Aux États-Unis comme en France, Tesla est visée par des attaques d’ultra-gauche

Des États-Unis à la France, Tesla, la marque d'Elon Musk, est victime d'une véritable chasse aux sorcières.
Licence Creative Commons
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Aux États-Unis, une hostilité croissante envers Tesla prend une tournure alarmante, avec l’apparition d’un site anonyme qui expose les données personnelles des propriétaires de ces véhicules électriques : noms, adresses, numéros de téléphone. Comme l'a révélé le New York Post, le 18 mars, ce site va jusqu’à afficher un curseur en forme de cocktail Molotov, un symbole explicite de ses intentions belliqueuses. Cette pratique de « doxxing », qui consiste à dévoiler publiquement des informations privées, s’inscrit dans un climat de polarisation exacerbé par les positions politiques d’Elon Musk, désormais haut conseiller du président Donald Trump. Ce qui était autrefois un gage de modernité et d’écologie devient aujourd’hui un motif de stigmatisation, transformant les conducteurs de Tesla en cibles potentielles d’une vindicte qui mêle idéologie et intimidation.

C’est une « chasse aux sorcières »

Pour un homme d’affaires californien (propriétaire de Tesla), interrogé par BV, cette traque en ligne n’a rien d’anodin. « Ce n’est ni plus ni moins qu’une véritable chasse aux sorcières », affirme-t-il, pointant du doigt une dérive qui dépasse la simple critique. « Cela a commencé dès l’arrivée de Trump au pouvoir avec l’explosion d’une Tesla au pied du Trump Hotel », note ce Californien. Selon lui, l’image de Tesla s’est radicalement altérée depuis que son PDG a affiché ses sympathies républicaines. « Quand Elon Musk était un démocrate affiché, tout le monde voulait rouler en Tesla parce que c’était cool et bon pour la planète. Maintenant qu’il soutient Trump, aucun de ces deux arguments ne tient plus. C’est à en perdre la tête », explique-t-il.

« Je note, d’ailleurs, que ces attaques proviennent d’un camp où l’on se dit préoccupé par le réchauffement climatique. Allez comprendre… », ajoute-t-il avec ironie. Alors que la procureur générale des États-Unis annonce qu’il existe « une vague de terrorisme intérieur contre Tesla », trois personnes viennent d’être inculpées dans l’incendie de bornes de recharge et de véhicules de la marque d’Elon Musk, risquant entre cinq et vingt ans de prison. Des violences qui dépassent les frontières américaines pour se retrouver en France.

Un phénomène qui s’étend à la France

Dans l’Hexagone, cette animosité envers Tesla trouve un écho inquiétant. À Niort, dans les Deux-Sèvres, une enquête a été ouverte après l’incendie d’une dizaine de voitures, dont une majorité de Tesla, entre septembre 2024 et mars 2025. Dans la nuit du 17 au 18 mars dernier, c'est le siège français de la marque qui était vandalisé, à Saint-Ouen. Ces actes s’inscrivent dans un mouvement plus large, alimenté par des appels à l’action issus de milieux anticapitalistes. Fin février, des textes publiés sur des sites d’ultra-gauche dénonçaient Tesla comme « une entreprise qui repose sur l’esclavagisme et l’impérialisme blanc », accusant la marque de promouvoir des « valeurs patriarcales » et d’être dirigée par un homme « ouvertement fasciste et néonazi ». Rien que ça !

Quelques jours avant les attaques à Niort, une concession Tesla avait été incendiée, dans la nuit du 2 au 3 mars, près de Toulouse. Au total, douze voitures ont été incendiées et au moins 700.000 euros de dégâts matériels ont été relevés. Bien que les données personnelles des propriétaires de Tesla ne soient pas encore publiées en France comme c’est le cas aux États-Unis, l’escalade observée outre-Atlantique pourrait inspirer des initiatives similaires dans un contexte déjà propice aux actions violentes.

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