Burkini sur les plages : le doigt, la Lune et les naïfs !

burkini

Si vous n’y êtes jamais allés, on vous conseille une petite virée à Mandelieu-la-Napoule. Cette charmante commune côtière provençale a tout pour plaire. Ses fondations attestent d’une vie sociale active dès le premier siècle après Jésus-Christ, les botanistes et les touristes la connaissent pour être la capitale du mimosa, cette petite fleur jaune qui fleurit à la sortie de l’hiver, annonçant le retour du beau temps, du pastis en terrasse et des sorties en bord de mer… Hélas, pour le vacancier encore attentif à l’actualité et le journaliste pas encore en congés, Mandelieu-la-Napoule est, aujourd’hui, au cœur d’un bras de fer entre l’État et les nageuses en burkini. Entre la République et les signes visibles de l’islamisation.

La Ligue des droits de l'homme contre la mairie

Pour comprendre les ramifications de cette affaire, il faut remonter en 2012. En effet, l’autorité municipale de la commune provençale avait publié un arrêté, renouvelé chaque année, interdisant « l’accès à ses plages et à la baignade aux personnes ayant une tenue non respectueuse des règles d’hygiène et de sécurité pouvant entraîner des troubles à l’ordre public ». Une formulation toute en circonvolution pour justement ne point nommer le burkini. Ce maillot de bain intégral prisé par les adeptes d’un islam rigoriste afin de permettre aux femmes de se baigner à l’abri des regards.

Il a fallu attendre 2016 pour que de nombreuses communes, qui avaient pris le même arrêté que Mandelieu-la-Napoule, soient attaquées en justice par diverses associations. La commune était à l’époque passée entre les mailles du filet… jusqu’en 2023 ! En effet, la de plus en plus mal nommée Ligue des droits de l’homme a décidé d’attaquer l’arrêté du maire. Mais le 7 juillet, le tribunal administratif de Nice a donné raison à Mandelieu-la-Napoule, qui croyait pouvoir, une année de plus, protéger ses plages des signes visibles du communautarisme. La cour niçoise estimant que le texte ne portait « une atteinte grave et manifestement illégale à aucune liberté fondamentale ».

Le Conseil d'Etat suspend l'arrêté municipal

Or, ce lundi 18 juillet, le Conseil d'État a suspendu l'arrêté interdisant le port du burkini sur les plages, contesté en justice par la Ligue des droits de l'homme (LDH). « En application d'une jurisprudence constante », l'interdiction « de l'accès aux plages aux personnes portant une tenue manifestant de manière ostensible une appartenance religieuse, telle que le burkini » se doit d'« être justifiée par un risque actuel et avéré pour l'ordre public », a déclaré la plus haute juridiction administrative, dans un communiqué. La Ligue des droits de l’homme, dont on va finir par se demander si ce n’est pas le nouveau nom du CCIF dissous, s’est félicitée de la décision du Conseil d’État : « En suspendant l'arrêté du maire de Mandelieu-la-Napoule, il permet de faire respecter les libertés de conscience et d'aller et venir dans l'espace public garanties par la loi. »

Ainsi, le château d’Agecroft et les roches rouges de l’Estérel verront à leurs pieds des femmes en burkini s’ébattre joyeusement dans les flots. Cela, alors que 75 % des Français y sont opposés. « On est passé d’une laïcité de discrétion à une laïcité de tolérance. On est dans la cohabitation », juge l’avocat Pierre Gentillet, contacté par BV. Pour autant, peut-on dénoncer la décision du Conseil d’État ?

Une affaire de symboles

Ne nous mentons pas : les femmes portant le burkini sont relativement peu nombreuses. D’autant qu’il paraît incompréhensible, dans un pays libre, d’interdire le port de signe religieux ostensible dans l’espace public (sous réserve qu'il ne masque pas le visage). Néanmoins, personne n’est dupe. L’enjeu n’est pas d’assurer à ces femmes de se baigner en accord avec leurs convictions religieuses, mais bien de la multiplication des avancées islamistes en France. « Lorsqu’on restreint une liberté, le principe est qu’il ne peut que se fonder sur un motif à l’ordre public », rappelle Pierre Gentillet.

