Belgique : le nouveau gouvernement veut mettre fin au « shopping de l’asile »

En Belgique, le nouveau gouvernement dirigé par Bart De Wever, chef de file de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), marque un tournant radical dans sa politique migratoire. Face à une crise de l’asile sans précédent, avec plus de 100.000 demandes enregistrées depuis 2021, l’exécutif fédéral affiche une ambition claire : mettre un terme à l’immigration illégale tout en régulant strictement l’immigration légale. Cette orientation, détaillée dans l’accord de coalition 2025-2029 répond à une situation jugée intenable : saturation des centres d’accueil, arriéré administratif croissant et tensions sociales exacerbées par des flux migratoires incontrôlés. Le ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), promet que le pays ne sera plus « le maillon faible de l’Europe » en matière migratoire. Parmi les mesures phares, la lutte contre le « shopping de l’asile » - ces demandes d’asile répétées dans plusieurs pays de l’UE - et des conditions d’entrée durcies pour garantir une intégration rapide et éviter la précarité.
Un arsenal contre l’immigration illégale
Le gouvernement De Wever s’attaque en priorité aux flux migratoires secondaires, ces déplacements de demandeurs d’asile déjà enregistrés dans un autre État membre de l’UE. « Les personnes qui ont déjà fait une demande ailleurs et obtenu une réponse négative ne pourront plus faire de demande chez nous », nous indique Kathleen Depoorter, vice-présidente du N-VA au Parlement fédéral. Cette mesure vise à enrayer le « shopping de l’asile », un phénomène pointé par Maaike De Vreese, députée N-VA au Parlement fédéral, contactée par nos soins : « Une grande partie des migrants qui arrivent en Belgique ont déjà demandé l’asile dans un autre pays de l’UE ou y ont reçu une protection. » D’après l’élue, ces mesures constituent « un pas important dans la bonne direction », face à une projection alarmante de 50.000 demandes d’asile en 2025 si rien n’est fait.
La politique de retour, qualifiée de « pierre angulaire » par l’accord de coalition, est au cœur du dispositif. Le gouvernement ambitionne de doubler la capacité des centres fermés et d’introduire un « contrat de rapatriement » imposant des obligations claires aux personnes en séjour illégal, sous peine de sanctions. En cas de non-coopération, le retour forcé devient la norme, avec des mesures exceptionnelles comme l’accès autorisé aux domiciles pour appréhender les récalcitrants, sous contrôle judiciaire. Les profils jugés dangereux – radicalisés ou condamnés pour crimes graves – pourront être détenus jusqu’à 18 mois pour garantir leur expulsion.
Des conditions d’entrée durcies qui peinent à convaincre
Le regroupement familial, l’un des principaux canaux migratoires, est particulièrement visé. Les conditions financières sont renforcées, avec un revenu minimum porté à 110 % du revenu minimum garanti, excluant les allocations sociales. Un délai d’attente de deux ans est instauré pour les nouveaux ménages et des tests d’intégration et de langue deviennent obligatoires, tant pour le regroupant que pour le demandeur. « Il s’agira de la politique d’asile et d’immigration la plus stricte que ce pays ait adoptée », affirme Maaike De Vreese, soulignant la nécessité de ces mesures face aux « conditions inhumaines » engendrées par une politique laxiste. L’accord insiste aussi sur la lutte contre les mariages fictifs et forcés, désormais exclus du regroupement familial.
Malgré ces annonces, le Vlaams Belang, parti nationaliste flamand, juge les mesures insuffisantes. Barbara Pas, chef de groupe du parti flamand au Parlement fédéral, contactée par BV, déplore l’absence de dispositions radicales comme l’élargissement de la liste des pays sûrs, la réouverture des centres de retour pour familles ou des sanctions contre les pays tiers refusant de reprendre leurs ressortissants. « Les mesures de crise sont malheureusement largement insuffisantes », assène-t-elle, proposant une batterie de propositions, dont des contrôles systématiques aux frontières et des peines accrues pour séjour illégal. Francesca Van Belleghem, députée Vlaams Belang en charge de l’immigration, est du même avis. L’élue nous confie regretter que la Belgique n’exploite pas pleinement les marges de manœuvre européennes, restant « plus laxiste » que d’autres pays : « Alors que l’Europe voit ses demandes d’asile diminuer, la Belgique enregistre un record de 40.000 demandes en 2024. Une approche ferme, comme en Autriche, fait toujours défaut. »

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22 commentaires
Bon courage !
Ouais, il y a urgence, non???
Macron a t’il lu cet article ? Les Députés de tous bords Politiques aussi l’ont ils lu ?
Ils ne pourront pas dire que Bruxelles au dessus de nos Lois avec ses Juges, on ne peut pas le faire….
La question posée est effectivemet : » véritable prise en main ou voeu pieux ? »
Courage et bonne chance à lui …. !….!
Les rafales de Kalach dans les rues toutes les semaines, ça en réveille certains !
Vu l’état de la Belgique, et de ses « ressortissants », n’est-il pas trop tard ?…
Ne rien faire serait coupable mais toutes ces mesures, plus ou moins dures, ne feront au mieux que retarder l’avènement du grand califat qui se met petit à petit en place en Europe
ILS y sont nos zamis belges ( enfin… ce qu’il en reste!)? Jusqu’au cou !
Attendons les actes.
Aujourd’hui les politiques partent du principe qu’ils l’ont dit, donc on ne change rien et on passe à autre chose ( et surtout ils veulent qu’on les laisse se gaver sur le dos des contribuables)
A suivre
Encore du baratin politique. C’est comme chez nous où l action est inexistante.
Juste une pâle réaction contre Alger…
L’UE vient de définir 7 pays d’origine comme sûr.
Dont les ressortissants ne peuvent pas demander l’asile politique.
Maroc inde tunisie Bangladesh colombie Kosovo égypte
Ah bon? et l’Algérie non?.. pourtant – pour nouzôtres c’est le principal on dirait.
LOL !
Le réel commence à percuter les politiciens, notamment les socialistes qui sont responsables depuis des années du chaos migratoire et de l’islamisation de la Belgique…
À noter qu’ici le parti responsable de ce revirement n’est pas socialiste : il s’agit de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), un parti de droite populiste, conservateur, et anti-immigration, ayant quitté la majorité fédérale le 8 décembre 2018, en désaccord avec la décision de Charles Michel de faire adhérer la Belgique au Pacte mondial sur les migrations. Une décision motivée et de bon sens !
Attendons donc la suite pour voir si ce sursaut patriote vital va se confirmer, ou bien si le courage va manquer à ce nouveau gouvernement de droite.
Le 17 mai a Milan Italie, se tiendra le 1er congrès européen sur le thème de la remigration.
De nombreux intervenants européens dont jean-Yves le gallou
Faire comme les émirats arabes unis, rendre la vie impossible aux clandestins.
Sans visas , impossible de faire quoi que ce soit
Pour cela, il faudrait se débarrasser du CC, du conseil d’état, etc…
Un discours ferme, annonçant un virage à 180 degrés s’il n’est pas suivi par des mesures concrétisant le dit virage à 180 degrés, reste un discours! Surtout que cela concerne l’immigration échevelée que la Belgique a subi! Des duscours très fermes sur l’immigration massive, sur l’insécurité nous ont été servis aussi en France ces dernières décennies et jamais les décisions, ‘il y en a eu, qui avaient suivi les discours « musclés » n’oint été à la hauteur du problème! Que les Belges qui attendent une vrais fermeté, attendent les mesures qui vont suivre!
tant que les frontières ne seront pas fermées.. tu peux toujours t’égosiller sur les mesures à prendre.