Bardella, Dupont-Aignan et Coquerel, « traîtres à la patrie » ? Aphatie se trompe d’ancêtres
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Il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Invité de David Pujadas pour sa traditionnelle chronique, Jean-Michel Aphatie a livré un éditorial aux allures de réquisitoire. Courageux, indigné - nécessaire, comme Télérama le dirait d'un mauvais film.
PARTIS PRIS
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: « Les traîtres à la France »#24hPujadas #LCI #La26 pic.twitter.com/iXCc71LJiw— 24h Pujadas (@24hPujadas) September 6, 2022
Pour lui, certains hommes politiques sont des « traîtres à la patrie ». Il assume. Phrase à la mode qui permet de ne rien assumer après l'émission. Leurs noms ? Mais très volontiers : Bardella, Coquerel, Dupont-Aignan. Leur crime ? Mais voyons : avoir osé dire que les sanctions contre la Russie appauvrissaient les Français et enrichissaient les Russes. C'est objectivement vrai, mais ça ne se dit pas. Comme les prénoms des délinquants, si vous voulez. Incroyable, ce nombre de choses vraies qu'il ne faut pas dire.
Mais attendez : les traîtres ne s'arrêtent pas là, puisqu'ils demandent carrément l'arrêt des sanctions, dans l'intérêt des Français. Aphatie s'étouffe. L'intérêt des Français n'est rien par rapport à « nos valeurs ». Après un début classique, Jean-Michel tente le double axel : c'est son métier, le patinage médiatique. Et on peut dire qu'il sait le faire, le patin. Parmi les figures spectaculaires : Poutine, c'est comme Hitler ; Bardella a l'air très (trop) bien informé de ce qui se passe en Russie ; Ségolène Royal est manipulée par l'ambassade. Un sans-faute.
Jean-Michel Aphatie a raison de s'inscrire dans une longue tradition de journalisme, mais il se trompe d'ancêtres. Ses lointains parents ne sont pas Albert Londres ou Joseph Kessel. Non, ses augustes prédécesseurs sur le chemin de la véhémence en pantoufles s'appellent Hébert, Henriot ou Levitan.
Youri Levitan, avec sa voix impérieuse et profonde, était le speaker de Staline. Son accroche, « Moscou parle ! », résonnait comme une parole divine dans les haut-parleurs de toutes les villes d'URSS. Philippe Henriot était l'éditorialiste de Radio-Paris. Son talent était même reconnu par la Résistance, qui l'assassina chez lui, devant sa femme, pour le faire taire. Hébert, l'enragé de la Terreur, réclamait des têtes dans son journal quotidien, Le Père Duchesne, avec une grossièreté sans nuances qu'il devait considérer comme plébéienne. Quand son tour fut venu - car ces gens se dévorent toujours entre eux -, Hébert l'impitoyable passa ses derniers jours, dans sa cellule, à pleurnicher comme un enfant. La véhémence en pantoufles, je vous dis.
Aphatie ne réclame pas douze balles pour les traîtres, car c'est un humaniste, mais il ne faudrait probablement pas le chercher beaucoup. Il faudrait peut-être lui rappeler que ni la Russie ni l'Ukraine ne sont nos amis. Les droitards poutinolâtres sont aussi hémiplégiques que les atlantistes ukrainophiles (on dirait une phrase de la dictée de Pivot, mais vous voyez ce que je veux dire). Cette guerre n'est pas la nôtre. Nous ne savons même pas ce que sont « nos valeurs », alors ne donnons pas de leçons aux autres, surtout quand on n'a pas la moindre idée de ce qui se passe sur place.
On peut toujours dire que Jean-Michel Aphatie, avec son goût terrifiant de l'Inquisition, est un extrémiste, mais, comme le dit Xav Maréchal (Alain Delon) à Moreau (Michel Aumont) dans Mort d'un pourri, « personne ne dira ce que vous êtes vraiment. La vérité c'est que vous êtes un con, Moreau. Rassurez-vous, il y en a d'historiques. Vos prédécesseurs s'appellent Savonarole, Fouquier-Tinville. »
Merci à lui pour cette belle tranche de rire. Rire jaune, toutefois, car les perroquets de la doxa, quand ils perdent leurs nerfs, sont comme des canaris au fond de la mine : ils annoncent l'effondrement.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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38 commentaires
Déjà, qui regarde Pujadas? Ensuite, qui écoute Apathie? Ben personne… ou alors quelques bobos parisiens en recherche d un os à ronger. Bref, non sujet, next !
Apathie…l’ayant aperçu parfois au détour d’un « zapping », je le prenais pour un clown de chez Ruquier! Ainsi, il serait journaliste?
