Bélâbre (Indre) : le projet de CADA bientôt enterré ?

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Mise à jour le 18/12/2024 : A la suite de la rencontre entre le maire de Bélâbre et le préfet, la préfecture de l’Indre confirmé l’abandon du projet de CADA à Bélâbre.
Après Callac (Côtes-d’Armor), le nom de Bélâbre, petit village de 900 âmes dans l’Indre, pourrait bientôt devenir le nouveau symbole de la résistance contre la répartition des migrants en zone rurale. En cette fin d’année 2024, les opposants au centre d’accueil pour demandeurs d’asile ont bon espoir de voir le projet de Bélâbre abandonné. Une victoire pour ces Français qui se mobilisent depuis près de deux ans.
Un projet abandonné ?
« Comme quoi, 100 ou 200 clampins qui se mobilisent ou manifestent peuvent faire pression. Tout est possible. » Contactée par BV, Ludivine Fassiaux, présidente de l’Union bélâbraise, collectif qui lutte contre l’ouverture d’un CADA dans la commune de Bélâbre, ne cache pas son soulagement. Souvenez-vous, c’était en février 2023. BV révélait alors que le conseil municipal de Bélâbre, sans avoir manifestement tenu informé ses administrés, avait voté en faveur de l’ouverture d’un centre pour migrants. Ce centre devait être géré par l’association Viltaïs, qui avait d’ailleurs acquis une ancienne chemiserie désaffectée à cet effet. L’annonce de l’ouverture prochaine du CADA avait, alors, déclenché une levée de boucliers dans le village. De nombreux riverains refusaient de voir leur tranquillité éprouvée et leur sécurité mise à mal. Manifestations, pétition, recours en justice…. Les opposants à ce projet de CADA ont, pendant plusieurs longs mois, tout mis en œuvre pour décourager la préfecture et faire plier la mairie. Après deux ans, leurs efforts semblent payer.
« En interne, nous avons reçu la confirmation de l’abandon du projet, nous explique ainsi Ludivine Fassiaux. Les quelques places originellement prévues pour être ouvertes à Bélâbre devraient être réorientées vers les deux centres de l’Indre déjà existants ». Elle en veut pour preuve les récentes déclarations de Thibault Lanxade à la presse locale. Le préfet de l’Indre explique, en effet, à nos confrères que « toutes les places accordées au département de l’Indre sont pourvues. […] Le projet de Bélâbre ne progressant pas, la pérennisation des deux autres dispositifs me semble pertinente. » Le préfet souligne, en outre, que « l’association [Viltaïs] n’a pas les moyens financiers de mener à bien ce projet. C’est la seule raison pour laquelle il n’avance pas. » Et il appelle à ce que « Bélâbre retrouve de la sérénité ».
Grand soulagement
Pour l’heure, aucune confirmation officielle de l’abandon du projet n’a été communiquée. Le maire de Bélâbre n’entend pas baisser les bras et devrait rencontrer le préfet, ce 18 décembre, pour le convaincre de maintenir ce projet de CADA. Contactée par BV à ce propos, la préfecture de l’Indre nous indique que « des réunions sont prévues dans la semaine, nous communiquerons après celles-ci ». Mais pour Ludivine Fassiaux, l’abandon prochain du projet ne fait plus de doute. Car aux annonces du préfet s'ajoute un recours devant le tribunal administratif de Limoges. Elle évoque le « grand soulagement » des nombreux habitants de Bélâbre qui se sont opposés à ce CADA. « Ils sont dans l’apaisement. Ils attendent de pouvoir retrouver la vie qu’ils avaient avant. »
« Bien sûr, certains restent encore méfiants », note-t-elle tout de même. En cause, l’« acharnement » du maire à vouloir faire naître ce CADA quoi qu’il arrive. En octobre, l’Union bélâbraise s’inquiétait, ainsi, que la mairie et l’association en charge, pour contourner les recours en justice effectués contre le premier projet de CADA, puissent ouvrir ce centre dans une maison de la commune et non plus dans l’usine désaffectée. Mais sans le soutien de la préfecture, la municipalité ne peut rien faire.
