Boulevard Voltaire vous offre ses étrennes pour 2025 !

Offrir ses vœux à l'occasion de la nouvelle année, c'est sans doute très convenu, mais c'est aussi très convenable. D'autant que la coutume est très ancienne : ne remonte-t-elle pas à l'Antiquité ?

À Rome, le mois de janvier était celui de Janus, dieu des fins et des commencements, dieu à deux visages : l'un qui regarde vers le passé, l'autre vers l'avenir. Le 31 décembre, nous sommes tous, un peu, des Janus : nous jetons un regard, parfois mélancolique, sur l'année écoulée, en nous disant que ça ne pourra pas être pire, et nous nous tournons vers l'année nouvelle dans un mélange variable, mystérieux et incertain, d'espoir et d'angoisse devant ce temps qui s'ouvre.

Curieusement, le temple de Janus devint le symbole de la paix et de la guerre. En temps de guerre, ses portes étaient ouvertes - ce qui était le cas la plupart du temps. En temps de paix, elles étaient closes. L'année qui vient de s'écouler nous a montré que les portes du temple étaient entrouvertes. Un cas qui n'était pas envisageable pour les Romains ! Nous ne sommes pas en guerre mais, en cette Saint-Sylvestre, ce sont 90.000 policiers et gendarmes - pas moins - qui sont mobilisés pour cette nuit du passage. Une véritable armée. Comme l'an passé. Cela devient donc une habitude dont on se passerait bien ! Ayons une pensée pour ces défenseurs de la Cité intra muros.

Toujours à Rome, au début du mois de janvier, la coutume voulait que l'on offrît des étrennes. Une tradition qui s'est perdue, récemment, dans nos sociétés occidentales depuis que Noël est devenue la fête des cadeaux - société de consommation oblige. « Étrennes », un joli mot tombé un peu en désuétude. Il tire sa racine de « Strena », déesse du nouvel an, de la force et de la santé. Nous y voilà ! Offrir ses étrennes à ceux qu'on aime, c'est leur souhaiter plein de bonnes choses pour la nouvelle année. Et la santé, d'abord, comme le veut la vieille sagesse populaire.

En premier lieu, la santé pour la France, que nous avons tous chevillée au cœur. Sans doute pourrait-elle aller mieux, ne serait-ce qu'en changeant ses médecins traitants. L'année 2024 a montré que c'était compliqué. Les choses vont-elles se simplifier, en 2025 ? « Je veille aux portes du ciel avec l'aimable cortège des Heures ; Jupiter ne peut entrer ni sortir sans moi : c'est pour cela qu'on m'appelle Janus* »...

Et, bien sûr, la santé pour l'information. Cette information que l'équipe de BV s'attache à vous délivrer, 365 jours par an, inlassablement, patiemment et passionnément, après l'avoir vérifiée et avec pour ambition de vous aider à vous forger votre propre opinion.

Chers lecteurs de BV, bonne année 2025 !

*Les Fastes, d'Ovide

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