Le commandant Saïf prit son fils à bout de bras et le regarda à travers ses larmes. La vie continuait.
Je vous l’ai dit il y a quelques jours, nous devons nous assurer que le fruit pourri n’a pas contaminé la branche. En tant que commandant des moudjahidines et parent proche, c’est à vous de régler cette affaire.
Tarek s’assit. Les deux Saïf se faisaient face, les deux profils identiques se dessinaient à la lumière de la lampe, le regard bleu du condamné fixait les billes noires de la justice.
Il eut conscience de se débattre, balançant ses poings en aveugle, les abattants sur ceux qui le tenaient avant qu’un choc terrible sur le crâne ne le fasse sombrer dans les bras de ce qu’il espérait être la mort.
Il se surprit à penser à ce qu’aurait été sa vie s’il n’avait jamais atterri chez Jean ce soir-là. Elle aurait suivi son cours, il ne serait pas là dans ce pays inconnu à risquer de tout perdre pour un aller simple.
Des pas lourds se firent entendre dans l’escalier, quatre coups brefs retentirent à la porte. Fadi alla ouvrir puis se retint. D’un geste, il fit signe à Sybille de se cacher. Attrapant le tisonnier, il se plaça derrière la porte.
Au moins, se disait Fadi amer, je ne suis pas totalement orphelin, cette lettre est sans doute la seule chose que j’aurais héritée.
Les premiers immeubles de Sarajevo étaient en vue. Ils perçaient orgueilleusement le ciel de leurs flèches ornées de gigantesques drapeaux du Califat.
De toutes les villes conquises par le Califat, Sarajevo était un symbole…
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus.
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus.
Alors, en trahissant les siens, se damnait-il ou se sauvait-il ?
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Chapitre
Étreindre un corps vivant après cette journée environnée de morts. Ils en avaient besoin tous les deux.
C’était la première fois que Fadi voyait l’Ennemi, loin des récits qui avaient bercé sa jeunesse. Il ne ressemblait ni au Diable ni à un ogre.
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Chapitre XVI
Arrivé au 4e étage, il entendit une voix d’homme et des rires d’enfants. Il tourna le loquet, la porte s’ouvrit sans bruit. Il entra dans la lumière et les rires se muèrent en hurlements.
Je l’avais dit à ton frère, je l’avais annoncé, les mécréants profiteront un jour de notre faiblesse coupable et de notre passivité.
Trouve les responsables de ces assassinats, je veux une belle exécution publique.
La victoire n’appartient qu’à celui qui lutte et cela fait bien longtemps que nous avons cessé de combattre réellement.
Son excellence le grand Vizir d’Occident Yacine II portait sur ses épaules la charge conférée par le Calife de Constantinople. Un mandat qu’il remplissait avec conscience et intelligence.
Ce n’était pas l’œuvre de terroristes frappant au hasard. Pourquoi lui ? Il n’était ni un haut gradé ni un prêcheur zélé, et puis, pourquoi Arbini et l’autre professeur ?
Son frère était un assassin, il le savait à présent. De soldat intrépide, il était devenu bourreau, de bourreau, il finissait meurtrier.
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Élie venait
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Fadi voulut
Le commandant Saïf prit son fils à bout de bras et le regarda à travers ses larmes. La vie continuait.
Je vous l’ai dit il y a quelques jours, nous devons nous assurer que le fruit pourri n’a pas contaminé la branche. En tant que commandant des moudjahidines et parent proche, c’est à vous de régler cette affaire.
Tarek s’assit. Les deux Saïf se faisaient face, les deux profils identiques se dessinaient à la lumière de la lampe, le regard bleu du condamné fixait les billes noires de la justice.
Il eut conscience de se débattre, balançant ses poings en aveugle, les abattants sur ceux qui le tenaient avant qu’un choc terrible sur le crâne ne le fasse sombrer dans les bras de ce qu’il espérait être la mort.
Il se surprit à penser à ce qu’aurait été sa vie s’il n’avait jamais atterri chez Jean ce soir-là. Elle aurait suivi son cours, il ne serait pas là dans ce pays inconnu à risquer de tout perdre pour un aller simple.
Des pas lourds se firent entendre dans l’escalier, quatre coups brefs retentirent à la porte. Fadi alla ouvrir puis se retint. D’un geste, il fit signe à Sybille de se cacher. Attrapant le tisonnier, il se plaça derrière la porte.
Au moins, se disait Fadi amer, je ne suis pas totalement orphelin, cette lettre est sans doute la seule chose que j’aurais héritée.
Les premiers immeubles de Sarajevo étaient en vue. Ils perçaient orgueilleusement le ciel de leurs flèches ornées de gigantesques drapeaux du Califat.
De toutes les villes conquises par le Califat, Sarajevo était un symbole…
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus.
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Alors, en trahissant les siens, se damnait-il ou se sauvait-il ?
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Étreindre un corps vivant après cette journée environnée de morts. Ils en avaient besoin tous les deux.
C’était la première fois que Fadi voyait l’Ennemi, loin des récits qui avaient bercé sa jeunesse. Il ne ressemblait ni au Diable ni à un ogre.
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Chapitre XVI
Arrivé au 4e étage, il entendit une voix d’homme et des rires d’enfants. Il tourna le loquet, la porte s’ouvrit sans bruit. Il entra dans la lumière et les rires se muèrent en hurlements.
Je l’avais dit à ton frère, je l’avais annoncé, les mécréants profiteront un jour de notre faiblesse coupable et de notre passivité.
Trouve les responsables de ces assassinats, je veux une belle exécution publique.
La victoire n’appartient qu’à celui qui lutte et cela fait bien longtemps que nous avons cessé de combattre réellement.
Son excellence le grand Vizir d’Occident Yacine II portait sur ses épaules la charge conférée par le Calife de Constantinople. Un mandat qu’il remplissait avec conscience et intelligence.
Ce n’était pas l’œuvre de terroristes frappant au hasard. Pourquoi lui ? Il n’était ni un haut gradé ni un prêcheur zélé, et puis, pourquoi Arbini et l’autre professeur ?
Son frère était un assassin, il le savait à présent. De soldat intrépide, il était devenu bourreau, de bourreau, il finissait meurtrier.
Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n’existe plus. Élie venait
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