BHL, va-t-en-guerre en Ukraine ?

100.000 soldats russes sont donc massés à la frontière ukrainienne. Les Américains estiment, selon l’AFP et L’Obs du 29 janvier, que les Russes pourraient attaquer l’Ukraine en février. En février : c’est demain, c'est aujourd’hui…
À titre indicatif, l’armée de terre française compte environ 120.000 militaires. Un autre chiffre, pour fixer les ordres de grandeur : environ 70.000 soldats américains, dans le cadre de l’OTAN, sont déployés en permanence en Europe. En Allemagne, s’ils étaient 200.000 en 1990, ils sont encore 34.500 (chiffres de 2021). La semaine dernière, Joe Biden a annoncé qu’il allait envoyer des renforts en Europe. « Pas beaucoup », a-t-il dit. 8.500 soldats – tout de même – ont été mis en alerte. La France, de son côté, a annoncé, samedi 29 janvier, par la voie du ministre Parly, l’envoi de « plusieurs centaines » de militaires en Roumanie, pays limitrophe de la Russie et de l’Ukraine.
Alors, va-t-on vers la guerre ?
Vendredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, appelait les Occidentaux à ne pas semer « la panique » en agitant le risque d’une invasion russe. Le même jour, Macron et Poutine s’entretenaient au téléphone et tombaient d’accord sur « la nécessité d’une désescalade ». Ce lundi, les États-Unis et ses alliés de l’OTAN font cependant peser la menace sur la Russie de nouvelles sanctions et, au moment même où ces lignes sont écrites, le Conseil de sécurité se réunit. Conseil de sécurité dans lequel la Russie est membre permanent avec pouvoir de veto sur les décisions… Jeu du chaud et du froid. Partie de poker ou d’échecs. Jusqu’où ne pas aller, la différence entre un incident et un accident ne tenant parfois qu’à un fil, à l’imprévu qui n’était pas dans le plan ?
Dans ce grand jeu (qui n’en est pas un) diplomatico-militaire, il ne manquait plus qu’une voix, forcément autorisée : celle de Bernard-Henri Lévy. C’est fait. Pas en France, mais aux États-Unis. Jeudi dernier, BHL donnait une interview à la chaîne Fox News, réputée pour ses positions conservatrices. « Ce que je vois, c'est un acte de guerre et de chantage incroyable de la part de Vladimir Poutine [...] Poutine n'est plus un partenaire de l'Europe. Il n'est plus un adversaire. Il agit comme un ennemi. Et vous avez eu ces derniers jours une série de déclarations menaçant l'Europe [d’] une guerre totale. C'est une situation très très grave qui va bien au-delà du sort de l'Ukraine. » Et le philosophe d’ajouter : « Nous n'avons pas le choix. Nous ne vivons pas dans un monde d'anges […] La prochaine étape pourrait être Taïwan ou ailleurs, et toute la carte du monde sera changée. Nous vivrons dans un autre monde dominé par les Chinois, dominé par les Russes. Est-ce ce que veulent les électeurs américains ? Si nous voulons la paix, nous devons accepter la guerre froide. »
Ce n’est pas faux, c’est sans doute vrai et si l’on peut ressentir une naturelle sympathie pour la Russie, liée à l’Histoire, à sa défense des valeurs chrétiennes et traditionnelles, on n’est pas obligé d’être naïf vis-à-vis de « l’ogre russe ». Alors, on va dire que BHL nous refait le coup comme en 2011 avec la Libye, lorsqu'il jouait de son influence pour que les Occidentaux dessoudent Kadhafi. Son titre de gloire, d'ailleurs. Au micro de France Inter, le 1er avril 2018, il déclarait : « Si j’ai une petite responsabilité dans le fait qu’ils ont lancé cette opération de sauvetage et qu’ils ont continué, tant mieux, je suis très fier de ça. » On sait, maintenant, le chaos migratoire qu’a provoqué par la suite cette expédition militaire...
Pour revenir à l’Ukraine, BHL, bien évidemment, est allé voir là-bas. C’est sa marque de fabrique, souvent contestée ou moquée. Il est allé dans les tranchées ukrainiennes, tel Clemenceau. Voici ce qu’il en a ramené : l’Ukraine a « une armée forte avec un moral patriotique élevé, et ils se battront. Par conséquent, cette guerre, si Poutine décide d'envahir, sera très sanglante et sale. Les Ukrainiens d'aujourd'hui sont capables de se battre, capables de se défendre. J'ai vu leurs tranchées, j'ai vu leurs armes. Ils n'en ont pas assez pour gagner, mais ils en ont assez pour se défendre. » En gros, on risque une guerre du fort au fort. Des propos qui sont, finalement, à bien y réfléchir, pas si va-t-en guerre que ça, l'opinion américaine n'ayant pas forcément envie de se relancer dans une aventure guerrière. D'autant que, si guerre il advenait, elle serait tout sauf fraîche et joyeuse.
