Blocage à Rennes 2 : les assos de gauche sèment (encore) le chaos

Capture d'écran - Instagram
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Feux d’artifice, amas de tables, de chaises et de poubelles, obstruction des portes d’entrée... Ce mardi 21 janvier, l’université de Rennes 2, et plus particulièrement son campus de Villejean, était à nouveau le théâtre de blocages de la part des associations étudiantes d’extrême gauche. Après la réforme des retraites ou encore le conflit israélo-palestinien, les « coupes budgétaires » étaient, cette fois, mises en cause par le syndicat de l’université, Union Pirate.

Une faculté otage des associations de gauche

L’objet de ses revendications portait officiellement sur le manque de moyens mis à disposition de l’université de Rennes 2, après « le budget imposé par Macron et le gouvernement Bayrou », mais aussi sur la possible suppression de l’enseignement à distance qui, selon le communiqué rédigé en écriture inclusive, viendrait directement impacter les plus précaires. Mais si les revendications de l’association se sont officiellement focalisées sur la défense du budget universitaire, d’autres groupes se sont joints à la mobilisation pour des causes diverses comme le soutien à la Palestine, la demande de libération de militants antifascistes et du terroriste Georges Abdallah, que l'on pouvait voir sur des banderoles, selon nos informations.

Ce type de revendications, plus liées de loin que de près à des préoccupations de la vie étudiante, intervient depuis plusieurs années à l’université de Rennes 2, qui est régulièrement le terrain d’opérations militantes d’associations d’extrême gauche. En janvier 2024, par exemple, le même campus avait été barricadé et tagué au slogan de « fascistes, racistes, baissez les yeux », pour protester contre la loi Immigration.

Souvent caractérisées par des blocages illégaux et des dégradations, ces actions suscitent un ras-le-bol croissant chez les étudiants qui souhaiteraient pouvoir se rendre en cours sans avoir à prendre un parti ou afficher leur couleur politique. « Les blocages peuvent parfois durer plusieurs semaines », témoigne Yvenn Le Coz, président du syndicat de droite UNI, qui a aussitôt condamné l’action et, avec elle, ce genre de méthodes militantes.

Au-delà des dégradations importantes que causent ces prises d’assaut récurrentes - salles saccagées, poubelles renversées, mobilier cassé, murs tagués -, l’UNI s’oppose fermement à ces procédures qui, selon son président, portent atteinte à la liberté de travailler et de circuler des professeurs et des étudiants. Non seulement nuisibles pour l’université, Yvenn Le Coz dénonce des comportements coûteux pour le contribuable. Un aspect que semblent ignorer ces défenseurs de toutes les « causes populaires »... Il ajoute que ces méthodes de contestation conduisent à une « dévaluation des diplômes », décourageant les employeurs de recruter des jeunes issus d’une université réputée pour passer trop de temps à clore ses portes face à des étudiants vindicatifs.

Le laisser-faire des responsables administratifs

Malgré les répercussions importantes de ces blocages, la direction de l’université semble peu disposée à agir, déplore le président de l’UNI, qui regrette que des sanctions ne soient pas prises à l’encontre des fauteurs de troubles. Selon lui, ce laxisme de l’administration s’explique par une certaine complaisance envers les associations étudiantes de gauche, couplée au silence du corps enseignant, et de la crainte des autres étudiants d’être « fichés » s’ils s’opposent à ces actions. Jamais sanctionnées, ces associations bénéficient en outre de subventions, qui s’élèvent parfois à plusieurs centaines de milliers d’euros, bien que leurs actions soient parfois portées dans l’illégalité, souligne Yann Le Coz.

En attendant, de nouvelles mobilisations – ou « assemblées générales », comme aiment à les appeler leurs organisateurs - sont d’ores et déjà prévues, la semaine prochaine. Pour les étudiants en quête de stabilité et d’un cadre de travail serein, il faudra attendre...

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