Aux assises de Nanterre, un boucher accusé d’avoir tenté d’assassiner le compagnon de sa sœur

Zinédine S. comparaît, depuis ce lundi 22 novembre, devant la cour d'assises de Nanterre pour avoir tenté, un soir de février 2020, de tuer le compagnon de sa sœur vraisemblablement parce qu'il n'était pas musulman, rapporte Le Parisien.

Il ne supportait pas la relation amoureuse entre sa sœur et son compagnon

Cela faisait plus d'un an qu'Inès filait le parfait amour avec Sébastien. En ce 13 février, le couple s'apprêtait à fêter la Saint Valentin. Mais Zinédine S., fusionnel avec sa sœur depuis toujours, ne l'entendait pas de cette oreille. Il se rend donc devant l'appartement de la mère de Sébastien et, prévenu par une voisine que le couple en sort, il s'empare d'une trottinette d'enfant et l'abat sur Sébastien, heureusement protégé par son casque de moto. Muni d'un couteau à désosser, il entaille sévèrement le bras du jeune homme, hurlant « Je vais vous tuer ». Zinédine S. est jugé, depuis lundi jusqu'à ce mercredi, devant la cour d'assisses de Nanterre.

Un témoignage très édulcoré

Interrogé comme parti civile ce lundi, Sébastien livre une version très édulcorée des faits, prétextant une mémoire « floue ». Il évoque un « pincement là » pour sa blessure au bras, alors même que la plaie était large et profonde et que nerfs et tendons ont été sectionnés. Si des témoins rapportent que la famille d'Inès était réticente à une union de la jeune fille avec un non-musulman, Sébastien nie cet aspect, alors qu'il a avoué lors de l'instruction avoir pensé se convertir à l'islam pour éviter les difficultés. De même, le jeune homme ne se rappelle plus les menaces proférées par Zinédine S. les mois précédant l'agression. « Devant le juge d’instruction, vous étiez pourtant très clair », relève l'avocat. Mal à l'aise, la victime répond : « Je ne me souviens pas. »

Toujours selon Le Parisien, le magistrat ne semble pas convaincu : « Pourquoi tournez-vous autour du pot ? Y a-t-il une pression de la famille S. ? » « Jamais de la vie », dément la victime. La présidente de la cour demande : « Mais pourquoi êtes-vous si tendu ? » La victime demeure silencieuse.

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