Blaxit à la Maison-Blanche : le personnel de couleur noire quitte le navire
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La Maison-Blanche aurait-elle des velléités de suprémacisme blanc ? C’est en tout cas la question que se posent les commentateurs outre-Atlantique, ces derniers jours, notamment le célèbre chroniqueur conservateur Tucker Carlson dans son célèbre prime time.
En effet, un journaliste politique, Daniel Lippman, vient de signer une enquête pour le journal Politico révélant un exode massif du personnel de couleur noire de la Maison-Blanche. Ses sources en interne, bien gradées mais voulant garder l’anonymat par peur des représailles, vont jusqu’à évoquer un « Blaxit » pour décrire le départ (effectué et imminent) de vingt et un membre du personnel depuis la fin 2021.
Tout semble s’être accéléré depuis le départ de Symone Sanders, ancienne porte-parole et attachée de presse de la vice-présidente Kamala Harris en décembre 2021, désormais chroniqueuse télévisée sur la chaîne MSNBC. À sa suite, la liste devient longue. En cause, ce n’est pas la nomination de personnes issues de la diversité qui pose problème. Tout le monde reconnaît, d’ailleurs, que Joe Biden a fait bien plus que tous ses prédécesseurs en la matière, en nommant par exemple la première femme noire à la Cour suprême, Ketanji Brown Jackson, la première vice-présidente métisse, Kamala Harris, la première femme noire au conseil d’administration de la Banque centrale américaine, Lisa Cook, ou encore la première femme noire porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.
Non, le bât blesse dans les postes alloués aux débutants, ou « middle management ». Le journaliste Daniel Lippman expliquait ainsi, sur la chaîne Newsmax, que « le problème vient de l’environnement de travail. Ils ne se sentent pas suffisamment soutenus par leurs supérieurs. Il est difficile d’être promus et de progresser. » Biden avait pourtant mis un point d’orgue à renverser « la suprématie blanche de l’ère Trump » en promouvant à tout prix la diversité. Vœu pieux très hypocrite assurément. Les diverses prises de parole ressemblent davantage à des effets d’annonce, loin de résoudre les problèmes majeurs de la communauté noire aux États-Unis, dans la même sens que le scandale Black Lives Matter.
Interrogée par la chaîne Fox News, la commentatrice politique Candace Owens, fondatrice du mouvement « Blexit charity » venant en aide à la communauté noire américaine, explique que « les personnes noires se réveillent ». Elles comprennent qu’elles n’ont pas été nommées pour les bonnes raisons et que les démocrates n’ont aucun désir de prendre en compte leur avis.
À noter, toutefois, que ce « Blaxit » intervient dans une ambiance déjà en berne au sein du personnel de la Maison-Blanche. En mars dernier, deux journalistes du New York Times publiaient un essai, Cela ne passera pas : Trump, Biden et la bataille pour l'avenir de l'Amérique, sur le début de l’ère Biden, décrivant une ambiance toxique dans le bureau de la vice-présidence. Il apparaît que cela serait donc un problème général de l’administration démocrate. Ron Klain, chef de cabinet de la Maison-Blanche, devrait par exemple quitter ses fonctions après les midterms de novembre
Pourtant, rappelons qu’à sa prise de poste, en janvier 2021, le président Joe Biden déclarait à l’ensemble de son personnel : « Si vous travaillez pour moi et que j’apprends que vous avez manqué de respect à l’un de vos collègues ou eu des mots méprisants, vous serez renvoyés sur-le-champ. Sur-le-champ, vous m’entendez ? Tout le monde a le droit d’être traité avec décence et dignité. Cela a beaucoup manqué lors des quatre précédentes années. Notre administration sera jugée sur le rétablissement des compétences et de l’intégrité. C’est pourquoi j’ai vraiment besoin de votre aide. »
Aussi, face à l’accusation de « Blaxit », le gouvernement a du mal à cacher ses inquiétudes, tant l’électorat noir est stratégique. En défense, on invoque « une période normale de turn-over, et ce, à tous les niveaux »...
Le chaos serait-il tel qu’il ne peut être contenu, même à quelques mois des élections de mi-mandat ?
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34 commentaires
Dans tous les pays, le monde de la politique est très dur. Ceux qui tiennent longtemps en politique ont une épaisse peau de crocodile, et peu ou pas d’amis dans ce monde là. Washington en particulier a une réputation de grande dureté. C’est peut-être ce qu’ont découvert ces gens qui partent vers des milieux plus agréables.
« les personnes noires se réveillent » Mais alors qu’est-ce enfin qui pourra satisfaire cette communauté victime de tout et de tous ? On a voté des lois particulières, des conditions particulières aux étudiants, et des aides en tout genre inimaginables même pour un blanc.
Le retour de manivelle… Bien fait pour eux!
Pour le personnel de couleur , travaillé à la maison blanche ce n’est tout simplement pas possible , il est urgent de changer » l’enseigne » , les wokes ont certainement la solution …!!!