« Ce projet a divisé la commune, même si une majorité des habitants étaient contre, souligne Ludivine Fassiaux. Maintenant, il va falloir recréer une entente locale pour que le village refonctionne. » De son côté, la présidente de l’Union bélâbraise entend se mettre au service d’autres communes confrontées aux mêmes problèmes. « Je vais tenter de mettre à profit l’expérience de Bélâbre, notre réseau d’avocats, notre travail juridique… pour aider des villages désœuvrés face à des projets de CADA. »
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35 commentaires
Les « bélabrais » savent maintenant ce qui leur reste à faire aux prochaines élections municipales de 2026 !
Dans un village de 900 habitants le maire connaît tout le monde et tout le monde connaît le maire.
1) comment on-t-ils pu élire cet homme qui prend des décisions qui influence la vie de tous sans leur poser la question ?
2) Quand on voit leur réaction, comment ce maire a-t-il pu imaginer que ses concitoyens ne diraient rien ?
On ne sait plus où mettre tous ces migrants, ça me semble pourtant simple : on les met dans un cargo et on les renvoie chez eux. Dans mon village le maire n’a jamais construit de logements sociaux, maintenant il en construit trop pour mettre les migrants à petite dose mais régulièrement.
Tous ces migrants seraient mieux dans leur pays à oeuvrer pour développer des usines et des centres de profit. « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ». Ils ne gagnent rien à parcourir l’Europe (sauf à enrichir les passeurs.
Vaut mieux construire un CADA qu’une prison., n’est-ce pas monsieur le Maire! C’est beaucoup plus intelligent. Attention aux prochaines élections!
Si toutes les communes pouvaient résister comme Callac et Bélâbre, l’immigration pourrait être maîtrisée.
Peut-être un bakchich confortable pour que ce maire déploie autant d’énergie pour faire aboutir son projet à l’encontre de l’avis de ses administrés ? Au fait, de quelle couleur politique l’édile ?
Bonne question
Espérons qu’aux prochaines élections municipales, ce maire sera viré manu militari par voie légale évidemment
De gauche! tout Simplement (je le sais parce que j’ai des amis qui habitent Belâbre)
« Le préfet souligne, en outre, que « l’association [Viltaïs] n’a pas les moyens financiers de mener à bien ce projet. C’est la seule raison pour laquelle il n’avance pas. »
Cette déclaration dévalorise la mobilisation des Bélabrais.
Non car pourquoi préciser si ce n’est pour la souligner ; le préfet use de diplomatie pour ne pas être là cible de mouvements promigrants, ce serait politiquement incorrect de la citer clairement
Viltais association pro migrants dont le directeur a été épinglé pour un train de vie fastueux, escroquerie, détournement de fonds publics. Et voilà un des nœuds de ce problème c’est le profit. Le maire de cette commune pour être aussi offensif en faveur de ce projet de cada doit peut-être avoir un intérêt à le faire…
Si déjà bon nombre d’habitants suivaient régulièrement et en nombre les conseils municipaux ils ne pourraient pas dire ne pas êtres informés des projets de leur maire et de ses adjoints. N’ai-je point raison ?
Lesvbélâbrais doivent pousser leur maire à la démission, puis à celle du conseil municipal, puis à l’organisation de nouvelles élections !
Si 2oo ou 300 « clampins peuvent faire pression, imaginez une grande manifestation nationale contre cette immigration massive incontrôlable ? De toutes les façons l’état n’existe plus que sur le papier, c’est un état fantôme dirigé par des polichinelles.
La cour des comptes aurait relevé des graves manquements a la gestion de cette association proimmgrationiste vitalis .
Ce qui expliquerait les difficultés financières.
Cette association financerait une équipe d endurance moto.
Parlez du procès pour abus de bien sociaux qui se tient au tribunal de Moulins , depuis le 11 décembre.
Vitalis une association dont le directeur un LR , aurait reçu des subventions de la région Alpes dirigée par le LR wauquiez
Notre département est économiquement et humainement sinistré , il existe encore un hôpital au Blanc ,mais il n’a d’hôpital que le nom ,pour nous faire soigner il nous faut aller très loin, Châteauroux ou Poitiers .Quel serait l’intérêt pour des migrants de venir s’installer dans un coin de France sans aucun débouché, à moins d’admettre clairement que ces migrants ne viennent pas pour s’intégrer ,et qu’ils pèsent lourd sur les finances du pays,réalités que nous connaissons depuis longtemps mais que l’on se garde de dénoncer dans les milieux bien-pensants.
Juste pour dégorger Paris, qu’elle retrouve son apparat d’antan !