Aux États-Unis aussi, une lettre ouverte de généraux dénonce un « grand péril » pour la nation

soldat américain

Cocorico ! Les charentaises reviennent à la mode. Cette tendance vintage, aux motifs façon treillis, a le vent en poupe. Dans une lettre ouverte adressée, cette semaine, à l'actuel résident de la Maison-Blanche, 126 anciens généraux et amiraux des forces armées américaines mettent en garde contre Biden : les États-Unis sont en « péril profond ».

Cette lettre, émanant d'un groupe d'officiers se prénommant « Flag Officers 4 America » (Officiers du drapeau pour l'Amérique), prévient sans ambages que les États-Unis luttent actuellement pour leur survie, en tant que république constitutionnelle, contre des mouvances gauchistes qui cherchent à détruire les droits acquis des Américains. « L'administration actuelle a lancé une attaque contre nos droits constitutionnels d'une manière dictatoriale, en contournant le Congrès, avec plus de 50 décrets présidentiels qui abrogent les politiques et les réglementations de l'administration précédente. » En effet, le nombre d'ordres exécutifs signés par Biden au cours de ses cent premiers jours d'investiture dépassent, pour la même période, ceux de Trump, Obama et Bush réunis. En république démocratique, nous ne pouvons qu'être interpellés à cet égard par le silence béat de nos organes de propagande pourtant si prompts à verser dans la « trumpophobie » instinctive.

Les craintes de ces officiers généraux se réfèrent, entres autres, à l'ouverture des frontières, la sécurité nationale, le trafic d'êtres humains, la drogue, le terrorisme, l'immigration clandestine et ses conséquences sur les plans économique, sécuritaire, sanitaire, salarial et sur le vote illégal dans certains États. Sont également abordés les politiques woke au sein de l'armée, l'indépendance énergétique, la menace d'une domination mondiale, militaire, économique, politique et technologique de la Chine, le nucléaire iranien et le danger d'un rapprochement entre ces deux pays.

Et ces officiers de poursuivre : « Censurer la parole et l'expression, déformer la parole, répandre la désinformation par le biais des fonctionnaires gouvernementaux, d'entités privées et des médias est une méthode pour supprimer la libre circulation de l'information, une méthode tyrannique utilisée dans les sociétés fermées. » Que de thèmes somme toute ubiquitaires et aisément transposables au sein de nos démocraties gangrenées par l'intimidation tyrannique du progressivement correct. De quoi faire également cogiter nos cheptels de quarterons ministériels, cramponnés à leurs maroquins au sein de la République pantouflarde, sur le ridicule de leurs semonces à l'égard des signataires des récentes tribunes militaires.

Nul doute, nos démocraties de façade sont malades de leur manque d'autorité, manque qui se pare d'un autoritarisme systémique sous couvert de respect des institutions, et du déni tragique d'un réel non moins tragique. Manque d'autorité où, en république progressiste, un régime impotent discrédite ceux qui en sont dépositaires en dénonçant les « violences policières » et la menace d'une « sédition militaire » pour occulter une impuissance face à une situation complètement dépassée. Sans autorité, la liberté se mue en anarchie, l'égalité en égalitarisme et totalitarisme des minorités, et la fraternité en relativisme culturel, l'ensemble étant la conséquence d'une inversion de la pyramide des valeurs déconstruite par l'idéologie post-soixante-huitarde. Toutes choses restant égales, nous nous engouffrons sûrement dans les heures les plus sombres du gauchisme totalitaire.

La lettre se clôture par la remise en question de la santé physique et mentale de Joe Biden qui ne peut plus être éludée, tant il est indispensable d'« être capable de prendre rapidement des décisions précises en matière de sécurité nationale », en particulier à la lumière des récentes enquêtes de dirigeants démocrates sur les procédures de l'usage du code nucléaire. Et pour terminer sur une note courtoise, soulignons les bonnes manières de notre grande muette d'avoir eu la politesse de ne pas s'attarder sur la santé mentale de nos propres dirigeants.

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