Bilan 2024 de l’insécurité : nouveau record des violences aux personnes

peur

Un cru mémorable. Si l’année 2024 a été marquée, en France, par les Jeux olympiques, la venue du pape et la réouverture de Notre-Dame de Paris, elle s’est également distinguée par un niveau de violence sans précédent. C’est ce que nous enseigne le bilan Insécurité et délinquance, publié par le ministère de l'Intérieur, le 30 janvier dernier.

Commençons par l’unique point positif de cette synthèse ministérielle - sur lequel les médias de gauche se focaliseront : le déclin continu des vols. Les vols violents ont encore baissé de 9 % sur un an (-43 % depuis 2017), tandis que les vols sans violence ont baissé de 5 % (-15 % depuis 2017). Les cambriolages de logements, eux, se stabilisent, à près de 219.000 actes enregistrés par les forces de l'ordre en 2024 (+1 %). Il est d’ailleurs à noter que s’ils sont surreprésentés dans l’ensemble des catégories de méfaits, les étrangers extra-européens s’illustrent tout particulièrement dans celle des larcins : ils ne représentent que 7 % de la population mais 24 % des mis en cause pour cambriolages et 30 % des mis en cause pour vols dans les véhicules.

Un nombre record de coups et blessures

Mais tandis que les vols sont en baisse, les violences aux personnes, elles, explosent. Les violences sexuelles, notamment, ont encore bondi de 7,5 %, en 2024. Un phénomène qui s’explique en partie par la « libération de la parole » sur ces sujets, mais qui dénote néanmoins une insécurité grandissante pour les femmes dans notre pays.

Du côté des coups et blessures volontaires, un nouveau record historique est atteint : 337.000 actes enregistrés par les forces de l'ordre. On arrive ainsi à ce chiffre effarant de 38 personnes agressées, chaque heure, en France.

https://twitter.com/marc_vanguard/status/1885018779949609150

Plus grave encore, les tentatives d'homicides poursuivent leur folle envolée : +7 % en 2024, soit une hausse totale de +88 % sur 8 ans. Ils sont ainsi 25.600 à avoir été victimes d’un meurtre raté, depuis 2017. Ce sont eux, souvent, qu’on présente comme « laissés pour morts » dans les rubriques faits divers de la presse régionale.

Un ensauvagement encore largement sous-estimé

Glaçants, ces chiffres ne reflètent sans doute qu'une partie de la triste réalité du niveau de violence qui sévit aujourd’hui en France. Ainsi, seuls 22 % des victimes de coups et blessures portent plainte. Si tous les faits étaient dûment rapportés aux forces de l’ordre, on arriverait à un total de 1,5 million d’agressions, soit 170 victimes chaque heure !

Et lorsque l'on sait qu'en 2023, seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles portaient formellement plainte...

Qui osera encore parler d’un « sentiment d’insécurité » ?

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

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