Baignade interdite sur une plage bretonne : la faute au goéland

goéland

Il y a quelquefois de bonnes nouvelles, elles sont suffisamment rares pour qu'on les partage.

Dans Le Télégramme (quotidien breton) du 10 août, on apprend qu'une plage à Landunvez (Finistère) est interdite à la baignade probablement à cause des fientes des oiseaux de mer, en l'occurrence des goélands.

À force d'exiger une eau de plus en plus pure pour autoriser la baignade, l'eau de mer « naturelle » (sans intervention humaine) n'est plus assez pure. Les exigences croissantes en termes de bactériologie conduisent à cette invraisemblance : l'eau de mer n'est plus assez propre pour qu'on s'y baigne à cause de la présence de quelques goélands. À croire que l'homme moderne ne peut plus supporter la nature si elle n'est pas aseptisée, filtrée, traitée.

Renaud l'avait pourtant chanté : « La mer, c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans. »

C'était une plaisanterie, ce n'en est plus une. Ce ne sont pas les poissons, cette fois-ci, ce sont les goélands, mais c'est sérieux, interdit de se baigner ! À cause des goélands ! À noter que les flores bactériennes des poissons étant assez différentes des flores des animaux à sang chaud, la baignade ne risque pas grand-chose des poissons, sauf si une quantité importante de poissons morts pourrissait près de la plage.

L'adjointe à l'urbanisme et à l'assainissement, Rachel Jaouen, ne peut que constater : « On peut agir pour mettre aux normes les équipements des habitations et des élevages. Mais pour les oiseaux marins, on fait comment ? On ne peut quand même pas organiser du ball-trap sur la plage ! »

Et les maires, les pauvres, sont contraints d'ouvrir le parapluie, de crainte d'être attaqués pour une tourista quelconque ou un bouton disgracieux. Pas dit que le retour au bon sens soit possible, c'est sûrement encore une machine à cliquet !

Yann Sergent
Yann Sergent
Vétérinaire

Vos commentaires

22 commentaires

  1. La liberté guide nos pas… Faut croire que vous êtes allergiques à la critique quand vous adoptez les arguments de l’industrie agroalimentaire. Allez, continuez à tourner en rond.

  2. Ne serait ce pas plutôt car on trouve beaucoup de cadavres de ces oiseaux atteints de la grippe aviaire ?

    • L’excuse eût été trop belle et ils ne se seraient pas privés d’y avoir recourt ! Donc exit la grippe aviaire.

    • Le prétendu épisode de grippe aviaire n’a eu qu’un seul but : détruire le cheptel des petits producteurs de canards gras pour laisser la voie libre aux industriels (Israël et Hongrie en particulier). Le but atteint, exit la grippe aviaire.

  3. Franchement, j’ai bien plus peur de leurs vaccins sortis d’on ne sait où qu’ils essaient de nous injecter à tout prix, que de quelques fientes de goélands. N’importe quoi vraiment ! ! Plus on nous bassine avec l’hygiène et les normes sanitaires, plus il y a de virus. Faudrait arrêter de nous prendre pour des andouilles.

  4. Et moi qui ne vais plus à la plage depuis fort longtemps à cause de sa  » Sur-fréquentation  » humaine , je vais pouvoir y retourner , comme quand je n’étais que  » Oisillon  » ! Hi Hi Hi

  5. Alors si le guano des goélands pose problème sur une plage et qu’on la ferme, va t on dans la foulée aussi interdire les parcs et jardins publiques en raison des fientes de pigeons, et à Paris de l’invasion en surface des Rats renomée par une imbécile patentée  » sur mulots » ?
    Il y a un moment ou ces décisions de fadas finissent par ne plus être supportable, par personne !

  6. Les « écolos-bobos-et-tout-le-reste » n’ont qu’à organiser effectivement « un emploi saisonnier » pour « les chances pour la France » en leurs proposant de s’entraîner à utiliser leurs kalachnikovs sur les goélands … Donc entre les « cours de conduite pour aider à faire des figures acrobatiques avec leurs motos », il pourrait y avoir aussi « jeu de balltrap pour être plus précis » … Contactez un « expert McKinsey » pour conseiller au mieux nos « politicards » … rassurez vous il n’empochera que 2 Millions MAX pour ce « conseil » !!! …

  7. C’est bien ce que je pense, on est vraiment dans le siècle des tarés. Je suis heureux d’avoir mon âge, et je n’ose imaginer cet ex pays dans 20 ans.

  8. Je vis toute l’année en bord de mer en Bretagne, et me baigne le plus possible des que je peux. L´eau n´est pas toujours limpide, et cela ne m´ a jamais rebuté pour aller nager. Force est de constater que les potentiels nageurs montrent de plus en plus de réticence à se plonger dans une eau trouble, et cela m´interroge en permanence. La mer est vivante, elle bouge, des algues sont arrachées et flottent en surface, le sable est remué, etc. Quelle importance ! Le guano est un fertilisant donc apportent des éléments fortifiant aux plantes. Pourquoi pas à nous ? Plutôt que d´interdire la baignade, pourquoi ne pas laisser à chacun le choix. Assez de cette crainte de tout, de cette hygiène excessive qui nous rend esclaves, et hypocondriaque.

  9. euh … question hygiène de l’eau de mer: Je me souviens que nous avons complètement déserté en 1997 la plage dite  » de la chambre d’amour » à ANGLET- auparavant, au moins depuis 1962, brassée par un océan vivifiant – pour un étron gros et visiblement humain flottant à 1 mètre de la tête des baigneurs, dérive consécutive, peut-être, en tout cas concomitante à la création d’un infâme et populeux « VVF » et son cortège de boutiques, snacks et parkings dénaturant ce qui était auparavant une grande plage sauvage : Nos clics et nos clacs direction TARNOS, et sans retour ni appel ! Ah : promiscuité, populace, appât du pognon, nivellement urbi et orbi..

  10. Une petite dose de vaccin et on pourra aller se baigner. Merci encore Pfizer. Elle est belle notre société aseptisée. Mais si nous en sommes là c’est parce que notre demande de protection en tout genre s’accroit sans cesse. Limonov a écrit il y a plus de 20 ans « le grand hospice occidental ». C’est bien de que sont devenus nos sociétés dites modernes et riches.

    • Ce qui, d’ailleurs, n’empêche pas le pdg de Pfizer, le sieur Bourla, vacciné 4 fois par son poison d’avoir attrapé le covid 19. Juste retour des choses !

  11. L’idée du ball-trap me parait pourtant super-intéressante et permettrait de régler le problème (si tant est que le guano qui est un fertilisant soit à ce point un problème !). Mais notre société bisounours l’évacue d’entrée. Navrant !

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