Bientôt dans vos assiettes, des insectes traités aux UV

Si l’on en croit la Commission européenne, c’est bon pour la santé et pour la planète, alors… bon appétit !
@Pengo/Wikimedia Commons
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Une salade de vers de farine jaune pour la 12 ! Vu de France, le pays de la gastronomie, difficile d’imaginer qu’une telle commande puisse être passée dans un restaurant. Pourtant, c’est peut-être ce qui nous attend, tant la Commission européenne avance ses pions sur le sujet de la consommation d’insectes.

Ce lundi 20 janvier, elle a autorisé « la mise sur le marché de poudre de larves entières de Tenebrio molitor (ver de farine jaune) traitée aux UV en tant que nouvel aliment », à compter du 10 février 2025. Après les vers de farine, les criquets migrateurs et les grillons domestiques, les petits hommes gris de l’Union européenne accordent à la société Nutri'Earth le droit d'utiliser cette espèce de farine « dans le pain et les petits pains, les gâteaux, les produits à base de pâtes, les produits transformés à base de pommes de terre, le fromage et les produits à base de fromage et les compotes de fruits et de légumes, destinés au grand public ».

Une offre de plus en plus variée

L’UE passe à la vitesse supérieure. Après avoir autorisé la commercialisation d’insectes à des fins alimentaires, elle valide le fait qu’ils soient modifiés par traitement UV. Dans quel but ? Officiellement, « le traitement aux UV de la poudre obtenue à partir de larves entières de Tenebrio molitor augmente sa teneur en vitamine D ». Évidemment ! C’est bon pour la santé des Européens ! L’argument est irréfutable. Mamie mange des vers pour ne pas avoir des os fragiles comme du verre : le slogan est tout trouvé !

Problème : « la consommation de poudre traitée aux UV obtenue à partir de larves entières de Tenebrio molitor [peut] provoquer des réactions allergiques chez les personnes allergiques aux crustacés et aux acariens ». Une chance pour le commun des mortels puisque, de ce fait, l’Autorité, comme elle se nomme, impose que les aliments contenant la fameuse poudre « soient étiquetés de manière appropriée ». Un peu plus et on se faisait des ventrées d’insectes sans le savoir.

Des produits de plus en plus modifiés

Grâce aux personnes souffrant d'allergie, il en sera autrement. Munie de sa loupe, la ménagère va pouvoir chercher la mention suivante : « Poudre de larves de Tenebrio molitor (vers de farine jaune) traitée aux UV », dans la liste des ingrédients. Les courses s'annoncent longues et fastidieuses. D’autant plus si madame X met un point d’honneur à ne pas sauver la planète en refusant de se nourrir d’insectes modifiés ou non.

Car oui, si vous devez désormais vous réjouir lorsque votre placard à provisions est infesté de mites alimentaires, ce n’est pas uniquement parce que vous allez pouvoir faire des économies chez le boucher. C'est aussi, et surtout, parce que vous êtes en train de sauver le monde ! À grands coups de 10 % de vers de farine, de 4 % de vers de farine traités aux UV, de 30 % de grillons domestiques et de 30 % de criquets migrateurs, le pain au lait n’est plus seulement un simple en-cas, il devient arme de protection massive de la nature. La Commission européenne est formelle : « Grâce à l'abondance des insectes dans notre monde, leurs propriétés riches en protéines et en nutriments représentent moins de 1 % de l'empreinte carbone de l'élevage et constituent l'alternative alimentaire idéale, facilitant la transition vers des régimes alimentaires sains et durables, et contribuant positivement non seulement à notre santé mais aussi à celle de notre environnement et donc à notre avenir. » Au nom de l’écologie, l’Union européenne est prête à nous faire avaler n’importe quoi.

Vos commentaires

68 commentaires

  1. L’Europe, toujours l’Europe, il est grand temps d’en sortir de cette arnaque, le problème , c’est comment faire ?

  2. Restaurant d’application……..les restos de la CE a Bruxelles avec la priere en commun par nos presidents. Finalement !!! On mange deja Halal, et les moutons aussi mangeront de la farine de verres de terre.

