Au congrès du Parti républicain, cette journaliste française a vu des nazis…

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Marion Van Renterghem, grand reporter et ancien journaliste au Monde, ne recule devant aucun sacrifice pour informer le monde libre et faire barrage aux extrêmes. La preuve : elle était, cette semaine, à la convention du Parti républicain américain à Milwaukee (Wisconsin), convention qui, après un suspense savamment entretenu mais pas vraiment crédible (un suspense de Polichinelle, en quelque sorte), a élu Donald Trump, à l'unanimité, pour porter ses couleurs lors de la prochaine élection présidentielle, en janvier 2024.

Au milieu de cette foule horrible, pleine de rednecks et de hillbillies, de « sans-dents », de « déplorables », Marion Van Renterghem les a vus. Qui ça ? Les nazis. Elle a vu des forêts de bras tendus, scandant « Fight! Fight! Fight! » et elle a fait son devoir de journaliste en exprimant immédiatement son inquiétude dans un tweet, un tweet qui évoque Saint-Just et Jaurès, Hugo et Blum. Voici : « À quoi d’autre qu’aux rassemblements fascistes ou nazis peuvent faire penser ces militants trumpistes qui scandent "Fight! Fight! Fight!" en tendant leur bras droit ? Le point Godwin se justifie de plus en plus. » Oui, c'est vrai, Marion, à quoi d'autre qu'aux saluts nazis ? Voyons voir.

Première précision qui peut peut-être nous mettre sur la voie : ces bras tendus avaient des poings, au bout. Ce n'est pas très nazi, ça, le poing levé. Ce sont même plutôt les communistes qui faisaient ça, si on veut absolument s'en tenir à des dictatures du XXe siècle. Deuxième précision, que Mme Van Renterghem a la gentillesse de relever elle-même : ces Américains, ces électeurs républicains, ne criaient pas « Sieg Heil! » mais « Fight! », c'est-à-dire « Combattez ! » ou « Battez-vous ! » Là, on tient quelque chose.

Il faudrait, en effet, signaler à notre grand reporter en peau de lapin qu'il y a quelques jours, Donald Trump, qui était en meeting, a été visé par un tireur, que, par miracle, seule son oreille a été touchée et que, se relevant, le visage en sang, le candidat républicain a brandi le poing vers le ciel à trois reprises en criant « Fight! » par trois fois. Voilà qui est éclairant, non ? Mme Van Renterghem vivait peut-être dans la caverne socratique du gauchisme moral pendant que ces événements se déroulaient, mais pour le reste du monde, il n'y avait pas de doute possible face à ces images : c'était bien à Trump et à son indéniable (et assez héroïque) courage physique que ces électeurs rendaient hommage.

C'est à la fois drôle et inquiétant, de lire ce genre de bêtises. Drôle, parce que cette ignorance journalistique est vraiment amusante… et tellement révélatrice. Inquiétante, parce que tant d'aveuglement de la part de gens qui sont censés nous informer laisse peu d'espoir. Des Marion Van Renterghem, dans la presse française, il y en a des tonnes. Les médias sont, pour l'instant, obligés de reconnaître que Trump n'a pas mis en scène cette tentative d'assassinat et que les services de protection n'ont pas fait du super boulot, mais il ne faudrait pas les pousser beaucoup pour qu'ils disent qu'en définitive, tout ça est de la faute de l'ancien président, qui a brutalisé le débat politique.

Finalement, ce salut nazi n'était qu'un poing levé. Le poing Godwin, quoi.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Tous ces concierges médiatiques sont dangereux tant ils manipulent avec des mots qui peuvent entraîner du physique.

  2. Mais ces gens là peuvent tout se permettre…
    Il y en a un sur BFM qui s’appelle Pablo et qui passe son temps à tourmenter l’histoire et à dénigrer ceux qui ne sont pas d’accord avec ses outrances…
    Comme dirait Gilles William, c’est le « privilège rouge », mais notons au passage que cela devient le « poison rouge » !

  3. Encore une qui saura dire en toute impunité qu’elle fait partie de « les zélites françaises » et qu’en conséquence, elle aura toute autorité pour imposer SA VISION de ce qui « est bon pour le peuple » ! …
    Elle va même revendiquer le titre de « fille « spirituelle » de laure adler ? ! …

  4. C’est grave, car cette journaliste négligente ou inculte a le pouvoir de colporter des informations qui peuvent être prises pour vraies même si elles sont fausses.

  5. Elle aurait dû faire une petite révision des docu relatifs aux nazis qui montraient le « Heil Hitler » avant d’écrire son article.

  6. Au fait on a vu les députés lfi devant l’assemblee nationale lever le poing au signal de mme Panot..Eux respectent enfin l’histoire..les nazis…c’est de gauche

  7. « la prochaine élection présidentielle, en janvier 2024. »
    Que la rédaction de BV me pardonne, mais ce type d’erreur, relevant je suppose essentiellement de l’étourderie, s’est multiplié ces derniers temps, notamment concernant les papiers de M. Florac.

    • Journaliste n’a que le nom et la carte de presse propagandiste plutôt et que dire de son journal si tellement subventionné…par nos impôts ….

  8. Une journaliste (enfin amateur ) de gauche on sait bien pour qui roule ces gens là mais la peur ne prend plus , le peuple a compris d’ou vient le vrai danger . Vivement le jour ou cette presse ne sera plus subventionnée avec notre argent on ne s’en portera que mieux .

  9. A une époque où il était de bon ton de brandir le poing, personne ne faisait mention de geste nazi. Il est vrai que cela s’accompagnait d’un genou à terre. Le tout en signe de combat. Alors que le genou à terre, dans nos contrées, c’est un geste de soumission. Mais bon, vu l’origine de la coutume, il fallait bien s’y plier, on n’est pas à un avalage de couleuvre près.

  10. D’accord avec cet article, cependant,un léger désaccord,ce n’est plus de l’aveuglement de la part de la « journaliste » , mais de la pure mauvaise foi en vue de désinformer et abuser certains lecteurs, mais franchement,qui pourrait vraiment prêter crédit à ce genre de manipulation ? Même elle,donc, n’y croit pas un seul instant.En fait,il ne reste plus que le mensonge à ces nuisibles pour arriver à leurs fins.

  11. Comment se fait-il qu’une personne aussi extravagante ait pu obtenir sa carte de presse ? Nous sommes en plein délire. Chacun se croit habilité à dire n’importe quoi. Gravissime témoignage de la déliquescence qui s’empare de l’Occident. Poutine peut poursuivre en toute tranquillité son oeuvre de destruction.

    • Fut un temps,pour être journaliste,surtout politique,il fallait aller à l’ecole plusieurs années après le bac de preference obtenu brillamment,et faire plusieurs stages dans des rédactions.Enfin,il fallait faire preuve d’une certaine culture en histoire ,géopolitique ,et..littérature..
      Beaucoup de journalistes,de tous bord étaient intéressant pour cela..Aujourd’hui,il pas besoin même d’avoir le bac puisque de toutes facons 95% des candidats reussissent,dont beaucouo sont incapables de lire ou s’exprimer correctement.Ilvsuffitxde se faire un Blog sur internet, faire du  » bad buzz »avoir quelques dizaines de » followers » pour se decreter journaliste..et obtenir une carte de presse…

  12. En France , la lie, c’est la doxa médiatico politicarde dans sa grande majorité qui a sa place dans la poubelle journalière, au milieu de tous les déchets.

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