Bientôt à Marseille, une salle de shoot proche de trois écoles !

drogue

Au 110, boulevard de la Libération, dans le IVe arrondissement : c’est à cette adresse que Marseille verra l’ouverture d'une salle de shoot. Ce projet, dans les tuyaux depuis des années, a été validé en ce mois d’octobre 2023.

La salle de shoot fut d’abord une volonté de la municipalité de Jean-Claude Gaudin, puis une promesse de campagne de Michèle Rubirola, avant d’être un projet porté par Benoît Payan et Michèle Rubirola - toujours elle - en tant qu’adjointe à la santé. Le feuilleton aura donc été long mais, après des ouvertures annoncées et reportées, la salle de shoot marseillaise devrait bien voir le jour, comme confirmé dans un communiqué rédigé par la Fédération Addiction : « Le comité de pilotage de la Halte soins addictions (HSA), constitué de la préfecture de région PACA et des Bouches-du-Rhône, de l’agence régionale de santé PACA, de la ville de Marseille, du tribunal judiciaire de Marseille et de l’AP-HM, a confirmé la proposition de l'association ASUD Mars Say Yeah d'implanter la HSA au 110, boulevard de la Libération. »

Gestion confiée à une association militante

Anciennement appelée salle de consommation à moindre risque (SCMR), elle est désormais nommée Halte soins addictions (HSA). In fine, c’est la même chose. Il s’agit d’un « espace de réduction des risques par usage supervisé et d'accès aux soins », comme défini par l'arrêté du 26 janvier 2022 publié au Journal officiel le 23 février 2022. De son côté, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) précise que ces structures « permettent aux usagers de drogues de les consommer dans des conditions plus sûres, par injection ou par inhalation ». En somme, un lieu où les toxicomanes peuvent se rendre pour se droguer et être aidés. Sa gestion sera confiée, comme prévu, à l'association ASUD Mars Say Yeah dont le but est de « changer l’image des usagers de drogues dans la société et à leurs propres yeux. Changer la loi qui pénalise l’usage simple et privé des adultes. Transformer les « toxicos » en citoyens comme les autres, bénéficiaires de droits et de devoirs. » Tout un programme !

Dans une ville gangrenée par le trafic de drogue et qui vit au rythme des règlements de comptes entre gangs, pas sûr que l’idée soit louable. Le 26 juin dernier, lors d’un déplacement dans la cité phocéenne, Emmanuel Macron semblait vouloir s’attaquer aux consommateurs pour toucher les trafiquants. Dans une interview accordée à La Provence, le président de la République appelait une « réponse plus efficace au délit d’usage de stupéfiants ». Comment, dans ces conditions, peut-on confier le projet à une association qui milite pour la dépénalisation du cannabis et souhaite « mettre fin aux sanctions pour simple consommation de drogues » ? Et comment l’État peut-il allouer un budget de un million d’euros par an à ce projet, sachant cela ? Encore une belle incohérence.

Ouvrir la structure discrètement

Par ailleurs, rappelons que cette Halte soins addictions a mis du temps à aboutir : son installation était controversée. En 2019, Martine Vassal, présidente du conseil départemental et de la Métropole, s’était dite « opposée à l’ouverture programmée d’une salle de shoot subventionnée, à deux pas de l’hôpital de la Conception et du centre-ville ». Les riverains étaient également très réticents à l’idée qu’une telle structure s'installe dans leur quartier. Cette-fois ci, ce n’est plus dans le Ve arrondissement mais dans le IVe, plus loin de l’hôpital de la Conception mais toujours aussi proche du centre-ville et très proche du centre de jeunesse Timon-David (88 m), des écoles Saint-Vincent-de-Paul (150 m) et Saint-Joseph-la-Madeleine (260 m) et de la crèche Les Mirabelles (170 m). Résultat : les riverains ne sont pas les mêmes, mais ils sont toujours aussi inquiets. Sur le groupe Facebook du Comité d'intérêt de quartier (CIQ), Marion Fabre, mère de famille, ne comprend pas cette décision : « C’est hallucinant de vouloir mettre ça dans une rue où il y a trois écoles (dont collèges et lycées) et une crèche ! » Elle n’est pas la seule à avoir été choquée par cette annonce. Thibault M. Imhoff, administrateur de la page, dénonce une « décision unilatérale pour ne pas dire arbitraire, sans aucune concertation ni consultation citoyennes, sans prévenir - à défaut d’impliquer - les associations de parents d’élèves, les directeurs d’établissements scolaires avoisinants, les associations de commerçants ou le CIQ. » Rien de très étonnant puisque Béatrice Stambul, alors présidente de l'association ASUD Mars Say Yeah, annonçait, en 2019, qu’elle procéderait de la sorte : « Il est sûrement préférable d'ouvrir la structure sans faire trop de bruit, pour ne pas éveiller des protestations d'office. »

