Benoît Saint-Denis contraint de s’excuser après avoir apporté son soutien à C8

Capture écran UFC
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Une prise de position courageuse. Vendredi 14 février, alors que le rapporteur public du Conseil d'État venait de demander le rejet du recours intenté par C8 dans l’espoir d’empêcher sa fermeture, le champion de MMA Benoît Saint-Denis a apporté son soutien au groupe Canal+, sur Twitter : « Courage à CNews, C8 et aux 400 personnes des équipes qui peuvent se retrouver au chômage injustement. La situation est honteuse. La France est pourtant un pays dans lequel la liberté d’expression est primordiale ! »

Somme toute assez inoffensif, ce message est loin d'avoir fait l'unanimité sur les réseaux sociaux, certains internautes accusant le combattant de l'UFC d’enfin dévoiler toute la noirceur de son âme. « Ça nous dit où tu te situes idéologiquement. J’avais un doute ; maintenant, c’est clair ! », l’attaque un anonyme. « Le raciste se dévoile. Plus aucun respect pour des gens comme toi ! », assène un autre. « Si t'es contre la fermeture de CNews, c'est que tu fais partie du problème, le faf », juge un troisième. En prime, Benoît Saint-Denis s’est récolté bon nombre d’insultes et de menaces - venant en priorité de comptes arborant un petit drapeau palestinien - à base de « mange-merde », « facho » et autres « va niquer tes morts ». Charmant.

Une campagne d’intimidation

Face à cette vague de haine, l’athlète français a été contraint de faire une mise au point et contester les critiques à son égard. « Mon précédent post a été mal interprété. Il ne s’agissait pas de soutenir un parti politique, des propos ou une idéologie, mais de rappeler que la liberté d’expression est un pilier de notre démocratie. […] Je regrette que mes propos aient pu blesser. » Mais malgré ce second tweet, les attaques n’ont pas faibli.

« Never explain, never complain », telle devrait être la philosophie du camp patriote français. Ne jamais reculer face à la gauche haineuse et ses relais, ne jamais s’expliquer. Benoît Saint-Denis a tort de présenter ses excuses et de s’agenouiller devant la bien-pensance en rappelant que « bien sûr, [il] condamne toute forme de racisme ». Comme le champion l’écrit lui-même, « on [l]'associe régulièrement à certains courants de pensée », même lorsqu’il n’est pas en train de défendre C8 ou CNews. « On » ne lui reproche pas ce qu’il fait mais ce qu’il est : blanc, chrétien et patriote. Les trolls d’extrême gauche ne le laisseront pas en paix tant qu’il n’aura pas chanté les louanges de la diversité, apporté son soutien à Gaza et effacé la croix des Templiers qu’il a tatouée sur le torse.

L’indignation à deux vitesses

D’ailleurs, pendant que Benoît Saint-Denis est voué aux gémonies pour avoir défendu la liberté d’expression, d’autres athlètes s’engagent pour d’autres causes bien moins louables en toute impunité. Les nombreux sportifs qui ont témoigné de leur soutien à la population gazaouie, par exemple, n’ont pas jugé nécessaire de présenter leurs excuses aux consciences offensées ou de préciser qu’ils ne cautionnaient pas pour autant l’islamisme ou l’antisémitisme.

Souvenez-vous, aussi, de ces joueurs de l’équipe de France de football qui avaient publiquement « liké » un tweet de la star de MMA Khabib Nurmagomedov menaçant « les ennemis de l’islam et des musulmans » juste après la décapitation de Samuel Paty. Ceux-là avaient essuyé mille fois moins de critiques que Benoît Saint-Denis. Nulle condamnation, nulle sanction. Ils avaient pu tranquillement poursuivre leur carrière sans exprimer le moindre regret.

https://twitter.com/DamienRieu/status/1322544014911021058

Voici donc l’une des nouveautés de notre France métissée : il en coûte désormais moins cher d’applaudir un islamiste que de déplorer la fermeture d’une chaîne de télé.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Parler de démocratie à des ignares à tendance totalitaire n’a aucun sens. Il ne faut pas s’excuser ou s’expliquer ou justifier ses propres choix ou convictions. De toutes façons ces personnes ne peuvent pas écouter et comprendre ceux qui ne sont pas pareils qu’eux. Ne perdez pas de temps avec eux et assumez ce que vous êtes. Point !

  2. Toute parole dissonante est immédiatement criminalisée et fascisée. Mais dormons tranquille, la liberté n’expression n’est absolument pas menacée dans notre pays. Délits d’opinion et procès d’intention, qui aurait pour croire voire ça un jour en France ?

  3. Ces gens sont des personnes incultes qui emploi des mots dont ils ne connaissent même pas leurs définitions. Quand à Monsieur Benoît Saint-Denis il n’a pas le courage de maintenir sa première opinion et il se pli aux désidératas de ces personnes minables.

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