Avec les pauvres, la NUPES se met au froid, mais seulement face caméra !

Capture d’écran (4979)

« Macron, arrête ton baratin, réquisition ! » scandent, le poing levé, les valeureux élus de la NUPES, prêts à braver une nuit glacée pour donner aux sans-abri de la visibilité. En hiver 54, on avait un abbé Pierre qui avait été député ; en 2024, ce sont des députés qui jouent les abbés Pierre.

Courageusement, Sandrine Rousseau (députée NUPES de Paris), Mathilde Panot (présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale), Caroline Fiat (vice-présidente de l’Assemblée), Marie-Charlotte Garin (députée écologiste de Lyon), Hubert Julien-Laferrière (député écologiste du Rhône) et William Martinet (député LFI des Yvelines) ont organisé cette action dans la nuit du 16 au 17 janvier en installant leurs tentes (elles-mêmes protégées sous une autre tente !) dans le très chic VIIe arrondissement de Paris, rue de Solférino, aux côtés des militants de l’association Droit au logement.


Souffriront-ils vraiment de la faim et du froid ? Le doute est plus que permis pour cette gauche soi-disant exemplaire. « On va passer une nuit avec les militants du Droit au logement et autant être bien équipé pour le faire », prévient William Martinet, se mettant en scène dans une vidéo ridicule, allant acheter une tente, un sac de couchage, un matelas gonflable et des vêtements bien chauds. Plutôt que cet acte consumériste pour acheter des produits certainement pas tous locaux, afin d'expérimenter la réalité du quotidien des sans-abri, un simple carton sur une bouche de métro et une vieille couverture n'auraient-ils pas amplement suffi ? Non, grand Seigneur, le cœur à gauche mais le porte-monnaie à droite, le député ne recycle pas du matériel qu'il aurait déjà mais choisit consciencieusement ses achats, en prenant la meilleure qualité, cela va sans dire, seulement parce que cet équipement sera donné ensuite aux militants. Dormir dans la rue, oui, mais à condition quand même de ne pas trop sentir le froid ni la dureté du sol, faudrait pas exagérer !

Au passage, on critique les bourgeois qui « ont du mal à avoir des mal-logés qui campent au pied de leurs immeubles » tout en conservant cet attachement à son petit confort personnel au moment de s’équiper. Notre généreux député doit bien l’avouer : le matelas gonflable, « c’est du luxe parce qu’autant dire que la plupart des personnes sans-abri n’ont pas les moyens d’avoir un matelas gonflable ».

Autre réflexe bourgeois qui fait polémique sur les réseaux, cette photo de nos courageux militants gauche caviar attablés au Solférino. Contactée, la brasserie nous confirme leur présence le 16 janvier au soir (mais sans vouloir nous dire s’ils ont dîné ou pas) et, mieux encore, nous apprenons que certains d’entre eux ont pris un petit déjeuner le 17 au matin au même endroit ! Pensez-vous que les autres familles mal logées aient eu ce privilège germanopratin d’un petit déjeuner facturé 15 euros ou d’un brunch à 34 euros le lendemain matin ?

Et cet autre idiot utile du système, Florent Giry, adjoint au maire de Paris, qui, tentant de les excuser, ne fait que prouver la totale déconnexion de cette caste de petits élus bobos parisiens. Car outre le montant de l'addition - et encore, un repas à 15-25 euros est loin d'être à la portée de tous, faut-il lui rappeler que certains étudiants sautent trois repas par semaine ? -, c'est bien le symbole de ceux qui prétendent vouloir partager le sort des plus démunis et nous donner des leçons de morale qui est insupportable. Cette gauche bien-pensante, persuadée d'avoir le monopole du cœur, qui s'insurgeait en septembre dernier contre le don de 10 millions d'euros de Bernard Arnault aux Restos du cœur, nous livre une magistrale leçon d'hypocrisie.

« Votre communication politique, ça nous insupporte tous et toutes », déclarait Sandrine Rousseau à l’attention d’Emmanuel Macron, le soir de sa conférence de presse. Puisse-t-elle faire passer le message à ses petits camarades…

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Leur mascarade ne sert pas à grand chose, ils feraient mieux de donner leurs « doubles tentes » et autres équipements aux gens qui en ont besoin.

  2. Le sujet est grave, et j’en avais les larmes aux yeux de la situation des SA.
    Mais après avoir lu l’article, je pleure de rire.

  3. Tous ces gens ( Rousseau, Panot …) prennent les français pour des demeurés. Comment peut on un instant imaginer que ces donzelles puissent passer une nuit dans ces conditions ? Avec leur politique de toujours plus d’immigration ( main d’oeuvre très juteuse ) ce sont elles les premières responsables du malheur de ces pauvres bougres que la France est incapable d’accueillir dans de bonnes conditions.

    • Des gens dans la rue, c’est inacceptable par un froid pareil. Les salles de sport ne peuvent-elles pas être réquisitionnées?
      partout et dans toutes les villes où des gens couchent dehors, c’est inhumain. Les gens qui sont dehors sont en grand nombre des Français, les autres sont souvent logés dans des hôtels, sans doute pas tous, mais ils sont souvent prioritaires.

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