Bertrand, Darmanin et consorts : les résistants de l’intérieur contre la droite extrême !

M. Xavier Bertrand en a marre de la politique partisane. Cela est plutôt cocasse, venant de la part d'un homme adhérant à un parti politique, en l'occurrence Les Républicains.

Imaginez un fidèle de l'Olympique lyonnais, appartenant au groupe de supporters "Génération OL", par exemple, n'ayant plus l'âme pour défendre les couleurs de son club de foot favori... Nous pourrions alors penser que cet homme est la victime d'un tropisme parisien, enclenché par la venue de Neymar, la grande star du football mondial, au PSG.

Pour M. Bertrand, le tropisme macronien, "ni droite ni gauche", semble produire son effet. Toutes les conditions paraissent réunies pour voir cet homme politique, carrossé comme une Mercedes et doté d'un moteur de 2 CV, quitter sa famille politique.

Mais alors, me direz vous, pourquoi cet homme ne met-il pas en accord ses propos avec des actes ?

Gérald Darmanin, dans un entretien donné le 30 septembre au Parisien, nous donne la réponse : "Si Laurent Wauquiez était élu président, Les Républicains basculeraient dans la droite extrême." S'il utilise droite extrême, et pas extrême droite, c'est pour se donner un semblant d'objectivité, tout en marquant la proximité avec le Front national.

Gérald Darmanin, Thierry Solère, Xavier Bertrand et consorts restent donc chez Les Républicains pour combattre la montée des extrêmes. Ce sont des héros de la résistance qui vont sauver la France du "fascisme", en combattant Laurent Wauquiez de l'intérieur. Dans notre pays, en matière de politique, le ridicule ne tue pas.

Des parallèles douteux sont faits au sujet du FN et Daech, et cela donne encore plus de noirceur à la porosité supposée entre Laurent Wauquiez et le parti de Marine Le Pen. D'ailleurs, la célérité avec laquelle le bureau de l'Assemblée nationale a levé, à la demande de la justice, l'immunité parlementaire de Gilbert Collard est révélatrice d'un dysfonctionnement de notre démocratie. Combattre Daech me semble d'une grande priorité, plutôt que d'interdire des images qui attestent des atrocités de cet État terroriste. Quand on pense que Thierry Solère a participé à cette mascarade, je suis inquiet quant à la sincérité des opposants au patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui brigue la présidence de son parti.

Finalement, si l'on en croit la classe politique dominante, le péril pour notre pays est l'extrême droite. Même si les violences de l'islamisme radical et de l'extrême gauche crèvent les yeux, sapent les fondations de notre République, il faut de toute urgence éradiquer "le mal absolu" : le FN et tous ceux qui partagent la moindre de ses idées.

Le dieu Éole (image donnée par Wauquiez), et non Jupiter pour représenter Macron, souffle la politique non partisane (du vent) dans les voiles du bateau qui transporte la majorité du monde politique et des médias. Laurent Wauquiez, lui, tire des bords pour conserver le cap à droite.

Des remèdes existent pour soigner les maux de notre société, et lorsque votre médecin diagnostique une tumeur au cerveau, il est idiot de refuser l'intervention chirurgicale pour l'éradiquer, et la chimiothérapie qui va suivre, sous le prétexte que le docteur Le Pen les préconise.

Pas de politique partisane, comme le prescrit le charlatan Bertrand, c'est la certitude d'opter pour la médecine douce pour traiter le cancer.

Dans un pays qui croule sous les déficit, où l'illettrisme progresse, où le communautarisme s'installe, où l'insécurité est criante, vive la politique partisane !

Dans le désert, il vaut mieux un con qui marche qu'un intellectuel qui reste assis pour réfléchir.

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