[Au fil de l’eau] Bruno Le Maire : l’économie de la France vue de Sirius
Bruno Le Maire a prononcé un discours de rentrée devant les acteurs économiques, à Annecy, le 24 août dernier. Il dit que la France est un pays exceptionnel et formidable. D’accord. Et puis que la mobilisation générale doit être décrétée afin que tout le monde bénéficie de la nouvelle prospérité créée. Très bien. Cela signifie que l’État va « continuer de se désendetter » – parfait – et que la « simplification administrative » dont bénéficient les entreprises va s’intensifier. Impeccable. L’État « va continuer de réduire ses dépenses » – merveilleux – et les partenaires sociaux vont être mobilisés pour « renforcer la réalité de l’actionnariat salarié dans l’entreprise ». Bon. Enfin, le nucléaire doit permettre d’assurer la « décarbonation de l’industrie française à horizon 2040 ». Mouais... Tout ça pour quoi ? Protéger le modèle social français, issu de l’héritage de la Résistance. Et par quel moyen ? Protéger les compétences et le patrimoine national, et accentuer la formation.
Ce genre de discours nous laisse l’intelligence pâteuse. Il serait parfait si on n’acquérait pas, discours après discours, la conviction furieuse que les membres du gouvernement ne vivent pas dans la même France que nous, qu’ils parlent d’une exoplanète. Quand l’Etat macronien a-t-il seulement essayé de réduire la dette et de diminuer la dépense publique, alors que son montant est passé de deux mille à trois mille milliards en six ans ? Comment prétendre que les formalités administratives qui pèsent sur les entreprises ont été simplifiées alors que, par exemple, la loi « zéro artificialisation » empêche purement et simplement l’implantation de nouvelles activités ? Peut-on dire sans plaisanter que les impôts continuent de diminuer alors que nous subissons désormais le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé du monde (à l’exception notable de Cuba et de la Corée du Nord, évidemment) ? Peut-on oublier la faillite de notre commerce extérieur dont la balance bat des records de déficit presque sans discontinuer ? Comment peut-on mépriser les Français au point d’affirmer que les prix du gaz et de l’électricité « n’ont pas explosé » quand chacun peut voir les conséquences désastreuses d’une multiplication par dix et plus du prix de l’énergie pour de nombreuses entreprises ? Y a-t-il quelqu’un d’autre que notre ministre qui croit que l’inflation en France est contenue, ignorant que, par exemple, les produits alimentaires de base (huile, sucre, farine) ont connu des augmentations supérieures à plus de 10 % en moyenne, chacune, ces deux dernières années ?
Mais il y a plus. Bruno Le Maire veut protéger notre modèle social, mais sans essayer de contenir les pouvoirs de Bruxelles et de la renvoyer dans ses vingt-deux mètres à chaque fois que ce serait utile. Il ne comprend pas, et le reste du gouvernement non plus, que l’immigration massive est le plus grand risque qui pèse sur notre modèle social et sa pérennité. Il continue à penser que la pseudo-réforme des retraites adoptée il y a quelques mois sauvera le régime par répartition ! Il dit la nécessité de protéger le patrimoine industriel français, mais la liste des fleurons de notre industrie qui sont passés sous contrôle étranger depuis que le macronisme est aux affaires (2015, de fait !) est interminable. Il parle de souveraineté nationale mais ne résiste à aucun des diktats mondialistes lorsque nos intérêts stratégiques nationaux sont en danger !
Pendant ce temps-là, l’économie mondiale est en transformation accélérée. Les BRICS sont en train d’organiser l’expulsion du dollar comme monnaie d’échange pour quarante pour cent du PIB mondial. Notre économie est en train de crever à petit feu de maux connus depuis belle lurette : sur-réglementation, sur-imposition, absence de vision stratégique, mépris de nos intérêts. Autant de sujets sur lesquels le ministre n’a, au fond, rien dit et s’apprête à ne rien faire.
À la fin du compte, comme dit Bossuet, « Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l'approuve et qu'on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance. » Faute d’une volonté féroce pour se démarquer des prescriptions bruxelloises iniques, et d’une bonne dose de retour au réel, rien n’y fera. Ce discours politique ne fera qu’ajouter au climat ambiant et aux mauvaises manies de notre gouvernement : un bla-bla de plus.
