Bretagne : un professeur menacé de mort après avoir dénoncé le niveau « catastrophique » de certains étudiants

Dans un entretien donné au Figaro Étudiant, Erwan Le Cornec, maître de conférence en droit public à l'Université de Bretagne occidentale (UBO), revient sur l'un de ses mails où il dénonçait sévèrement le niveau catastrophique de certains étudiants. Le mail ayant fuité, le professeur a été insulté et menacé de mort.

« On aura toujours l’UBO au cas où on ne serait pas pris ailleurs »

Catastrophé par le niveau exceptionnellement bas de certains étudiants, Erwan Le Cornec a souhaité donner son avis par un mail « sur une liste interne accessible aux seuls personnels de l’université », précise-t-il. Dans cet écrit, il fait part de l'inquiétude qui l'anime : « L’UBO, non seulement devient une université de seconde zone, mais va aussi devenir un repaire de lycéens qui, après avoir obtenu le bac Covid automatiquement en 2020 et quasi automatiquement en 2021 (chouette auditorat de quasi-débiles pour certains qui ne savent pas comprendre le sens d’un texte simple et ânonnent en lisant), peuvent se dire: “On aura toujours l’UBO au cas où on ne serait pas pris ailleurs ; on n’aura pas besoin de beaucoup travailler parce que les CM sont allégés ; et en plus on pourra tricher si d’aventure des examens en distanciel sont organisés” », explique-t-il.

Le professeur a été menacé de mort

Que le mail ait été intercepté par des étudiants ou même qu'il ait été divulgué par un professeur malintentionné, cela reste à définir. Le fait est que ces propos polémiques ont été rendus publics, ce qui a sévèrement porté préjudice au professeur qui a reçu des menaces de mort. « Lundi matin, j’ai retrouvé des tags sur ma porte de bureau : “RIP”, “à mort facho”, “crevure” », rapporte-t-il, avant d'ajouter : « Je ne me sens aujourd’hui en sécurité ni au sujet de ma personne ni au sujet de mes biens. »

Face à cette polémique, la commission formation et vie universitaire (CFVU) de l'UBO a réagi en rappelant qu'elle rejette « les stigmatisations et les dénigrements quels qu'ils soient, que ceux-ci concernent les étudiant·e·s, les personnels, les formations ou les diplômes de notre Université ».

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