Attentat islamiste de Mulhouse : une fois de plus, service minimum à LFI
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Une fois de plus, en France, un homme a tué et blessé sauvagement des innocents dans la rue au cri d’« Allah Akbar ». Une fois de plus, cet attentat a été commis avec un couteau. Un fois de plus, cet individu n’avait rien à faire sur le sol français. Une fois de plus, on aurait affaire à quelqu’un qui souffre de troubles psychiatriques. « Une fois de plus, c'est le terrorisme islamiste qui a frappé », a déclaré Bruno Retailleau, samedi soir sur le plateau de TF1, ajoutant : « Et une fois de plus, ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l'origine de cet acte terroriste ». On ne peut être plus clair. Certes, on dira que Bruno Retailleau est un excellent ministre de la parole, mais, au moins, les mots sont posés sur les maux. On se souvient des propos d’un Premier ministre, ancien ministre de l’Intérieur, Manuel Valls en l’occurrence qui, en 2015, déclarait : « Les jeunes Français doivent s'habituer à vivre durablement avec la menace d'attentats ». Un réalisme teinté de fatalisme ou l’inverse. Dix ans plus tard, la menace et les mises à exécution de cette menace sont toujours présentes sur notre sol. Ce qui a changé en dix ans ? Le lien entre le terrorisme islamiste et l’immigration est clairement reconnu au plus haut niveau de l’État. Retailleau n’est-il pas ministre d’État ?
L'Algérie stigmatisée !
Mais, une fois de plus, il est une partie non négligeable de la classe politique qui peine – pour ne pas dire plus – à nommer les choses. Évidemment, c’est de la gauche de la gauche dont nous voulons parler. Prenez le journal L’Humanité : que titrait-il ce dimanche 23 février : « Après l’attentat mortel de Mulhouse, des questions et une stigmatisation de l’Algérie par Retailleau ». Évidemment, un ministre qui ose déclarer qu’il « faut changer de braquet avec l’Algérie » et « accepter un rapport de force », avec ce pays qui refuse de récupérer ses ressortissants, c’est le stigmatiser. Pas touche à l'Algérie.
Tondelier : la justice plus forte que la haine ?
Que dire du message sur X de Marine Tondelier, patronne des Verts ? « Un attentat vient de frapper Mulhouse. Je pense à la victime assassinée… Nous répondrons à la haine et à l’effroi par la justice ». Une dialectique très forte : ce n’est pas un homme qui a frappé d’autres hommes, mais un attentat qui a frappé une ville. Quant à la phrase simili-grandiloquente « Nous répondrons… », du style « l'amour plus fort que la haine », elle est tout simplement consternante. La seule réponse est donc la justice ? C’est un peu court pour quelqu’une qui aspire très fort à gouverner. Évidemment, l’adjectif « islamiste » n’apparaît pas dans le message de la conseillère municipale d’opposition d’Hénin-Beaumont.
Chez LFI, le mot « islamiste » est banni
Du côté de LFI, une fois de plus – on ne sera pas étonné plus que cela -, on a fait le service minimum. Sauf erreur de notre part, rien à l'heure où nous publions, de la part de Jean-Luc Mélenchon. Rien chez Mathilde Panot, patronne du groupe LFI à l’Assemblée. Si, ce dimanche, un message pour annoncer la « Grande manifestation contre le fascisme et le racisme » du 22 mars prochain. Un fascisme et un racisme qui menace la France, comme chacun sait. Il est vrai que « les attentats dans notre pays, aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui les commet », a osé déclarer récemment, avec l’aplomb qu’on lui connaît, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Clémence Guetté, étoile montante de la galaxie mélenchonienne. Cela dit, cette même Clémence Guetté a tout de même twitté : « Soutien à la famille, aux amis et à tous les proches de la victime de l’attaque terroriste de Mulhouse, ainsi qu’aux deux policiers municipaux… », saluant au passage le « courage des gardiens de la paix qui ont interpellé l’agresseur ». Si le mot « terroriste » y est, celui d’« islamiste » n’y est pas. Ugo Bernalicis qui prétend à la Place Beauvau si, à Dieu ne plaise, LFI accédait au pouvoir, qualifie cet attentat de « terrible meurtre à proximité du marché… » Ceci n’est pas un attentat.
Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a, lui, évoqué « l’horreur devant l’attaque au couteau à proximité du marché couvert de Mulhouse ». Ni « terrorisme », ni, a fortiori, « islamisme », évidemment, dans le tweet. Il est vrai que ce même Manuel Bompard, le 9 février dernier sur CNews, avait refusé d’admettre que le séparatisme islamiste était un risque majeur pour la cohésion nationale. Séparatisme islamiste qui sert évidemment de terreau au terrorisme islamiste.
Mais, une fois de plus, doit-on s’étonner de ce vocabulaire choisi ?
Ce n'est pas "la France insoumise" : c'est "la France islamiste". pic.twitter.com/6knq4ZkQAq
— Jordan Bardella (@J_Bardella) February 10, 2025
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2 commentaires
« Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » comme l’a écrit Camus.
Et même si la justice était la solution, ça ne résoudrait rien puisque, de justice en France, il n’y a plus.