Bruxelles : le maire fait la publicité d’un cola halal, soutien de la Palestine

Ces samedi 14 et dimanche 15 septembre avait lieu, dans le quartier de Laeken à Bruxelles, la brocante Marie-Christine. Au programme, divers stands, des animations et des dégustations. Le genre d’événement qui se veut convivial et tout public et où, pour les personnalités politiques locales, il est de bon ton de se montrer. Le bourgmestre de Bruxelles (équivalent du maire en France), Philippe Close, n'a pas dérogé à la règle. Il s’est même prêté au jeu des dégustations. Et, devant la caméra, il a goûté au Salaam Cola car « comme bourgmestre, il faut tout goûter ».

Devant un panneau publicitaire de la marque, il ouvre donc une canette et boit quelques gorgées avant de lancer « un bon cola ! », comme s’il était chargé de faire la publicité de la boisson. D’aucuns diront qu’il fait la promotion d’une entreprise implantée à 30 kilomètres de sa ville et que cela n’a rien d’anormal. Ce serait oublier que cette société ne produit ni de la bière, ni du chocolat, ni des spéculoos, ni aucune autre spécialité locale. Elle propose un cola... halal.

Belgique : Philippe Close, Bourgmestre de Bruxelles, a donné son approbation au Salaam Cola, une boisson dont 10 % des ventes sont reversés à des initiatives de soutien à la Palestine…

« La boisson qui soutient le Hamas. » pic.twitter.com/CJQVUmn5vC

— Wolf (@PsyGuy007) September 16, 2024

Halalisation belge

Pour Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et chercheuse au CNRS, contactée par BV, cela n’a rien d’étonnant car « Bruxelles est en voie d’islamisation depuis une trentaine d’années, avec une accélération au cours des derniers mois, notamment dans la lancée des manifestations après le 7 octobre, contre la riposte israélienne ». Des propos confirmés par Fadila Maaroufi, directrice de l'Observatoire européen des fondamentalismes : « À Bruxelles, ça s'accélère énormément, notamment parce que nous avons des institutions européennes et, donc, des personnes comme Rima Hassan qui donnent des conférences et participent » au mouvement. Elle ajoute : « Il y a une succession d’actes qui sont posés et qui font que la norme islamique s’impose en Belgique, et particulièrement à Bruxelles. » Pour Fadila Maaroufi, la promotion de cette boisson qui « ne représente pas les valeurs de la Belgique » participe à cette poussée, tout comme l’annulation du match de football Belgique-Israël.

La suite de la vidéo est tout aussi éloquente. Tout sourire, Philippe Close reprend quelques gorgées tandis que le caméraman vante : « La boisson qui ne soutient pas un génocide : Salaam Cola. » Le message est on ne peut plus clair. Tout aussi clair que celui inscrit sur le panneau devant lequel l’élu est installé : « Prenez le bon côté de l’Histoire. 10 % reversés à la Palestine. » À entendre et à lire les slogans, une question se pose : le bourgmestre a-t-il été trop peu regardant, piégé, ou a-t-il agi en son âme et conscience ?

Islamisation européenne

« Je ne crois pas un seul instant qu’il soit pris au piège, répond Florence Bergeaud-Blackler. Il est dans une ambiance pro-islamiste, antisioniste et antisémite. » Elle va plus loin : « Tous les partis politiques belges sont infiltrés et ne peuvent faire sans les voix musulmanes, contrôlées par les fréristes. » Fadila Maaroufi précise : « Les socialistes ont été infiltrés en premier, puis les socialistes chrétiens ont changé de nom pour plaire aux islamistes, puis les écologistes. » Philippe Close, membre du Parti socialiste, ne ferait pas exception. Pour Florence Bergeaud-Blackler, la démarche est simple : en faisant la promotion du Salaam Cola, le bourgmestre « va chercher des voix musulmanes » en vue des élections communales du 13 octobre prochain.

Selon la directrice de l’Observatoire européen des fondamentalismes, « les institutions politiques belges travaillent main dans la main avec les Frères musulmans » et les aident à transformer la Belgique en « Khalifat », à faire aboutir leur projet. Un projet replacé dans son contexte par Florence Bergeaud-Blackler : « Le plan des Frères musulmans est de faire du monde une société islamique. Ils ne le font pas savoir publiquement, mais leur littérature est claire sur ce point, c’est un projet à long terme. Ça passe par l'économie, par la culture, par un changement des modes de vie. La boisson fait partie de ce consumérisme religieux comme l'est le marché halal mais aussi le BDS (Boycott Désinvestissement Sanction). »

Salaam Cola, qui « prône la paix pour tous les peuples du monde, sans distinction de race ou de religion » et s'affiche pro-palestinien, œuvrerait pour l’islamisation de la société belge et, comme le dit Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, participerait à un « djihadisme d'atmosphère ». Le tout avec, en ligne de mire, l’Europe tout entière. Nous sommes prévenus.

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