycle, qui laisse LFI poursuivre sa stratégie de « bordélisation », et qui pour trancher cette affaire, n’a pas trouvé mieux que de rappeler à l’ordre le média « Frontières » le menaçant de « mesures restrictives d’accès à l’Assemblée et de retrait d’accréditation>>. Fort avec les faibles et faible avec les forts! Elle est ne mérite pas sa place au perchoir.
Vous oubliez qu’elle est leur alliee..rappelez vous du 2eme tour des législatives ou la macronie à appelé à voter lfi et à se retirer pour eux en cas de triangulaires..
Et pendant ce temps là, que font les élus de droite ?
Ils prennent des photos ?
Ils ont subi une « couillectomie » ?
Décidément, nous avons la droite la plus bête du monde qui a bien mérité ce qu’elle a, c’est à dire rien.
Une fois de plus , c’est encore le parti de l’étranger qui a gagné , où Braun Pivet renvoie les deux parties dos à dos , la trahison semble être la ligne de conduite préférée du pouvoir .
Les élus de la Macronie sont complices de ce genre de manifestations d’intolérance haineuse par le fait qu’ils ont contribué à faire élire des députés d’extrême gauche par des alliances honteuses.
Je cours acheté le numéro 7 de FRONTIERES. Informations passionnantes sur le fonctionnement de la « france insoumise ». C’est également un acte de solidarité avec le courage dont font preuve les journalistes de ce média. Merci à LFI de m’avoir fait découvrir ce média!
Je venais de m’abonner à ce magazine juste avant ce scandale, car je trouve les positions d’Erik Tegner toujours courageuses et réalistes, avec un sens aigu du décriptage. Son numéro spécial LFI que j’ai reçu dernièrement est un bijou digne des vrais journalistes d’investigation, bien loin des guignols politisés à l’extrême gauche que l’on subventionne pourtant largement.