Au fond, Emmanuel Macron aime-t-il la France ?
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L’analyse de la politique du président de la République est riche d’enseignements sur son psychisme, et notamment sur son sentiment profond à l’égard de la France. En relevant point par point ses propos, il apparaît que ses décisions, ses déclarations illustrent des sentiments très mélangés à l’égard de la France, de sa culture et de son histoire récente ou coloniale. Il n’est pas exagéré d’y déceler une aversion, voire une hostilité quasi viscérale au récit national.
Lors de la campagne électorale, les Français apprennent avec stupéfaction que la France serait coupable de crime contre l’Humanité pour avoir été une puissance coloniale, notamment en Algérie. Affirmation répétée en tant que président de la République lors d’un voyage en Algérie.
La culture française n’existerait pas, il n’existerait que des cultures.
Reconnaissance et mea culpa de la torture imputable à l’armée française en Algérie, mais silence pesant sur les assassinats des innocents par le FLN.
Approbation des conclusions du rapport Stora qui constitue une charge sans appel contre la France dans ses relations mémorielles avec l’Algérie.
Approbation du rapport de Vincent Duclert qui accable la politique de la France dans le génocide du Rwanda entre 1990 et 1994, alors que l’auteur de ce rapport a toujours été un soutien du FPR de Kagame, dont les crimes sont connus de toute l’Afrique - mais le gouvernement est soudain frappé d’amnésie. Relevons que le rapport Duclert suscite de très nombreuses critiques d’experts reconnus de la région des grands lacs comme René Lemarchand, qui rappelle les génocides des Hutus, d’abord en 1972 au Burundi par les Tutsis de ce dernier pays soutenus par les exilés tutsis du Rwanda, suivi du génocide des Tutsis par le FPR de Kagame en 1994.
Ajoutons que l’un des membres de la commission (et pas des moindres), Christian Vigouroux, conseiller d’État, a quitté la commission Duclert sur la phase finale de rédaction du rapport et de ses conclusions.
Dans ces deux derniers cas concernant les relations avec l’Algérie et le Rwanda, Emmanuel Macron s’illusionne totalement sur les conséquences des bons gestes qu’il croit faire. Il pense que l’autre partie sera sensible au mea culpa de la France, alors que ces fameux bons gestes ne provoquent que surenchère sur surenchère en ravivant des haines.
Trahison linguistique et emploi continu du globish par le Président Macron à Berlin à l’université Humboldt, alors que Berlin a été une capitale de la diffusion du français grâce aux huguenots.
Rédaction de cartes d’identité bilingues en français et anglais au mépris de la Constitution qui dispose solennellement, dans son article 2, que le français est la langue de la République. Ces cartes bilingues en disent long sur la soumission idéologique d’Emanuel Macron au monde anglo-saxon qui rêve à voix haute de convertir les Gaulois en Américains... d’où les critiques des Français depuis l'étranger, caricaturés par le chef de l’État en « Gaulois réfractaires aux réformes » lors d'un déplacement au Danemark.
Lamartine proclamait : « Je suis du parti de la France. » Emmanuel Macron, lui, est du parti de l’anti-France !
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