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64 commentaires
BHL inutile comme d’hab. A t-il un mandat pour parler comme il le fait
Il serait temps que la France rappelle à ce Monsieur qu’il n’est rien
Quant aux Russes, ils ne veulent pas de base de l’OTAN en Ukraine. C’est tout.
Avec raison.
Déjà, l’Europe a une base militaire en Europe avec Van der Leyen et le Labo Pfizer, alors, en plus, une autre base militaire, cette fois ci avec des mitraillettes en guise de seringues, je comprends que cela ne plaise pas à Poutine!
BHL s’en occupe ? On peut être rassurés , ça sera un bain de sang .
Par contre sur les photos ,il sera très bien coiffé et propre sur lui.
Notre »philosophe maison » est un va-t-en-guerre convaincu. Il est l’enfant chéri des élites bienpensants des USA. C’est un showman avec ses phrases creuses, sa coiffure intellectuelle et ses chemises amidonnées. Il surfe sur son accent »sooo french » quand il leur parle en anglais. C,est payant pour lui mais pas la France.
C’est pas ce monsieur qu’on nomme la zizanie?
Levy, « philosophe de … ». Pour la guerre en Lybie : un véritable désastre pour les Lybiens puis pour les Français / Européens.
Maintenant, il donne encore son avis sur l’Ukraine ? Un vrai combattant ce BHL tout en restant bien au chaud en France, aux USA ou …..
Comment ce triste individus semeur de distancions, voire de guerres, peut-il encore avoir une résonance internationale avec tout le mal qu’il a fait…
Comment un tel porteur de haine et de violence peut-il être qualifié de philosophe ?
Tiens, voilà notre pyromane attitré de retour, le croisé des nobles causes, le pourfendeur de vent, l’agité du stylo.
BHL a pour devise Armons et partez!
Connaissez vous Botule? C’est le rombier qui, en 1983 dans Globe, avec Benhamou, haïssait tout ce qui était franchouillard. A vomir! BV aurait dû publier sa photo anthropométrique comme quand les lascars passaient au Dépôt de la PP. quai de l’Horloge. C’est l’escroc intellectuel!
Il veut la guerre avec l’Ukraine et où ira t’il se cacher certainement pas dans les tranchées. Il restera avec son groupe d’intellectuels à refaire le monde autour d’un café, sinistre personnage qu’il disparaisse nous ne l’avons que trop vu.
Debout ou assis le café??
le pompier pyromane…..!!!
Sacré Monsieur HL !
Aussi à l’aise sur les plateaux TV que sur les champs de bataille, avec sa chemise toujours impeccable.
C’est un vrai héros, décoré en Yougoslavie, puis en Lybie, rescapé du botulisme et incarnation parfaite de l’adage « le ridicule ne tue pas ».
Manquait plus que lui , la cerise sur le gâteau .Tout pour se faire mousser , puisse t’il rester en Amérique ou aller en Ukraine se battre avec les courageux , ici on n’en veut plus de toute façon .Encore un parasite inutile , décidemment entre Tapie , Macias et les autres c’est un vrai convoi qui va quitter ce pays pour le bien de tous .
Oui mais, « paroles paroles… », ils le disent souvent mais ne le font jamais. Cordialement.
Eh bien nous leur aiderons à faire leurs bagages.
bhl pas de bagage, il a tout dans la tète
Ah bon , il le cache bien ………
Nostalgie de la guerre froide du début soixante ou plutôt occasion de montrer ses muscles ?
Quant à BHL , il passe son temps à chercher une occasion pour se montrer , se faire valoir et se convaincre de son utilité inutile et risquée pour les autres , alors rien de nouveau , l ‘ histoire se répète …
Il était pour la guerre en Lybie tout en restant dans ces beaux quartiers parisiens, encore un « courageux ».
le BHL vas encore se mettre sur la pointe des pieds pour se grandir?
Il faut ressortir les tartes à la crème.
Je remplacerais volontiers la crème par autre chose !