Audiences radio : après CNews, le groupe Bolloré réveille Europe 1

Capture d'écran Europe 1
Capture d'écran Europe 1

La joie était communicative, ce 14 novembre, à l’antenne d’Europe 1 où le matinalier Dimitri Pavlenko et l’homme des revues de presse, Olivier de Lagarde, triomphaient à l’antenne. À raison. En un an, soit depuis sa reprise par les équipes du groupe Canal+/Bolloré, la station de Sonia Mabrouk, Pascal Praud, Vincent Hervouet, Alexis Brézet, Louis de Raguenel et bien d’autres comme Gabrielle Cluzel s’offre, sur un an, le bond d'audience le plus spectaculaire du paysage des radios généralistes, selon Médiamétrie. Sur la période de septembre-octobre 2024, la station a séduit précisément 2,486 millions de paires d’oreilles. C’est 347.000 fidèles de plus en un an. De quoi conforter l’équipe qui se lève tôt pour donner vie à une ligne libérale, avec la participation de nombreuses figures de CNews ou du Figaro. Apparemment, la formule est bonne : la dynamique accélère de sondage en sondage. Contacté, le directeur général d'Europe 1 Donat Vidal-Revel n'a pas pu être joint.

Parmi les chouchous des auditeurs d’Europe 1, l’animateur de la matinale Dimitri Pavlenko, entre 7 et 9 heures, accumule 1,2 million d’auditeurs : c’est 88.000 de plus en un an, selon Europe 1. L'entretien politique de Sonia Mabrouk, entre 8h15 et 8h30, reste un point fort orienté à la hausse. Véritable pilier de l’antenne de CNews et d’Europe 1, Pascal Praud gagne près de 200.000 auditeurs, le matin, avec L'Heure des pros de 9 à 9h30 - une tranche co-diffusée par CNews - et 117.000, le soir, avec son émission quotidienne Pascal Praud et vous. Revenu chaque après-midi à l’antenne, Cyril Hanouna triple presque les scores de sa case (16h-18h) avec son nouveau rendez-vous On marche sur la tête, un dialogue avec les auditeurs. Comme une revanche vis-à-vis de l’Arcom, qui a retiré la fréquence de « sa » chaîne C8 : le Conseil d’État doit confirmer ou non, prochainement, cette décision.

Les radios publiques restent dominantes

Le résultat d’Europe 1 ne va pas enchanter la presse de gauche, qui aime tant canonner Bolloré. Mais elle a de quoi se consoler : France Inter ne faiblit pas, bien au contraire. Large leader sur toutes les radios en France, Inter gagne 265.000 auditeurs sur un an. France Info se tient, aussi, à un haut niveau et France Culture progresse. Les radios publiques gagnent des points aux dépens de RTL et de RMC, toutes deux en baisse.

Pour Europe 1, la route vers le sommet est encore longue. La station affiche 4,2 % de part d’audience quand France Inter affiche, aujourd’hui, 15,1 %. Il s’en trouve pourtant, à gauche et à l’extrême gauche, pour considérer que le groupe Bolloré menace le pluralisme des opinions… Rappelons que, face aux 2,4 millions d’auditeurs d’Europe 1, France Inter parle à l'oreille de près de… 7,2 millions de Français prêts à subir une information politiquement correcte, soit trois fois plus ! L’ampleur de la différence entre ces deux publics peut surprendre. Elle s’explique par les moyens techniques (625 émetteurs dans tous les recoins de France pour Inter, en 2015, contre 318 pour Europe 1), par les moyens humains (près de 4.000 salariés pour toutes les antennes de Radio France, de 100 à 300 à Europe 1) et par les moyens financiers, disproportionnés et issus de fonds publics pour Inter, Culture ou Info. Ce qui donne un relief particulier à la grande peur anti-Bolloré mise en scène jusqu’à l’absurde par la gauche française. Une gauche qui rêve d’un paysage médiatique univoque. Difficile d’abandonner son petit confort intellectuel et médiatique.

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Outre, naturellement, toutes les raisons indiquées qui expliquent la progression continue de France Inter qui élargit son audience très largement au-delà d’un auditorat d’extrême-gauche, il y en a une qui devient, à mon sens, de plus en plus prépondérante : l’absence de publicité. Jadis ou même naguère, la publicité était plutôt ludique et plaisante. Ce n’est plus le cas, notamment pour ce qui concerne le matraquage des grands distributeurs et les spots automobiles, devenus absolument insupportables. D’une part, les messages n’ont rien de plaisant mais, surtout, les cours de morale qui les ponctuent sont plus qu’horripilants. Au terme d’un message peu créatif, une terrifiante voix de synthèse vous explique, avec le débit d’une mitraillette, qu’il ne faut pas utiliser la voiture qu’on vient de vous conseiller d’acheter et qu’il faut, évidemment, rembourser l’argent que vous avez emprunté. Tout cela parce que des parlementaires européens qui votent tout et n’importe quoi, nous l’ont imposé. Je comprends que certains désertent les radios privées et préfèrent supporter la propagande d’extrême-gauche.