  3. 1% de l’empreinte carbone avec le peu d’élevage actuel ? Donc si on replace tous les mammifères d’élevage et autres volailles par des insectes, ce sera pire que la situation actuelle ? C’est un peu comme la voiture électrique qui pollue plus que les voitures thermiques.
    Bravo aux fonctionnaires européens qui, je le suppose, mange des insectes tous les jours à la cantine du parlement européen ?

    • Les voitures électriques sont mortes. Toyota travaille actuellement à la voiture à hydrogène ne rejetant que de l’eau pure. Les bobos qui se sont fait piéger par les voitures électriques pourront les vendre à « Petit Navire » qui offre de les racheter au prix de 150 euros la tonne, pour les refondre en boîtes à conserve de sardines à l’huile et de maquereaux au vin blanc.

  4. « les petits hommes gris de l’Union européenne accordent à la société Nutri’Earth le droit d’utiliser cette espèce de farine » A quel prix?

  5. Sous forme de farine dans des plats cuisinés, pourquoi pas ? (rire je n’en achète jamais )
    J’en reviens toujours à la même question à la base de toute démarche écologique : la surpopulation humaine à l’origine de tous nos maux !
    Même avec des tas d’économies, de rigueur, de robinet fermé pour se brosser les dents… on sait que chaque seconde il nait 3 individus sur terre contre 1 qui meurt, soit un bilan de 2 hommes de plus chaque seconde.
    2 personnes/s c’est dérisoire penserez-vous, mais ça représente pas loin de 200 000 h de plus sur terre chaque jour ! Imaginez une ville de cette importance en plus chaque jour nouveau…
    Alors les petites économies d’eau, de nourriture (même polluée de 10% farine de vers) , d’énergie… Combien de temps cela va t’il pouvoir durer ?
    Un homme qui n’existe pas ne pollue pas, ne mange pas, n’a pas besoin de voitures ni d’écran avec un bilan carbone nul !
    Même nos intégristes des voitures à cheval, de toilettes sèches ne peuvent se revendiquer d’une telle performance !
    Alors foutus pour foutus, tant qu’on encouragera la natalité, je me refuse à me pourrir la vie en pure perte. Surtout pour payer les retraite de l’homme qui n’existera probablement plus dans peu d’années si l’on continue à ce rythme !
    L’homme a besoin de la terre, mais la terre n’a pas besoin de lui, même pour manger ses vers et ses chenilles !

  6. Bon appétit, j’espère que ce sera au menu de l’Élysée pour que notre prince puisse goûter aux bienfaits de l’Union Européenne telle qu’elle est hélas devenue à ne pas vouloir ou pouvoir évoluer.

  7. J’imagine que tous les membres de la Commission européenne seront heureux de donner l’exemple.
    Les végétariens et végétaliens vont avaler des protéines animales à leur insu, sauf à ne plus rien acheter dans le commerce.
    Je me pose la question suivante : peut-on envisager qu’un jour l’humain cesse de traquer la gent animale ? Car aussi petits soient-ils, le ver, le grillon, sont des animaux.

  8. Un test à relativement grande échelle parait s’imposer : ne servir que ce genre de mets dans toutes les cantines et autres restaurants de luxe dépendant des instances bruxelloises, généreusement mis à disposition des députés , commissaires et autres présidents. Il parait d’ailleurs que Madame Van der Leyen adore les insectes comme entrée, plat et dessert.

  9. pauvre Europe avec des députés comme ça nous sommes pas sortie de l’auberge. Mais je me demande si ils ne se prennent pas pour des oiseaux

  10. A ce jour pas de remarque des écologistes sur ce genocide des vers de farine ?
    Et les vegans ! vous y avez pensé ?
    Et les musulmans ! obligés de tourner la tête de chaque ver vers La Mecque avant de l’égorger
    Prévoir aussi une variante sans gluten !
    En attendant… Miam Miam à tous !

    • Et quand est ce qu’on va dénoncer le massacre au couteau des salades et la décapitation des carottes par tous ces végans ? ! …

      • A Alesia, logique les végétaux non pas de voix mais qui vous dit qu’ils ne souffrent pas quand on les coupes. Ma pelouse souffre peut être quand je passe la tondeuse. Ok je ne peu pas le prouver, mais on ne peut pas non plus prouver le contraire.

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