[PEOPLE] Beyoncé, la voix du politiquement correct
Un nouveau soutien de poids pour Kamala Harris. Vendredi soir, lors d’un meeting organisé à Houston, au Texas, la candidate démocrate a reçu l’appui d’une des chanteuses les plus populaires au monde : Beyoncé. « Je ne suis pas ici en tant que célébrité. Je ne suis pas ici en tant que politicienne, a lancé la star sur la scène du Shell Energy Stadium. Je suis ici en tant que mère. Une mère inquiète du monde dans lequel nos enfants vivent… ».
Il est vrai que les motifs d’inquiétude sont légion aux États-Unis. Inflation galopante, crise du logement endémique, immigration hors de contrôle, antisémitisme en explosion… Mais la source des angoisses nocturnes de Beyoncé est tout autre. Il s’agit du droit à l’avortement. Celui-ci a été partiellement remis en cause par une décision de la Cour suprême, en juin 2022, et depuis, une partie du pays est vent debout. Donald Trump lui-même s’est montré étonnamment conciliant sur le sujet, affirmant par exemple que l'actuel délai de six semaines pour avorter en Floride était « trop court ». Mais l’indignation ne faiblit pas à gauche. « Imaginez nos filles grandir. Imaginez nos grands-mères. Imaginez ce qu’elles ressentent en ce moment, celles qui ont vécu pour voir ce jour historique », a exhorté Beyoncé devant les 20 000 militants démocrates présents dans le stade, avant de s’adresser tout particulièrement aux hommes. « Nous avons besoin de vous ! »
https://twitter.com/afpfr/status/1850085927592329534
Si le camp démocrate s’est réjoui de cette apparition, les fans de la star, eux, n’ont pas caché leur déception. Car, outre ce court discours et la diffusion durant le meeting de la chanson Freedom - choisie comme hymne officiel de campagne par Kamala Harris elle-même - ils n’auront pas eu droit à la prestation musicale qui leur avait pourtant été promise. Une désillusion qui se mesure aux huées nettement perceptibles dans de nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux.
Un ralliement sans surprise
Le positionnement politique de Beyoncé Knowles n’est pas nouveau. Après un début de carrière plutôt pop et mainstream, l’Américaine s’est rapidement orientée vers une musique plus pointue, volontiers « urbaine » - moins « blanche », diraient certains -, embrassant au passage dans ses textes les thèmes sociétaux chers à son jeune public. Elle a ainsi chanté la supériorité du sexe féminin (Run The World), la lutte contre le racisme (Freedom, hymne du mouvement racialiste Black Lives Matter après la mort de George Floyd), ou encore la beauté des cheveux crépus de ses enfants (Formation). Un engagement très à gauche qui a valu à la star d’être choisie pour interpréter l’hymne national lors de l’investiture de Barack Obama en 2013.
Remember when Beyoncé performed the National Anthem at President Obama’s inauguration? pic.twitter.com/4YtUAJ3QuW
— Beyriah’s Vocals (@BeyriahsVocals) January 20, 2021
Beyoncé ajoute ainsi son nom à la longue liste des célébrités ayant publiquement affiché leur soutien à la candidate démocrate à la Maison Blanche. Avant elle, il y avait eu la popstar Taylor Swift - dans un long post Instagram « liké » par 11 millions de personnes -, sa consœur Ariana Grande, le rappeur Eminem, le « Boss » Bruce Springsteen, les acteurs Leonardo Di Caprio, George Clooney, Robert De Niro et Matt Damon, les actrices Jamie Lee Curtis, Sarah Jessica Parker, Eva Longoria, Sigourney Weaver, Anne Hathaway, Whoopi Goldberg, ou encore Jennifer Aniston.
En face, les stars de premier plan sont beaucoup plus rares. Donald Trump peut certes compter sur le soutien sans faille d’Elon Musk - qualifié sur France Inter de « milliardaire raciste » - mais les artistes ne se bousculent pas au portillon. Seuls Mel Gibson, le musicien Billy Ray Cyrus, père de Miley Cyrus, l’ancien catcheur Hulk Hogan, ou encore les rappeurs Kanye West, Lil Pump et DaBaby, ont osé aller contre le politiquement correct et affronter les foudres médiatiques. Impossible de ne pas y voir le même phénomène qui sévit en France, où les artistes soutenant publiquement Marine Le Pen se comptent sur les doigts d’une main. Il faut dire que le destin funeste du malheureux Franck de Lapersonne, disparu des écrans radar après avoir fait connaître ses sympathies frontistes, n’incite guère au courage politique... À l’inverse, un ralliement à Jean-Luc Mélenchon n’a jamais entravé la moindre carrière artistique.
