Augmenter le prix de la viande pour couvrir le « coût climatique », fallait y penser…

boucherie

Ce n’est pas facile d’être écologiste. Moi je n’y arrive plus, mais je plains la masse croissante des convertis par le prosélytisme compulsif des grands médias. Comme l’âne de Buridan, ces croyants sont confrontés quotidiennement à des alternatives cornéliennes.

Prenez Monsieur (ou Madame, ou intersexué·e) Écoloboboparigot qui, après avoir éliminé le gluten et le bisphénol de sa cuisine, avait déjà troqué sa voiture diesel contre une électrique, avant de se rendre compte qu’elle permettait à peine l’aller-retour en banlieue pour dîner chez belle-maman. Puis qu’il avait obligé des enfants sous-nutris à piocher des matériaux rares dans les coins les plus reculés de la planète.

Plus récemment, il/elle s’était mis·e à la viande bio, persuadé·e qu’elle est meilleure pour sa santé. Mais voici qu’aujourd’hui, il (1) apprend que c’est mauvais pour la planète, une récente étude venant de révéler que son empreinte environnementale ne serait pas moins élevée que celle de la viande « traditionnelle ».

En effet, veaux et moutons bio, non seulement produisent moins de viande, mais surtout vivent, ruminent et flatulent méthane et gaz carbonique (CO2) plus longtemps avant leur abattage, émettant donc davantage de gaz à effet de serre. Quant au bilan carbone des nutriments nécessaires à leur alimentation, il est évidemment moins bon. Malbouffe ou sauvetage de Gaïa… térébrante alternative à côté de laquelle le choix de Sophie n’est qu’un conte pour enfants !

Et comme souvent, quand « les scientifiques » débusquent un problème, ils ont la solution : en fait, pour respecter l’ardente obligation d’éviter les tempêtes en Papouasie, il ne faudrait plus manger de viande du tout chez nous, parce qu’une alimentation strictement végétale a un bien meilleur impact environnemental.

Et comment nous empêcher de manger de la viande, sinon par l’accouplement monstrueux, mais pas très nouveau, de l’écologie et de l’inspection des finances ? Le Point révèle ainsi que ces chercheurs omnicompétents ont déjà établi le niveau des hausses de prix nécessaire pour couvrir le « coût climatique » de la consommation de viande : augmenter de 40 % le prix de la viande traditionnelle dans les magasins, et de 25 % celui de la viande biologique.

Mais rassurez-vous, comme l’ont dit les « tirés au sort » de la Convention sur le climat, « une consommation plus sobre et vertueuse est possible quel que soit son pouvoir d’achat ».

 

(1) Sur supplications du comité de lecture, l’auteur a été prié d’arrêter ici l’écriture inclusive.

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

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