Attentat de Strasbourg : l’arme fatale des Bisounours…

Les Établissements « Bisounours and Co. » ne pouvaient rester sans réagir à l’attentat de Strasbourg. Sitôt la nouvelle connue, les ateliers entraient en ébullition. La réputation de l’entreprise était en jeu. Après des heures d’intense réflexion, le professeur Philippe Meirieu produisit ce tweet que de nombreux internautes accrochèrent immédiatement au-dessus de leur cheminée :

"Attentats de Strasbourg : la barbarie est là, tapie dans notre quotidien. Surtout ne pas oublier que le passage à l’acte, même préparé de longue date, peut toujours être suspendu par un mot, un geste, une rencontre. Adoucir le monde, voilà l’urgence."

La solution est à portée de main : installation d’une « love alert » aux abords des marchés de Noël. Dès le signalement d’un djihadiste armé jusqu’aux dents, une chanson de Chantal Goya sera diffusée, suivie d’une pluie de fleurs multicolores. De leurs côtés, les badauds, dans un mouvement de légitime défense bien compréhensible, proposeront au forcené moult sucreries qui le feront fondre de bonheur. Des mots d’amour, des gestes… Du mime ! Des jongleurs, des funambules…

Il peut arriver que le Bisounours force un peu sur les substances euphorisantes…

Mais passons aux choses sérieuses. Le professeur Meirieu-Tournesol parle d’un passage à l’acte suspendu par un mot (abracadrabra ?). Un geste. Une rencontre. Sans préciser ce qu’il entend concrètement par là. Le moment est donc venu de lui demander de bien vouloir nous dévoiler le genre de mot qui suspend le tueur. Le style de geste. La rencontre. Hors du champ de l’abstraction romantique, qu’en est-il précisément ? C’est au tour des futures victimes d’être suspendues… à ses lèvres. Qu’il décrive ce comportement extraordinaire qui sauvera des vies. L’homme semble détenir la solution. Même préparé de longue date. Le passage à l’acte peut TOUJOURS êtes suspendu. Les services secrets le réclament. La recette paraît marcher à tous les coups. Dans tous les cas !

Après les « Vous n’aurez pas ma haine » qui se sont montrés, comme chacun le sait, d’une efficacité redoutable, lors du prochain attentat, le Bisounours pourrait passer au remerciement. « Dans notre infinie tolérance, nous vous remercions de nous donner l’occasion d’apparaître si pétris d’amour. Cet attentat restera dans nos esprits comme une grande leçon d’humanisme. » Nous n’en sommes plus très loin.

Wikipédia nous apprend que le professeur Meirieu a été l’inspirateur de méthodes pédagogiques dans les années 90. Tout s’explique.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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