Athlètes trans dans les compétitions sportives féminines : le RN dit non

© Capture écran Fox News
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Conditions de sécurité, sélection des athlètes, premières répétitions… À un an de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, l’actualité sportive bat son plein. À l’Assemblée nationale également, les Jeux de Paris s’invitent dans les débats. Le Rassemblement national vient ainsi de présenter une nouvelle proposition de loi visant à contraindre les sportifs à concourir dans la catégorie correspondant à leur sexe figurant sur leur acte de naissance. Un texte qui s’inscrit dans les travaux déjà menés par le parti de Marine Le Pen pour lutter contre le wokisme. Pour Julien Odoul, porte-parole sur le sujet, cette loi doit permettre d’empêcher les athlètes transgenres – notamment les hommes devenus femmes -, mieux dotés anatomiquement et biologiquement, de voler le podium aux athlètes féminines.

Hommes devenus femmes, ils raflent les médailles

« Homme, Halba Diouf était 980e coureur français ; femme, elle devenait 58e mondiale. » Originaire du Sénégal, Halba Diouf a commencé sa transition [son changement de sexe, NDLR] à sa majorité. Né homme, l’athlète revendique aujourd’hui être une femme et prend donc le départ aux côtés de sportives de sexe féminin lors de courses départementales. À l’arrivée, sans grande surprise, Halba Diouf rafle la victoire et prive des femmes, qui ont travaillé dur, d’espérer remporter le championnat. Si les athlètes transgenres restent (pour le moment) une exception en France, à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, les cas sont plus nombreux. On se souvient notamment de Laurel Hubbard, né homme et devenu femme qui, après avoir pris part à des compétitions d’haltérophilie dans les catégories masculines sans jamais atteindre le niveau international, finit par décrocher un ticket pour les Jeux olympiques de Tokyo (2021) dans la catégorie féminine. Au même moment, outre-Atlantique, Lia Thomas, né homme, intègre une équipe universitaire féminine de natation et « explose, logiquement mais injustement, tous les records », regrettent les députés du Rassemblement national, signataires de cette proposition de loi. Résultats : les athlètes féminines finissent par baisser les bras. « Il est devenu de plus en plus décourageant de m’entraîner aussi dur que je le fais seulement pour devoir perdre contre un homme avec l’avantage injuste d’un corps androgénéisé » dénonce Hannah Arensman, cycliste de 24 ans qui a décidé de mettre fin à sa carrière après avoir été battue par deux sportifs trans.

Un débat épineux

Ces exemples, loin d’être anecdotiques, représentent une nouvelle tendance. Preuve de ce climat, le ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé, au mois de mai dernier, la création prochaine d’un groupe de réflexion pour « favoriser l’inclusion » des personnes transgenres dans le sport de haut niveau. Pour les membres du Rassemblement national, cette déclaration « sonne l’extinction prochaine de la présence des femmes dans les grandes compétitions sportives ». En effet, selon eux, « sous couvert de défendre la diversité et l’égalité des droits, des hommes prennent la place et les médailles de championnes méritantes et talentueuses ». « Un véritable pied de nez au combat féministe », dénoncent les parlementaires. Décidé à défendre le sport féminin, le RN espère donc que leur texte permettra de mettre fin à cette « nouvelle forme de dopage légal ».

Si, en France, la question reste à trancher, aux États-Unis, plusieurs États ont d’ores et déjà décidé d’interdire aux sportifs transgenres de concourir dans les catégories féminines. Un texte de loi visant à écarter les transgenres du sport féminin a même été adopté en avril dernier par le Congrès. Et quand ce ne sont pas les États qui légifèrent, certaines fédérations sportives prennent les devants. La World Athletics (Fédération internationale d’athlétisme) a ainsi décidé d’exclure les personnes trans afin de « protéger » les femmes. Clause qui empêche notamment Halba Diouf de s’inscrire dans les catégories féminines au niveau national. Il y a quelques jours, l’Union cycliste internationale, dans la roue de la fédération britannique, a elle aussi décidé de ne pas intégrer dans les catégories féminines les athlètes trans ayant réalisé leur transition après leur puberté. À l’inverse, la Fédération française de rugby a, en 2021, permis aux sportifs transgenres d’intégrer les équipes de leur choix, « si elles sont reconnues administrativement ».

Le sport est loin d'être le seul terrain des revendications de la communauté trans. La famille, les prisons, les toilettes... aucun domaine n'échappe à leur œuvre de destruction des sexes.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

40 commentaires

  1. il y a les jeux olympiques, pour les …. ??? (les normaux ?). Il y a les jeux paralympiques, pour les personnes qui ont un handicap. Il faut inventer les jeux transolympiques, pour les trans sexuels. On fera un « sondage » planétaire grâce aux taux d’audience télévisuel…. Inférieur à 0,001% ?

  2. Ces gens ont un grain dans leurs têtes, Il faut interdire ces personnages dans compétitions nationales et internationales
    Cela fausse les résultats.

