Peut-être, également, est-il facile (et très légèrement méprisable) de souhaiter la mort des enfants des autres, pour une cause qui n’est pas liée aux intérêts vitaux de la France, quand on n’en a pas soi-même et qu’un océan vous sépare du continent européen ?
L’ultra-droite est un tel danger qu’on est obligé de lui consacrer un reportage par trimestre sur le service public, sans quoi on l’oublie. L’islamisme, lui, n’a pas besoin de reportage.
Tremble, Daech ! Nous vaincrons ta haine avec nos cérémonies neuneus façon IIIe République ; nous repousserons ton intolérance avec nos kirs, nos gobelets en plastique et nos bols de Monster Munch !
La Cour des comptes décidément bien tristounets face à cette belle manifestation festive et solidaire dont le retentissement sera mondial pointe quelques faiblesses.
Le vrai respect du peuple, c’est de s’habiller correctement pour parler en son nom.
L’en même temps, c’est le rien. C’est l’ambiguïté insaisissable. Oui et non. Couci-couça.
Il est huit heures du matin. Le conducteur invite les voyageurs à débarquer en sautant sur les voies. A la queue leu leu, dans le noir absolu, les passagers sautent, valise à la main, puis courent comme dans un film catastrophe, par peur d’être percutés.
Entre un McDo et un magasin de bricolage, sur un rond-point décoré d’une sculpture laide, on peut perdre la vie pour un regard, une cigarette, une voiture…
À quoi Macron a-t-il servi, une fois de plus ? En quoi s’est-il attaché à corriger les discours réducteurs, en quoi a-t-il été particulièrement « offensif » sur la question de l’antisémitisme ?
Il n’a pu contenir un laid rictus d’autosatisfaction : ça y est, on en parle. Et puis, tout de suite, évidemment, une fausse humilité, tellement surfaite, surjouée, pénible.
Après avoir moqué les troupes à pied dans un style gaucho-ringard qui tient de l’antimilitarisme neuneu des années 70, le journaliste part en vrille.
Il y a onze ans, cinq familles comprenaient, mieux que personne, la terrible force du lien qui nous relie aux armées.
Combien de temps LFI restera-t-elle le petit frisson bourgeois qui permet aux CSP++ de s’encanailler aux côtés des islamistes radicaux, des zadistes et des revendicailleurs de tout poil ?
Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter et sa « pensée complexe » ne trouve, c’est bien normal, pas d’incarnation évidente chez l’un de ses subordonnés…
La situation est grave et chacun le constatera pendant ses vacances. Mais ce qui est certain, c’est que, pour une fois, le problème a été identifié, et pas seulement par Stéphane Bern.
Ils n’auront pas notre haine, soit. Auront-ils seulement quelque chose de notre part, à l’exception d’une soumission résignée.
Selon ces enseignants, la seule religion visée est l’islam. Apparemment, pas un mot sur les tefillins, les rosaires, les robes de moine, les crânes rasés des moines de Shaolin. On se pince en effet pour y croire.
La distinction pédante entre ennemi et adversaire n’a pas vraiment lieu d’être en politique, sauf à considérer que, décidément, nous sommes devenus le pays des accommodements.
Alors qu’il vient de reconnaître qu’il avait menti dans l’affaire du Stade de France, il a été non seulement maintenu dans les mêmes fonctions, mais même promu.
Tout cela est consternant mais, fait rassurant (ou pas), la fonction présidentielle paraît soudain à la portée de n’importe quel bateleur.
À ce propos, y a-t-il quelqu’un qui se préoccupe, dans la presse parisienne, du droit à l’espoir des familles de victimes ?
La violoniste suisse Julie Berthollet, qui joua naguère au profit des migrants, a été victime cette semaine d’une agression sauvage dans le métro. Personne n’a bougé. Personne n’a levé la tête.
Dans les coulisses de ce spectacle pathétique, la Turquie, elle, a réussi à avancer ses pions.
Il faut écouter les philosophes, parfois. Invité le 26 juin sur Europe 1, le philosophe Alain Finkielkraut répondait à Mathieu Bock-Côté.
Des preuves ? Eh bien…Maalouf hésite…eh bien, les percussions, le marimba dans les orchestres…voilà voilà…
Décidément, la politique est l’art du compromis et, décidément aussi, la souplesse des macronistes est bien la seule chose qui force l’admiration…
Ce qui est inquiétant, dans cette histoire, c’est de se dire que si quelqu’un comme Hervé Le Bras prend acte d’un petit remplacement, c’est sans doute que le grand est beaucoup plus avancé que nous ne le croyons.
Considérer que Reconquête était un feu de paille relève du confortable désespoir bourgeois qui caractérise la droite.