  2. Aujourd’hui heureusement on peut recevoir la radio via internet; ca aide dans les zones où il n’y a pas d’émetteur

  3. L’ARCOM devrait se poser la question : Pourquoi ce succès ?? Au lieu de vouloir les faire « taire » !! Les Français ont le droit de choisir eux mêmes ce qu’ils veulent voir et entendre sans que l’on pense pour eux !!

  4. Quel bonheur d’écouter E1 le matin! Je suis fan de la Matinale de Dimitri Pavlenko (et Anissa Haddadi : (interviews incisives de Sonia Mabrouk , chroniques revue de presse par Olivier De La Garde, bien ficelées aussi par Eugénie Bastié, Emmanuelle Ducros et Charlotte d’Ornellas que j’ai plaisir à retrouver aussi sur E1, et cerise sur le gâteau avec Dimitri Vernet et źson zapping hilarant, de quoi bien commencer la journée en appréciant la véracité des infos fournies . Moi qui n’écoutais plus la radio, ni ne regardais la télévision j’ai enfin retrouvé plaisir à le faire, de la même manière que de lire vos articles sur Boulevard Voltaire.
    Et pour vous tous lecteurs qui n’ont pas la chance de capter cette station chez vous,
    connectez-vous sur l’application E1 j’écoute sans problème où que je sois !

  5. Même dans certaines petites villes, comme par exemple Saint Cyr Sur mer il est difficile voir impossible d’écouter autres radios que « France poubelle », pardon France inter ses petites ou grandes sœurs du « sévice » public.

  6. Je n’écoutais plus la radio depuis des années, la propagande gauchiste m’étant pathologiquement insupportable. Je me réjouis enfin de pouvoir à nouveau écouter Europe 1 des intervenants aux propos intelligents, ouverts à la liberté de penser. Bravo et merci aux auteurs de ce renouveau médiatique.

  7. Il y a aussi, peut être, un problème de couverture. A mon domicile, à seulement 50 km de Lyon, je ne reçois que les « France » (musique, inter, info, culture) et rien d’autre.

  8. Viendra un jour prochain où le camp national sera au pouvoir et alors adieu les subventions à ces médias et bonjour à la privatisation de ceux-ci et ça aura le mérite non pas de ne pas exister mais de neutraliser ces nuisibles de continuer à nuire.En conséquences les lignes éditoriales changeraient considérablement et permettraient de diffuser les véritables informations sans filtre.

  9. Gros problèmes d’émetteurs.Dans la campagne, seul France inter est audible .Les gueux ,ils n’ont qu’à se débrouiller !?

    • Écouter la radio de votre choix via Internet, c’est simple : il suffit d’un récepteur Wi-Fi éventuellement. Il existe des offres BOX pas trop chères. Si vous êtes fâché avec les nouvelles technologies, n’importe quel vendeur pourra vous aider à l’installer. C’est le seul moyen technique de pouvoir préserver votre liberté d’écouter ce que bon vous semble.

    • C’est normal, le directeur des zones de diffusion rurales est Kim Jong un, ou un de ses cousin. A moins qjue ce soit une renaissance de la STASI ?

  10. Pour la démocratie, heureusement qu’il existe Europe 1, CNEWS, C8… Les forces de l’extrême gauche (donc fascisante) ou du pouvoir mondialiste (donc d’extrême droite), les attaquent avec mensonges et cynisme. Le peuple, seul souverain en démocratie, doit veiller à leur existence.
    Merci de le faire ici.

  11. c’est surtout que dans beaucoup d’endroits et notamment à la campagne , seule des radios comme france inter peuvent être captées.
    Moi je préfère écouter de la musique que ces chaines gauchistes et dans ce cas, je coupe la radio

    • Hélas, de la musique il n’y en a plus beaucoup ! A longueur de journée sur quelques radio que ce soit il n’y a plus que du « bla bla » insipide. Il y a 40/50 ans en voiture on captait de la musique sur toutes les radios. La FRANCE était heureuse et gaie ! On captait de tout avec des postes qu’on avait installé nous mêmes sur la voiture. On avait des cassettes, puis on a eu des CD. Maintenant c’est la « mornitude » comme dirait Ségolène. Entre Lacaune et Albi, zone montagneuse il est vrai, avec une voiture récente équipée d’origine, on ne capte rien du tout et quand part hasard le temps clément permet d’écouter quelque chose ce n’est que de la parlote pour nous raconter nos tristes misères. La FRANCE ne sait plus que se plaindre !

  12. Voilà pourquoi l’Arcom, en bon valet de la macronie, veut tordre le cou à C8 pour mieux faire taire E1 et CNews.

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