Budget 2025 : pas d’austérité pour les politiques et les clandestins

[Mise à jour du 15/10/2024. L'Elysée annonce renoncer à la hausse de sa dotation, entendant montrer l'exemple dans un contexte d'économies; de même, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, pour l'Assemblée nationale et le Sénat.]
À une semaine du début de l’examen, par les députés, du budget 2025, en pleine période d'économies, deux annonces suscitent le mécontentement. Le projet de loi de finances (PLF) envisage d’augmenter les crédits de l’Élysée, de l’Assemblée et du Sénat et ceux de l’Aide médicale d’État (AME). Ses élites élues coûtent cher à la France ; ses migrants indésirés, aussi.
À tout seigneur, tout honneur : l’Élysée demande un budget de 125,7 millions d’euros pour l'année à venir. Ce calcul est basé sur la dotation de 2024, augmentée en fonction de l’inflation déterminée par Bercy : +1,6 % pour le fonctionnement et l’investissement, +3,1 % pour la masse salariale. L’Assemblée nationale pourrait voir ses crédits passer à 618 millions d’euros, le Sénat à 359,5 millions d’euros - soit une augmentation mécanique liée à une inflation de +1,7 %. Bien sûr, rien n’est joué, a rappelé Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics : ces dotations seront débattues par le Parlement. Celui-ci se refusera-t-il une petite douceur ? On en doute. Le ministre a beau jeu de dire que « les Français ont aussi besoin d’institutions solides, ont aussi besoin de représentants qui puissent bien faire leur travail », quand ce « travail » consiste à augmenter le budget de l’AME, il est cher payé.
La République ne veut pas perdre son AME
Car le budget 2025 destiné à l’AME, s’il était voté, atteindrait 1,3 milliard d’euros, soit +8 % par rapport à l’année passée. Il n’est donc pas basé sur l’inflation - à moins de parler d’une inflation de clandestins divers arrivant en France ? À Paris, ce 12 octobre, 200 mineurs isolés ont profité des portes ouvertes de l’hôtel de ville de Paris pour y entrer et réclamer un logement. Ils ont obtenu gain de cause dans la journée. Un collectif le clame : « La lutte continue ! Logement, École, Papiers, Santé pour toutes et tous ! »
Acquis social intouchable, l’AME symbolise à la perfection la « charité » dévoyée devenue emblématique d’une France xénophile jusqu'à la folie. Un rapport de Véronique Louwagie (députée LR de l'Orne), publié en mai 2023, mettait en avant « une dépense non maîtrisée », « peu soutenable » et « sans véritable pilotage ». Évaluant à « 1,7 milliard d’euros par an » le coût plus réaliste mais encore sous-évalué de l’AME et de dix autres dispositifs complémentaires (citons le dispositif de soins urgents et vitaux (DSUV), accessible aux étrangers en situation irrégulière en France depuis moins de trois mois), le rapport appelait à réformer « une exception française ».
La menace épidémique : une légende urbaine ?
Les inconditionnels de l’AME assènent un seul argument en sa faveur : le dispositif « contribue à préserver l’ensemble de la population de risques épidémiologiques et sanitaires ». Ne regardons pas à la dépense, c’est pour notre bien ! Outre que les rhinoplasties et les recollements d’oreilles qu’offre l’AME n'enrayent aucune épidémie, reconnaître que les clandestins représentent un risque sanitaire généralisé est plutôt un argument pour ne pas les accueillir dans un pays au système de santé exsangue. C’est ne pas prendre en compte que le RN ne demande pas la suppression de l’AME et le maintien grand ouvert des vannes migratoires mais une suppression couplée à une immigration drastiquement réduite, ce qui rendrait la menace morbide infiniment moins forte.
Le dispositif de soins urgents et vitaux - une dotation de 70 millions d'euros de l’État, en 2022, pour une dépense effective de 86,2 millions, selon le rapport Louwagie (p. 14), la différence étant à charge de la CPAM - pourrait être transformé en Aide médicale d’urgence que la droite appelle régulièrement de ses vœux. Accompagnée d'un stop migratoire, elle serait une solution plus économique et plus juste pour les Français. Le 22 septembre, sur France 2, Michel Barnier a assuré qu’il n'y a « ni totem, ni tabou » sur l’AME. Il paraît aujourd’hui vouloir déposer une généreuse offrande au pied du totem. Ce devrait être une ligne rouge pour les députés RN. D’autres se joindront-ils à eux pour freiner, enfin, la surenchère immigrationniste ?
Comment accepter d’augmenter le budget de l’Elysée, du Sénat, de l’Assemblée nationale, tout en augmentant la hausse des taxes sur l’électricité des Français ?
D’augmenter l’AME pour les clandestins tout en baissant les remboursements médicaux des Français ?
Indigne. pic.twitter.com/FwwPSDOpIb
— Philippe Ballard (@BallardPhilippe) October 14, 2024

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49 commentaires
ils sont bon a prendre l’exemple de l’âge du départ a la retraite sur d’autres pays mais pas pour les aides aux migrants ex suivre la politique de l’italie
On croit rêver. Comment faire mieux dans l’indécence, concernant les budgets des chambres et de l’Elysée, et dans l’incohérence en matière d’AME ? Analyse confirmée hier sur CNews dans Face à l’info par Gabrielle Cluzel.
Il faut savoir ce que l’on veut. Ou nous avons une sécu qui rembourse uniquement ceux qui ont cotisé, ou on accorde le bénéfice de la sécu à toutes les personnes se trouvant sur le territoire français et qui n’ont jamais versé 1 centime à cet organisme, comme c’est le cas actuellement…
Ou nous nous occupons dignement de nos anciens, ou nous versons 750 euros par mois de pension de retraite à toute personne se trouvant sur le territoire français et qui n’a jamais cotisé.
Quand on veut jouer les grands seigneurs, il faut mettre la main à la poche, c’est ça la solidarité tant vantée par la gauchaille et les macroneux.
Oui , bon courage monsieur Barnier ! Là c’est bon les Français ont très bien compris qu’il fait la même politique que Macron . Maintenant ,il est temps que le R.N siffle la fin de la récré ,SI il veut conserver ses 11 millions d’ électeurs . Bernier nous berne depuis le début . Monsieur Bernier ,Il faut savoir que ça ne peut pas durer l’enfumage .