Outrés, les habitants du quartier n’entendent pas en rester là. Ils doivent se réunir, ce lundi 16 octobre au soir, pour débattre du projet mais aussi, sans doute, pour voir comment s’y opposer. À ce jour, l'espoir est encore permis puisque le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, n’a pas entériné cette décision. Cependant, si l’affaire suit normalement son cours, la Halte soins addictions ouvrira ses portes en 2024, au milieu des bébés, des enfants et des adolescents.

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Tous ces clowns finiront d’ici peu d’années à nous faire envier le régime (politique) de Kim. Leur nouvelle internationale sera désormais « fossoyeurs de tous les pays, unissez vous » Il parait que c’est le progrès, la marche vers un avenir radieux !

  2. Marseille… « un modèle pour la France » dixit le fumeux Jupiter !!!
    Armes et drogues vont devenir les deux mamelles de cette ville, cerise sur le gâteau : l’éducation va se faire dans la rue et bien sûr avec notre pognon…
    D’ailleurs l’expression « pognon de dingue » vient du fait que ce sont les dingues de français qui le font couler à flot…

  3. Mais… même dans un moment de volonté d’unité du peuple, le « progressisme » ( là aussi il faudrait reconsidérer ce mot, aujourd’hui wokisé ) reste à la manoeuvre. Sans répit. L’avenir est à ce genre de salles ? Elles ne feraient que se multiplier. Je ne prends pas forcément nos « élites » pour des sots. Je pense qu’ils savent bien tout ça. Si oui, c’est grave, si non, c’est grave aussi…

  4. La montée en puissance du terrorisme et de la criminalité s’appuie aussi sur les réseaux de drogue pour l’argent, les armes et les filières internationales qui se jouent des frontières…
    Or des associations et des politiques préfèrent ouvrir des salles de shoot que d’exiger la prise en charge thérapeutique de tous les drogués et combattre avec la plus grande fermeté les trafics de drogue.
    De fait ces associations et politiques soutiennent indirectement le terrorisme au lieu de porter secours, soigner, prévenir les consommateurs de stupéfiants.

  5. C’est formidable, on met des « mineurs » isolés dans des salles de sports et on ouvre des salles pour accueillir de futurs décérébrés qu’il faudra bien un jour s’occuper avec nos impôts. Ouvrons des asiles psychiatriques et fermons des écoles voilà les décisions gouvernementales.

  6. Faut bien utiliser l’argent promis par Macron vous ne pensiez pas qu’ils allaient créer des écoles ou des maisons de retraite dignes

  7. Belle démonstration de la décadence humaine pour des enfants sur le trajet de l’ecole. De mieux en mieux. La fabrique de  » conneries  » tourne à plein régime.

    • Je ne suis pas certain que ce soit de la connerie, je subodore que derrière tout ça, il y ait une volonté maléfique, pour achever la France et donc les « sans dents », les élites n’ont plus besoin du peuple ouvrier, les machines et les immigrés les remplacent à moindre coût, du moins pendant un certain temps, mais après ils trouveront toujours un lieu accueillant pour s’y « réfugier » avec le pognon de dingue spolié aux Français. Aux yeux de la bien-pensance, je dois être un complotiste et pourtant………

  8. Plutôt que de passer le trou dans l’emploi du temps en étude avec un pion qui vous surveille, la salle de shoot, c’est autrement plus festif …

  9. Un million d’euros par an pour les drogués et il cherche de l’argent pour augmenter les retraites , il se fout de nous . De plus à proximité d’écoles . Il se pique avec quoi pour agir ainsi , un homme sain d’esprit n’agit pas ainsi .

      • Je crois que tout est dit dans un dessin humoristique ou Potine téléphone à Macron et lui dit: je peux détruire la France et notre « en même temps » de lui répondre: trop tard, c’est déjà fait. Le pire je pense que c’est vrai!

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