Jean-Frédéric Poisson
Ancien député des Yvelines, président de VIA - La Voie du Peuple
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42 commentaires
Bruno le Maire et Darmanin, le même combat, celui des parias.
Et cet olibrius est ministre de l’industrie !! Si les français allaient voter, nous n’en serions pas là !!! Quelle honte ……pour notre pays !
« Un bla-bla de plus », en effet. De la part d’un blablateur professionnel grassement payé avec l’argent de ceux qui bossent et produisent. Allez! Envoyez la pub.
Quel imposteur que ce Le maire, il ment plus qu’il ne respire, il se prend pour qui? Alors que c’est un raté qui a su mettre en faillite la France et infliger aux Français un endettement considérable et une taxation phénoménale
Bruno Le Maire c’est un zéro absolu, un cancre en économie qui ferait mieux de la fermer que de raconter des conneries
C’est bien un laconisme qui vit hors de la France et ne voit pas la réalité du pays, il faut dégager Bruno, il faut dégager Lemaire, il fat dégager Bruno Lemaire et laisser la France aux Français entre les mains de politiques sérieux et compétents
« Quel imposteur que ce Le maire, il ment plus qu’il ne respire ». Condition obligatoire pour être admis au gouvernement, repaire de menteurs et de voleurs s’il en est.
Une question : qui sont ces personnages énigmatiques qui occupent les places les plus élevées de la société ? Ils se répartissent en deux types différents mais qui se confondent parfois. On a les énarques à qui on a appris à noyer le poisson (sans jeu de mots), à faire des discours creux, qui ne veulent rien dire, à faire de la com’, rien que de la com. Ils sont formatés pour cela. Ce qu’on leur demande c’est de satisfaire les exigences de l’oligarchie. D’un autre côté, on a les francs-maçons qui sont’ eux aussi, formatés à la sauce gnostique. On leur demande de faire des planches sur un sujet quelconque. C’est pour évaluer leur valeur et la façon dont ils vont se conformer à la hiérarchie. A l’inverse, ce sont des membres élevés de la hiérarchie en visite dans la loge qui vont présenter leur planche. Petit à petit, le novice en vient à aligner sa pensée sur celle de la hiérarchie de façon à être accepté par elle. S’il s’avère docile et obéissant, on le fera monter en grade. Si au contraire on s’aperçoit que c’est un esprit retors, il n’aura aucune chance d’atteindre les plus hauts grades. Voilà comment on en arrive à avoir une pensée politiquement correcte (en accord avec l’oligarchie) et comment on obtient une politique contraire aux besoins des gens ordinaires, bref un pays en déclin, un pays décadent, un pays qui se fait envahir par des barbares.
Lorsque l’inflation va exploser et que nous allons retourner à la réalité, des personnages comme Bruno Le Maire ont du soucis à se faire.
Je m’efforce de ne pas me poser la question de savoir où en sera la France à la fin de ce second quinquennat de Macron et ses sbires de peur de me faire peur mais c’est dur, très dur, autant dire que je n’ai pas l’optimiste vissé au cœur!
Quant au successeur de ce président, tout bien réfléchis, présentement, comme ils mentent tous pour se faire élire je me dis que de toute façon il nous faudra un chef solide, qui en impose, qui sache taper du poing sur la table faire en sorte que notre pays soit de nouveau respecté, géré comme il se doit mais là, lequel???? que le social aux conséquences économiques abyssales cesse d’être pour un grand nombre une rente de situation dont ils se contentent au détriment de ceux qui en ont réellement besoin.
Quant à la vague migratoire africaine en majorité et la nécessité d’y mettre un terme, c’est l’Arlésienne, qui s’y mettra en décidant de cesser d’être aux ordres de l’UE?
Notre pays se meurt lentement voila la vérité.
» un chef solide, qui en impose, qui sache taper du poing sur la table faire en sorte que notre pays soit de nouveau respecté, géré comme il se doit » Incompatible avec Bruxelles et ses seigneurs.
C’est à désespérer de voir mais surtout d’entendre pareilles inepties dans la bouche d’un ministre de l’économie , non seulement inaudibles mais ses envolées lyriques ne font que crisper les sentiments de la population.
Mais qu’est ce qu’il connait à l’économie Mr Lemaire ? apparemment pas grand chose a part de blablater et de nous dire que lui il sait et que nous, pauvres pékins, on doit suivre comme les animaux que l’on conduit à l’abattoir .
Pauvre France qui fût un grand pays