Oui, comme Zellensky est un clown, mais lui, un vrai.
Mais que pense donc ce bouffeur de homard écologique de la république de ceux qui disent que la colonisation en Algérie est un crime contre l’humanité ? Ceux qui disent qu’il n’y a pas de culture française ? Mais il est vrai qu’il bouffe à ce ratelier là …. Quand au gaz russe, il ne sait pas que la France en achète mais en passant par la chine, enrichissant au passage et la Chine et la Russie ? Peut-être est-il trop aveuglé par son idéologie pour ignorer, ou faire semblant d’ignorer, que si nous en sommes dans cet état de crise énergétique, c’est grâce aux écolos, chez qui ce monsieur se faisait inviter sur le dos du con-tribuable, et « grâce » à nos dirigeants lèches bottes écolos gochos, dont les plus grands responsables de cette situation sont Hollande et surtout Macron ….
Ce monsieur essaye de sauver ses prérogatives et son haut salaire qu’il doit à son maître. Il n’a pas ses propres idées, seulement des servitudes idéologiques auxquelles il fait semblant de croire…
Quelle macédoine ! Un discours de haine non dissimulée. Les gens bien informés disent que ce méprisant aurait cessé ses « études » après avoir raté à plusieurs reprises le bepc. On comprend mieux cette rhétorique boulgi boulga.
« nos valeurs » : effectivement, on aimerait bien savoir ce que sont ces fameuses valeurs. Il suffit d’être attentif à ceux qui en parlent le plus pour douter de leur réalité. C’est encore, et seulement, une arme pour discréditer, faute d’autres arguments, leurs adversaires.
« Les droitards poutinolâtres sont aussi hémiplégiques que les atlantistes ukrainophiles. »
La droitarde vladimirophile vous informe qu’elle n’est pas hémiplégique mais marche bien sur ses deux jambes.
De plus, son cerveau droit comme gauche comme droit fonctionne bien et il y a bonne connexion entre les deux!
Il suffit de rester objectif au niveau factuel pour constater qu’il y a un camp meilleur que l’autre et on peut être « poutinolâtre » tout en sachant qu’un humain ne sera jamais un dieu, même si, comme le disant un certain homme politique -amoureux d’un zélé en sky- lors de sa campagne présidentielle de 2017 : « la politique est mystique, c’est pour cela que je marche sur l’eau »… sans doute pur cela qu’il a inventé le parti renaissance????
Pourquoi vendez-vous nous parler de cet abject individu. Tout est assez sinistre comme cela pour éviter de le mettre en exergue!
On peut ne pas être adorateur de Poutine et concevoir une vaste admiration pour son sens politique et ses dons de prévisionniste . Un tel joueur d’Echecs ferait tant de bien à notre malheureuse et apathique nation
C’est étrange cette manie, chez Apathie, de faire des phrases ?
Je me revendique droitard si dire que les sanctions envers la Russie l’enrichissent et nous appauvrissent. Mais pas plus poutinolâtre que zelinskilâtre n’en déplaise à Monsieur Apathie. Les valeurs de la France sont un peu à voilure variable, oui au Qatar et a l’Arabie saoudite non à la Russie. Mon choix est tout tracé.
Dans votre titre j’ai failli m’étouffer…Apathie humaniste ?
Heureusement ce n’était que de l’ironie…
Apathie est la lie du journalisme, qui de plus se prend pour quelqu’un d’important, le malheur pour lui c’est que plus personne n’entend sa voix.
« Nos valeurs », parfois « de la République », sont mises à toutes les sauces et c’en devient indigeste.
Quant à la Patrie, Aphatie et ses comparses font semblant de l’aimer, tout en la détruisant avec application. Taisez-vous, Aphatie !
« nos valeurs », mais sans jamais dire lesquelles… Ils seraient bien en peine de le faire, d’ailleurs.
ce journaliste, si toutefois on peut l’appeler journaliste, devrait prendre sa retraite car la sénélité est déjà présente dans toutes ses déclarations et s’il y a un traître c’est lui et non ceux qu’il dénonce.
Un petit commissaire politique bien caché au chaud sur les plateaux de télévision. Ses insultes envers les français qui « puent des pieds » sont d’autant plus lâches qu’il est impossible de lui répondre. C’est un couard.
« Les droitards poutinolâtres »? Comme vous y allez. Ne seriez vous pas un de ces perroquets de la doxa que vous dénoncez par ailleurs ?
Totalement de votre avis et la droitarde vladimirophile que je suis vient de commenter dans ce sens.