Peut-être, également, est-il facile (et très légèrement méprisable) de souhaiter la mort des enfants des autres, pour une cause qui n’est pas liée aux intérêts vitaux de la France, quand on n’en a pas soi-même et qu’un océan vous sépare du continent européen ?
L’ultra-droite est un tel danger qu’on est obligé de lui consacrer un reportage par trimestre sur le service public, sans quoi on l’oublie. L’islamisme, lui, n’a pas besoin de reportage.
Tremble, Daech ! Nous vaincrons ta haine avec nos cérémonies neuneus façon IIIe République ; nous repousserons ton intolérance avec nos kirs, nos gobelets en plastique et nos bols de Monster Munch !
La Cour des comptes décidément bien tristounets face à cette belle manifestation festive et solidaire dont le retentissement sera mondial pointe quelques faiblesses.
Le vrai respect du peuple, c’est de s’habiller correctement pour parler en son nom.
L’en même temps, c’est le rien. C’est l’ambiguïté insaisissable. Oui et non. Couci-couça.
Il est huit heures du matin. Le conducteur invite les voyageurs à débarquer en sautant sur les voies. A la queue leu leu, dans le noir absolu, les passagers sautent, valise à la main, puis courent comme dans un film catastrophe, par peur d’être percutés.
Entre un McDo et un magasin de bricolage, sur un rond-point décoré d’une sculpture laide, on peut perdre la vie pour un regard, une cigarette, une voiture…
À quoi Macron a-t-il servi, une fois de plus ? En quoi s’est-il attaché à corriger les discours réducteurs, en quoi a-t-il été particulièrement « offensif » sur la question de l’antisémitisme ?
Il n’a pu contenir un laid rictus d’autosatisfaction : ça y est, on en parle. Et puis, tout de suite, évidemment, une fausse humilité, tellement surfaite, surjouée, pénible.
Après avoir moqué les troupes à pied dans un style gaucho-ringard qui tient de l’antimilitarisme neuneu des années 70, le journaliste part en vrille.
Il y a onze ans, cinq familles comprenaient, mieux que personne, la terrible force du lien qui nous relie aux armées.
Combien de temps LFI restera-t-elle le petit frisson bourgeois qui permet aux CSP++ de s’encanailler aux côtés des islamistes radicaux, des zadistes et des revendicailleurs de tout poil ?
Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter et sa « pensée complexe » ne trouve, c’est bien normal, pas d’incarnation évidente chez l’un de ses subordonnés…
La situation est grave et chacun le constatera pendant ses vacances. Mais ce qui est certain, c’est que, pour une fois, le problème a été identifié, et pas seulement par Stéphane Bern.
Ils n’auront pas notre haine, soit. Auront-ils seulement quelque chose de notre part, à l’exception d’une soumission résignée.
Selon ces enseignants, la seule religion visée est l’islam. Apparemment, pas un mot sur les tefillins, les rosaires, les robes de moine, les crânes rasés des moines de Shaolin. On se pince en effet pour y croire.
La distinction pédante entre ennemi et adversaire n’a pas vraiment lieu d’être en politique, sauf à considérer que, décidément, nous sommes devenus le pays des accommodements.
Alors qu’il vient de reconnaître qu’il avait menti dans l’affaire du Stade de France, il a été non seulement maintenu dans les mêmes fonctions, mais même promu.
Tout cela est consternant mais, fait rassurant (ou pas), la fonction présidentielle paraît soudain à la portée de n’importe quel bateleur.
À ce propos, y a-t-il quelqu’un qui se préoccupe, dans la presse parisienne, du droit à l’espoir des familles de victimes ?
La violoniste suisse Julie Berthollet, qui joua naguère au profit des migrants, a été victime cette semaine d’une agression sauvage dans le métro. Personne n’a bougé. Personne n’a levé la tête.
Dans les coulisses de ce spectacle pathétique, la Turquie, elle, a réussi à avancer ses pions.
Il faut écouter les philosophes, parfois. Invité le 26 juin sur Europe 1, le philosophe Alain Finkielkraut répondait à Mathieu Bock-Côté.
Des preuves ? Eh bien…Maalouf hésite…eh bien, les percussions, le marimba dans les orchestres…voilà voilà…
Décidément, la politique est l’art du compromis et, décidément aussi, la souplesse des macronistes est bien la seule chose qui force l’admiration…
Ce qui est inquiétant, dans cette histoire, c’est de se dire que si quelqu’un comme Hervé Le Bras prend acte d’un petit remplacement, c’est sans doute que le grand est beaucoup plus avancé que nous ne le croyons.
Considérer que Reconquête était un feu de paille relève du confortable désespoir bourgeois qui caractérise la droite.
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