Au prétexte du logement social, les folies immobilières de la Mairie de Paris
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Le Parisien s’est ému, le 13 novembre dernier, de l’étrange gestion du parc immobilier de la Ville de Paris et a donc envoyé ses limiers à la pêche aux infos… Cela pour découvrir que « des millions et des millions d’euros » sont dépensés chaque année pour des réalisations jamais concrétisées.
Les chiffres laissent rêveur. On apprend ainsi qu’en 2023, la Mairie a dû « rallonger de près de 30 millions d’euros l’enveloppe consacrée aux projets de logements à Paris ». Une manœuvre qui se répète d’année en année et fait rager l’opposition. Elle demande, en vain, les justifications de cette gestion désastreuse. On avance pêle-mêle les « reports, recours, erreurs, faillites », mais nous verrons plus loin qu’il en va surtout de la mégalomanie du maire.
Logement social ou palace ?
Les exemples laissent plus que songeur. Des immeubles acquis par la ville depuis dix ans sont toujours à l’abandon, et ceux-ci « semblent (sic) être nombreux dans la capitale ». Et quand les travaux sont entrepris, c’est presque pire encore. Ainsi, « pour la restructuration de 16 appartements » dans le quartier le plus bobo de Paris, la Ville vient d’ajouter une subvention de 431.000 euros aux 1.346.355 euros votés en 2017. Ce qui porte le total actuel à 7.226.979 euros pour ce seul projet, soit 451.686 euros par appartement. Ça fait cher le logement social !
Bien sûr, pour expliquer l’envolée des coûts, la mairie avance la hausse des matières premières, de 17 % entre 2020 et 2024. L’adjoint en charge du logement explique : « Quand les bailleurs sociaux rénovaient des logements pour 40 000 euros par appartement il y a dix ans, nous sommes à 70 000 euros. Et peut-être 100 000 euros dans quelques années… » Ce qui reste néanmoins très en deçà des chiffres évoqués plus haut !
Des milliers de logements préemptés dans les beaux quartiers
Si l’opposition dénonce « des projets mal ficelés », nul en revanche n’évoque, dans cet article, la folie d’Anne Hidalgo qui a préempté à tout va dans des quartiers où le prix du mètre carré atteint des sommets. Prétendre construire du logement social dans des arrondissements qui sont la quasi propriété du Qatar ou de l’Arabie Saoudite conduit d’office à la catastrophe financière.
En 2014, Les Échos avaient publié la liste des immeubles parisiens qu’Anne Hidalgo, fraîchement élue, avait résolu de préempter. La mairie avait en effet décidé de passer du droit de préemption urbain simple (DPU) au droit de préemption urbain renforcé (DPUR) sur 8.021 logements situés dans 257 immeubles en copropriété dans les 2e, 10e, 11e, 12e, 15e, 17e, 18e et 20e arrondissements de la capitale. Cela dans l’objectif d’atteindre 30 % de logements sociaux en 2030 et de « renforcer la mixité sociale à "l'échelle de la cage d'escalier" ». Pour les quartiers les plus significatifs, on relevait déjà 103 immeubles dans le 18e (notamment à Montmartre), 4 dans le chic 17e, 30 dans le 2e (quartier Bourse-Opéra), 35 dans le 10e (les Grands boulevards), 71 dans le 11e (le quartier le plus bobo après le Marais), 9 dans le 15e, etc.
En dix ans, les choses ne se sont pas améliorées et le nouveau plan d’urbanisme, voté cet automne, a révélé que, pour multiplier les logements sociaux, la mairie a maintenant décidé de s’en prendre à des écoles. Et pas n’importe lesquelles. Les fameux « bâtiments de surface importante » sur lesquels s’est porté son choix sont – un hasard ? – des écoles privées catholiques. Sept établissements sont visés par la nouvelle mesure qui les contraint, s’ils veulent réaliser des travaux d’extension, à « convertir entre 30 et 100 % de cette nouvelle surface en logement social ». Une quête frénétique et infinie.
2 commentaires
Hidalgo est absolument incapable de gérer une ville comme Paris , tant qu’elle sera la tête de cette ville avec ses amis amies écolo, communiste , socialiste ; cette ville déclinera inexorablement , croulant sous une dette de plus de 10 Milliards d’euro, avec sont clientélisme du 3ieme arrondissements , clandestins et compagnie……..
Les logements sociaux partout en France, sont un véritable fléau, vu certains occupants , qui en plus refusent de partir même avec des impayés et autres problèmes.