  3. Une solution simple et équitable : on interdit toutes les équipes masculines ou féminines et on impose la mixité dans TOUTES les équipes : : 50 % hommes + 50 % femmes + 50 % trans + 50 % bi, etc. Oui, vive la parité ! Nul doute que la Rousseau sera d’accord avec ma proposition. Enfin, stop à la discrimination dans le sport ! Il faudra juste créée une commission gouvernementale pour définir dans quelle catégorie on classera chaque athlète et, bien sûr, on pourra y recycler la Rousseau.

    • Votre recette me fait penser au « Picon – mandarin – citron » de la trilogie marseillaise de Pagnol : à Marius qui remarquait 4 tiers dans la composition, César répondait qu’il y avait des petits tiers et des grands tiers.
      Selon vous, au moins 4 fois 50% font un entier. Il y a donc des grands et des petits 50%…
      MdR !

  4. Dans ce monde de fous que nous sommes entrain de vivre, tout doit être égal, ou égaux si vous préférez.
    Sauf certains qui ne suivant que leur dictats religieux n’en ont rien à foutre.
    En cette période de tour de France (si l’on peut dire tour de France, il démarre à l’étranger) et de l’égalité en tout et surtout en rien devant la justice par exemple, parlons de l’égalité des sexes. Pourquoi ce tour de France dit masculin, bien que le mot soit honnis par les féministes, dure t’il trois semaines et celui que vont faire les femmes simplement une semaine ? j’ai pris cet exemple parce qu’il est d’actualité mais c’est la même chose dans tous les sports, pour ne parler que de cela.
    Ou est donc l’égalité des sexes ? Etant marié depuis des décennies je vois bien qu’une différence fondamentale existe dans notre couple. C’est ma femme qui a eut nos enfants, et les a élevés « EDUQUES » etc. et elle se repose souvent sur moi pour certaine chose qu’elle ne peut faire de part sa condition « de femme ». Certains diront que les femmes conduisent des poids lourds, oui mais aujourd’hui, en auraient elles été capables il y a 50 ans ? Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet.

    • Très juste ! Mais n’est ce pas la volonté de certains pour la remplacer par une société plus à « leur pogne » si je puis m’exprimer ainsi, et encore mieux en profiter ?

  5. Le problème ne devrait même pas ce poser, une infime partie de la population revendique des droits exorbitants nuisible au reste des sportifs, femme ou homme d’ailleurs, car ce comportement discrédite le sport dans son ensemble. Ces types sont des minables sans le moindre honneur.

    • Vous résumez parfait ce que je pense . Ces sportifs «  trans » nés homme devenus «  femmes », ne devraient même pas imaginer pouvoir concourir dans la catégorie de leur nouveau sexe . Oui, c’est une contrainte , mais cela fait partie des désagréments qu’ils doivent accepter d’eux mêmes . . La question ne devrait pas se poser car c’est aux «  trans »de se la poser et d’y répondre de façon honnête . Honnêteté dont visiblement ils sont dépourvus.

    • je suis d’accord – si en tant qu’homme ils ne gagnaient aucune compétition, et qu’en tant que  » femme » trans ils les gagnent toutes, c’est bien qu’il y a un problème évident –  » A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » !
      Par ailleurs j’en ai ras le bol que l’on nous emmerde pour une  » minorité des minoritées » ! Je constate que le  » nanisme » existe et que RIEN n’est fait pour leur faciliter la vie dans nos sociétés, pourtant ils ne n’emmerdent personne !!

  6. Après tout, la plupart des Français défendent la cause LBGT qui dérive dans tous les sens (transgenre,binaire ,non binaire que sais-je encore comme nouvelle identité sexuelle, obsession d’un certain ministre de l’eN) il faut donc assumer ce genre de conflit et injustice ! Cette société est totalement à la dérive !

      • Une minorité de français acceptent la cause LGBT, les autres c’est à dire une grosse majorité rejettent, sans pouvoir le dire explicitement, ce mode de vie basé sur une dérive sexuelle contraire à la nature et qui permet à des hommes de concourir parmi les femmes.

  7. On nage en plein délire !! Le jour viendra où les compétitions sportives seront l’apanage des trans. Et ce jour là l’ordre des résultats sera rétabli. Seulement la société humaine se sera liquéfiée dans le ridicule.

  8. Est-il « étonnant » que celles qui se « prennent » pour des « hommes » mais qui « n’en ont pas » veulent avoir des « catégories » séparéees » ? ! … Comment expliquer que des « golgoths » font tout pour aller se « frotter » aux vraies femmes dans des disciplines sportives où ils n’avaient souvent jamais vraiment « brillés » ! ? …

    Les JO de Paris 2024 sont déjà annoncés comme se voulant « inclusifs … « Ca » promet » de belles revendications qui sont en train de germer partout … La FRANCE n’est pas le Cap D’Agde ! … ou je n’habite pas dans le même pays que quelques minorités …

  9. C’est normal, puisqu’ils font partie d’un sexe différent, le 3ème on va dire alors ils n’ont qu’à créer une FEDERATION dans toutes les disciplines sportives pour ce sexe là et tout le monde sera content !

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