Attentats terroristes : l’Espagne et la France minées par leur angélisme
« Barbarie », « actes terroristes », « violence » : les mots n’ont pas manqué, dans la sphère politique, pour condamner le double attentat de Barcelone. Mais personne, à l’exception notable de Marine Le Pen (Il ne faut JAMAIS s’habituer à vivre avec le terrorisme islamique") n’a clairement relié ces actes à l’islam.
Pour quelles raisons ? Par crainte d’alimenter les amalgames ou de s’aliéner le vote des populations de confession musulmane ? Pour préserver leurs bonnes relations avec des États du Moyen-Orient ? Par méconnaissance de la vocation expansionniste de l’islam ? Quoi qu’il en soit, angélisme ou calcul, la cécité des dirigeants politiques est nocive : en de telles circonstances, le silence ou l’omission sont coupables, voire criminels.
Paradoxalement, les réactions – assez rares – des responsables musulmans sont presque plus engagées. Ainsi, le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, condamne cette "violence aveugle", ce "déferlement de haine porté par une horde de nihilistes" et dénonce "cet ignoble acte terroriste [qui] doit renforcer tous ceux qui luttent contre l’obscurantisme et le radicalisme dans leur détermination à éradiquer les ferments qui nourrissent cette dérive".
En utilisant les termes d’« obscurantisme », de « radicalisme », de « dérive », il reconnaît implicitement la responsabilité de l’islam dans ces attentats. Laissons aux spécialistes le soin de déterminer si ce dévoiement est intrinsèque à cette religion ou s’il est accidentel. Il reste que, si l’on veut éviter que le soupçon de terrorisme se porte sur l’ensemble des musulmans, il faut condamner sans réserve ceux qui se réclament de l’islam pour commettre leurs exactions. Dalil Boubakeur montrera-t-il l’exemple ?
On constate aussi que les autorités catalanes répètent à l’envi que "Barcelone doit rester une ville ouverte et joyeuse". Certes, mais pas à n’importe quel prix ! Un gouvernement digne de ce nom doit prendre toutes les mesures pour protéger ses compatriotes. Fût-ce au prix de quelques contraintes. Les mesures prises en France sont parfois considérées comme insuffisantes : on est effaré de l’absence de précautions qui semble régner à Barcelone.
Dans les heures qui ont suivi l’attentat, on a entendu, sur les chaînes d’information continue françaises, des journalistes reprendre des invités qui osaient prôner plus de fermeté contre les terroristes islamiques, recommandant de les « éradiquer » plutôt que de s’efforcer de les « déradicaliser ». Ces prétendus représentants de la conscience universelle se rendent-ils compte que leur absence de lucidité est le meilleur allié des islamiques ? En désarmant les esprits, on fait le lit du fanatisme.
Ce dimanche matin, en hommage aux victimes, on célébrait une messe à la Sagrada Família de Barcelone. Un commentateur précisait que la basilique était ouverte à tous : on notait, en effet, malgré la tendance indépendantiste de la Catalogne, la présence conjointe des autorités royales, espagnoles et catalanes : l’Espagne était unie dans la douleur. Mais aucun reporter n’a fait mention de quelque responsable musulman. C’est tout dire !
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