Au cœur des lâchetés françaises : Samuel Paty toujours assassiné… par les siens ?
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Il fallait s’y attendre. Maintenant, à Ollioules, on y fait de l’huile ! Ollioules, petite commune du Var, de 13.800 habitants, à l’ouest de Toulon. Un endroit où il faisait bon vivre… Alors, voilà le pataquès : le maire LR, Robert Bénéventi, réélu en 2020, souhaitait rebaptiser le collège Les Eucalyptus en hommage à Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie décapité par un islamiste, en octobre dernier, pour crime de laïcité. « On avait eu l’accord de la famille, celui du principal de l’établissement, indique-t-on à la mairie. La délibération devait être présentée samedi au conseil municipal. » C’était sans compter les enseignants et les parents d’élèves : ils s’y sont catégoriquement opposés.
Le maire n’en reviendrait pas de tant de lâcheté ; d’autant, dit-il, qu’il y a, dans Ollioules, d’autres lieux de mémoire en hommage aux héros tués pour les idéaux majeurs de la nation : place Jean-Jaurès, rue Gabriel-Péri… Or, la totalité des professeurs, 89 % des parents et 69 % des élèves, tous sollicités par un sondage interne, ont rejeté le projet. Le maire a accepté le choix démocratique, selon la devise : « Ollioules toujours fidèle à la loi. »
Après tout, « Les Eucalyptus, c’est l’histoire de la région », fait remarquer une enseignante (citée dans Le Figaro)… On lui rétorquera que le cannabis et la chicha aussi ! « Pourquoi prendre un risque inutile ? », questionne un autre. Que lui répondre ? Et à cette déléguée du SNES, redoutant que ce nom ne fasse d’eux des « cibles ». Et qui ne trouve d’autre excuse que de dire que le pauvre Paty n’avait pas de lien direct avec Ollioules ! Tiens, il y a pourtant, à deux pas, une salle Jean-Moulin, sans qu’il n’y soit jamais venu non plus ! Alors ? Faiblesse conjoncturelle de quelques-uns ou indignité d’un corps enseignant en déliquescence morale ? Les deux, peut-être. Voilà qui peut paraître éthiquement grave et qui signe, de fait, une nouvelle victoire de l’islamisme rampant qui n’en demandait pas tant. Avec une sorte d’assassinat posthume de Samuel Paty… par les siens.
Oui, soumission ; mais pourquoi ? Tous les enseignants de France et de Navarre, jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon, et jusqu’aux îles Loyauté, ont compris, dès les premières déclarations de leur ministre et les grandiloquents « ¡No pasarán! » du Président Macron, que le pauvre Paty avait été « lâché » par le système face à des parents musulmans en colère et que les islamistes « passeraient ».
« C’est la pusillanimité qui règne aujourd’hui. On ne s’en rend pas compte, mais nous sommes en train de laisser filer les valeurs de la République », constate, amer, Robert Bénéventi. Il a raison. Mais il s’est défaussé. Il aurait pu passer outre le sondage alarmant de 100 % de profs dépourvus d’héroïsme. Mais comment a-t-il pu imaginer, une seconde, que des enseignants accepteraient de risquer leur peau pour des prunes ? Pour des hochets « républicains » sur des cercueils ? Et que des parents seraient assez fous pour exposer leurs enfants à la grenade et au couteau ? Lui aussi est responsable du fiasco.
Samuel Paty a fait simplement son travail. Il en est mort. Il sera un héros… plus tard, quand viendra le temps de l’Histoire. Des dizaines de collèges porteront son nom. Si le camp des valeurs d’Occident emporte cette guerre ! Si ! Dans l’immédiat, rien ne sert de jouer de loin les bravaches ; d’accuser tel ou tel citoyen lambda d’ignominie ou lâcheté.
L'héroïsme, c'est le meilleur moyen de mourir quand on n'a plus le choix. Ce n'est pas le sujet. Pour vaincre l’ennemi, il faut être en capacité de le faire. Simple, non, dirait Sun Tzu. Mais voici quarante ans que nos gouvernements successifs, de droite comme de gauche, asservis idéologiquement, craintifs, nous désarment au plan législatif et moral. Que faire ? disait Oulianov.
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