Il en va de même aux États-Unis. En ralliant Kamala Harris, Beyoncé n'a pris aucun risque.
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19 commentaires
Bizarre tous ces milliardaires privilégiés qui défendent Harris . Bizarre ou inquiétant ?
Pour nous sortir qu’elle n’est pas là en tant que politicienne et de célébrité, elle donne l’idée qu’elle est là en tant qu’humoriste,ou alors, je peux moi aussi me présenter à un meeting démocrate !!??
Pour autant, aucun sujet d’inquiétude pour les Américains n’est porté par ce genre de personnage vivant dans les villas ou des appartements à 1 000 000 de dollars…
Kamala Harris , même en France on modifie ses origines pour les besoins de sa noble cause .
J’ai entendu hier sur une chaine tv qu’elle était une immigrés partie de rien , c’est faux .
Elle a pour père un économiste afro-américain originaire de la Jamaique , professeur à Stanford .
Elle a pour mère une biologiste et oncologue indo-américaine , originaire de Madras .
Demander son avis à une milliardaire de Gauche sur les enfants à naitre ou pas et de lire les noms de tous ces riches de gauche qui n’aiment pas le peuple qui vote à Droite.
Je me souviens du fervent soutien de Madonna en faveur du candidat Bill CLINTON, en son temps… elle a dû boire sa tasse de café de travers quelques années plus tard, devant sa TV!
La politique a cet avantage, c’est qu’elle n’a pas besoin de spécialistes en matière de vote, la célébrité suffit! Combien de voix Beyoncé porte-t-elle dans l’urne?
« Je ne suis pas ici en tant que célébrité… » Peut-être, mais si elle n’en était pas une, de célébrité, elle n’aurait jamais eu accès au micro dans lequel aucune autre mère « inquiète du monde », si elle est inconnue, n’a été invitée à s’exprimer.
Statistiquement, les travailleurs latinos ont une meilleure réputation que les travailleurs afro-américains auprès des chefs d’entreprise US. On n’y peut rien, c’est comme ça. La meilleure façon de résorber le chômage chez les blacks serait donc de favoriser un candidat qui veuille limiter l’immigration des latinos, et pourtant, c’est le choix inverse qui a été choisi par cette communauté. Enfin, ca me rassure, il n’y a pas que les Français qui votent n’importe comment …
Une multi-milliardaire qui se veut proche de sa principale source de revenus : aucun courage. C’est le contraire qui eut été courageux. Bref, elle fait une pierre deux coups en assurant la promo de son prochain opus.
Une dame immensément riche qui donne des leçons au peuple crève la faim. Et certains applaudissent comme chez nous en France. Avez vous vu des artistes pauvres se dresser contre l’extrême droite représentante du peuple d’enfants bas. Comme dans les médias les gens interrogés dedans la rue sont toujours d’accord majoritairement avec ce qu’on souhaite lui faire dire. Bizarre je n’ai jamais été interviewé.
Beyoncé, a les mêmes droits que les autres Américains: le droit de vote et celui de garder ses opinions pour elle.
Je pouvais y être en tant que père de 5 enfants et qui désespère de voir ce monde woke, dont est issue Kamala Harris, prendre autant de poids jusqu’à présenter un candidat à la présidence. Beyoncé n’est pas la seule à être inquiète.
la campagne électorale aux États Unis est d’un telle médiocrité que l’on ne peut qu’angoisser dans un pays qui cherche à l’imiter dans tous ses errements discutables avec un zeste de retard.
La vie est un cycle et viendra fatalement le jour où tous ces biens pensants voyant le vent tourner, changeront de logiciel. Pour l’instant,ils ont un vent favorable, mais celui-ci peut tourner et comme ce sont des girouettes….
Oui, quel malheur si on ne peut plus tuer son enfant à naître. Certains disent même qu’il faut élargir ce « droit » à l’après-naissance; D’ici à ce que d’aucuns le revendiquent également pour les pères, pour des raisons d’égalité de droits entre les sexes, il n’y a pas loin.
Comme chez les abeilles qui « trucident » les bourdons une fois la reine fécondée……Pauvre monde, je ne voudrais pas avoir vingt ans maintenant!
Cette position a sa logique : la vie existe depuis la rencontre des gamètes. La naissance viendra plus tard.