Blanche-Neige 2024 au cinéma : des personnages entièrement revisités

Capture d’écran (3039)

« Toujours enchanteur et motivant, Blanche-Neige et les sept nains incarne l’héritage de Walt Disney en termes de film d’animation. Dans cette histoire d’amour et d’amitié, la gentille et jolie princesse Blanche-Neige gagne le cœur des sept nains et triomphe des plans diaboliques de la reine. Découvrez le plus grand film d’animation de tous les temps. » Ainsi peut-on lire la présentation sur le site de Disney + de ce grand classique qui a bercé notre enfance. Mais cela, c’était avant ! Car face à ce crime de lèse-majesté, l'enchantement s'est envolé et l’enfant de demain n’aura plus le droit de rêver, voire de s’identifier à l'innocence d’une « histoire d’amour et d’amitié ». Victime innocente sacrifiée sur l’autel de l’idéologie wokiste, il sera sommé de s’insurger contre tous ces clichés offensants jugés non inclusifs honteusement véhiculés au siècle dernier.

« Nous ne sommes plus en 1937... et elle ne sera pas sauvée par le prince et elle ne rêvera pas du véritable amour », annonçait, en septembre dernier, et non sans fierté, Rachel Zegler, l’actrice d’origine colombienne qui revisitera le rôle de la princesse à la peau « blanche comme de la neige ». Si « c’est un honneur », pour elle, de « redonner vie au classique », elle évoque son public comme « une nouvelle génération » et appuie encore un peu avec « surtout dans cette version », où l’on apprend donc que « Blanche-Neige doit trouver sa voie afin qu’elle puisse être une dirigeante juste et une reine merveilleuse ».

Des nains inexistants au prince arrogant, de la princesse indépendante à la sorcière charmante...

Ainsi, comme l'édicte l’inversion des valeurs si propice à notre époque relativiste, la princesse ne se contentera plus d’être simplement « gentille », il faut croire que le bien, c’est devenu mal. Et au contraire, l’envoutante Gal Gadot qui incarnera la maléfique sorcière a déclaré, quant à elle, vouloir montrer ce qu’il y a de bien dans le mal : « Je voulais m'assurer que nous la gardions charmante et délicieuse, pour faire comprendre ce qui la fait vibrer. Et puis, la méchanceté est quelque chose d'intéressant et pas seulement plat. » Et l'on s'étonnera après (ou pas) de l'ensauvagement d'une certaine jeunesse abreuvée de contenus excessivement violents et, parallèlement, privée d'une poésie clouée au pilori.

Si la bande-annonce du film qui sortira le 22 mars 2024 aux États-Unis n’est pas encore diffusée, on comprend que le prince ne devrait pas être en reste. L’on se souvient de la polémique autour du baiser non consenti jugé trop sexiste. Là, Vanity Fair annonçait, le 18 juillet, qu'Andrew Burnap « interprétera[it] un prince en version alternative ». Celui-ci, sans trop pouvoir dévoiler de secrets pour préserver le mystère, a tout de même confié quelques bribes sur son personnage : « Je dirais que Jonathan est moins un prince à part entière qu’un héros valeureux. C’est tout ce que je peux dire pour le moment. » Mais ajoutant que « c’est une nouvelle histoire dans le sens où ce n’est plus une princesse attendant d’être sauvée par un prince, mais une princesse attendant d’être sauvée par elle-même et trouvant sa voie, sa force et son courage et en fait, au final, sauver tout le monde autour de soi », il faudra sans doute faire le deuil de l’histoire originelle et supporter la propagande néo-féministe et pourquoi pas misandre que l’on voudrait nous imposer. Puisque le prince a été décrit « comme un voleur à la Robin des bois » et avec « une pointe d’arrogance ».

BV annonçait déjà, en janvier 2022, que Blanche-Neige dans cette nouvelle version serait privée de ses sept nains. Les photos prises sur le tournage du film et dévoilées par le Daily Mail le 14 juillet montrent effectivement des acteurs à la taille, au genre et à la couleur de peau différents.

In fine, Rachel Zegler d’ironiser : « Les gens cherchent à faire des blagues en disant qu'on travaille sur une Blanche-Neige politiquement correcte. Je leur réponds que oui, ils ont tout à fait raison. Le dessin animé original est vieux. Il a 85 ans. » Puisqu’il faut faire table rase du passé, Disney persiste et signe dans son wokisme assumé. Le public saura-t-il encore garder la capacité de s'indigner ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 01/08/2023 à 23:06.
Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Ça va encore faire un bide galactique et l’action Disney va encore s’effondrer un peu plus
    Heureusement, c’était la dernière production commandée par l’ancienne direction de Disney parce que encore deux films comme ça, et l’action Disney passerait sous la valeur du titre Eurotunnel.
    Vu le désamour récent du public pour la firme aux grandes oreilles, il va falloir un bon moment avant de réparer les dégâts de ces trois années de wokisme.

  2. On peut supposer que ces destructeurs agissent en lâches. C’est-à-dire dans les dos des auteurs disparus et sans familles ou protection de leurs ouvrages. Car les procès se succèderaient.

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