Attaques contre la religion et consentement de l’enfant : et si on parlait des mutilations rituelles ?
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L’antichristianisme a visiblement, ces temps-ci, un boulevard devant lui. Une compétition semble même s’être instaurée entre les tenants de l’anticléricalisme, qui ne sont pas seulement adeptes de Mélenchon et consorts : ils ne chantent plus « À bas la calotte » - sans doute à cause de l’effondrement du nombre de prêtres et aussi de la tenue cléricale -, mais ils ont bien repris le flambeau des anticléricaux frénétiques.
Sans paraphraser les arguments de Gabrielle Cluzel qui ridiculise sans appel l’histoire du voile de la mariée, je m’attacherai à la dernière saillie d’un député qui a repoussé encore plus loin les limites de la sottise aveugle et de l’inconscience. À la suite d’un article dans Famille chrétienne, le député LREM Florent Boudié s’attaque à la première communion, mettant en cause le consentement de l’enfant : « Nous pouvons par conséquent nous dire que dans les religions, la question du consentement de l’enfant mineur, la question des pressions, des traditions et des habitudes familiales, elle existe. » Intéressant, le consentement à la première communion, mais quid du consentement au voile pour des fillettes, même dans notre pays ?
Et, surtout, le brave homme ouvre la porte - sans s’en rendre compte, sans doute, sinon il aurait tourné sept fois la langue dans sa bouche avant d’intervenir - à une question de consentement bien plus grave : les mutilations rituelles dont la première est la circoncision officielle et obligatoire, à la naissance dans la religion juive, à une date plus libre pour l’islam, mais bien avant l’âge adulte (sauf conversion) ; et, naturellement, pour les filles, dans nombre de pays d’Afrique et du Moyen-Orient, l’excision et autres mutilations sexuelles. Ces pratiques, selon l’UNICEF, ont migré en Europe et donc en France (une bonne cinquantaine de mille, selon ce rapport). Et encore, pour ne parler que de notre pays, laissons-nous de côté l’âge légal du mariage et le consentement des petites filles dans le monde musulman.
Donc, en parlant du consentement de l’enfant, il met en cause moins la première communion que des pratiques si enracinées, soit par les textes sacrés soit par les traditions, qu’il ne peut sans doute pas les nommer sans se mettre en danger lui-même. En effet si beaucoup de chrétiens, ces temps, tendent les verges pour se faire battre, semblant dire « Coupables, forcément coupables », ce n’est pas le cas pour les fidèles d’autres religions qui assument crânement leurs croyances et leurs pratiques.
Ils se mobilisent, par exemple, et l’emportent quand, dans certains pays, la circoncision est remise en question et l’abolition proposée. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre la prochaine saillie des élus, de quelque bord que ce soit, pour voir reculer encore les frontières du ridicule. Mais, au moins, avons-nous la consolation de voir que les actions des chrétiens « fiers de l’être », manifestant contre la loi dite (par antiphrase) de bioéthique, ont, au moins, porté leur fruit au Sénat. L’Assemblée en jugera sans doute autrement, mais le symbole est là...
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