Le problème n’est donc pas juridique, à vrai dire, mais purement politique. Car la laïcité n’est pas une composante de l’ordre public. La Cour d’État a donc considéré que les risques de troubles à l’ordre public ne pouvaient être corrélés avec le simple port d’un burkini. « Ce n’est pas un règlement qui doit s'emparer de ce sujet », juge Gentillet, « mais plutôt une loi ». Or, qui prendrait la responsabilité d’une telle mesure à l’Assemblée nationale ? « On les connaît, ces LR », ricane un député du RN. « Faire de la communication locale tout en refusant de prendre leurs responsabilités à l’Assemblée. » Au fond, on revient toujours au même problème : il ne faut pas confondre la lutte contre l’islamisme, qui relève du courage politique, et la restriction de nos libertés publiques à la lumière d’une laïcité agressive.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

58 commentaires

  1. C’est très simple : 75% des Français sont opposés au burkini, immédiatement les instances, soutenues par le gouvernement l’imposent. 70 % des Français sont contre une immigration incontrôlée, aussitôt le gouvernement ouvre les frontières. Il suffit que les sondage dévoilent un avis des Francais pour qu’immédiatement les autorités fassent le contraire. Et ils se demandent pourquoi le RN et l’extrême droite atteignent aujourd’hui 42% dans les sondages. Il y a sûrement une stratégie derrière tout ça.

  2. Vous savez pourquoi on ne voit pas beaucoup de femmes en burkini? 1° La plupart des femmes magrébines ou africaines ne savent pas nager, 2° La plupart de leurs charmants maris leur interdisent la baignade et enfin 3° Les regards réprobateurs de la population en dissuade beaucoup de cette exposition.

  3. Le Conseil d’Etat un collaborateur efficace de l’islamisation de la France. Ses juges peuvent circuler en paix , ils n’ont pas besoin de protection policière , pour les protéger de la loi islamique qui s’applique sur notre territoire.

  4. « Le problème n’est donc pas juridique à vrai dire mais purement politique.  » et le Conseil d’Etat depuis longtemps , sous couvert de juridisme fait de la politique et bouleverse la société française mieux que ne le ferait un parti politique au pouvoir (voir l’arrêt Gisti de 1978 sur le regroupement familial) .

  5. Pauvre France, cher pays de mon enfance combien es tu dégradée. La classe politique française dans son ensemble est dans la dhimmitude depuis le fumeux slogan mitterrandien  » Touche pas à mon Pote ! « 

  6. La France deviendra sous peu une terre islamisée. On appelle cela la démocratie, si les français le veulent, c’est qu’ils approuvent. Mon avenir étant derrière moi, s’est désabusé que je constate l’indolence française. Ne soyons pas plus royaliste que le Roi.

  7. En réalité, ce pays est foutu, mort, explosé ! Pourquoi ? Parce que les polititocards, tous bords confondus, ont le trouillomètre à zéro face à l’islam qui petit à petit gangrène la société au point de l’annihiler. Surtout pas de vagues !! Surtout au bord de la Grande Bleue ……

  8. Au secours, Darmanin ! la ligue « des droits de l’homme » a encore frappé. C’est pour quand la dissolution de cette secte islamiste ? Et pourquoi pas la dissolution, dans la foulée, du CONseil d’état, autre secte de fonctionnaires mal embouchés ?

  9. 100% d’accord : il ne faut pas confondre la lutte contre l’islamisme qui relève du courage politique et la restriction de nos libertés publiques à la lumière d’une laïcité agressive.

    Il ne s’agit donc pas tant de protéger nos plages des signes visibles (et certes irritants) du communautarisme, que de lutter sérieusement, fermement et le plus paisiblement possible, contre les causes profondes de cette irritation. Le Burkini n’est que le pendant du topless, signe visible (et surement « irritant » pour certains) du « libéralisme » sociétal actuel.

  10. Il suffit de regarder quelques minutes plusieurs « médias » soit disant « bien intentionnés et vous comprendrez que la FRANCE ne sombre pas mais qu’elle est devenue telle les écuries d’Augias … La putréfaction de toutes les composantes des lieux de pouvoirs , de l’Elysée aux mairies en passant par les « élus du peuple » est telle qu’il n’y a plus rien à attendre par ce que veut faire de la FRANCE cet auto proclamé « premier d cordée » qui est le pire des présidents de la Vème république ! … Ce « président-des-cercueils » n’est pas un mozart mais le fossoyeur de la Nation FRANCE …
    Les « nymphes » qui se baignent dans le vêtement dont il question ici doivent être envoyées sur les plages de ces pays qui seraient eux aussi « démocratiques » ! … Des femmes meurent de refuser les lois islamiques et nos dirigeants se font « enc—- » par les associations activistes proches des « frères musulmans » …
    Faudra t-il que des familles de ces coucous politicards soient dans la liste des victimes de ces islamistes pour qu’ils « réagissent » ? …

    FREXIT de toute urgence … Sortir de l’OTAN et dégager ces associations qui n’ont qu’à aller militer dans les pays où les femmes sont sous le joug des islamistes ! …
    En FRANCE « STOP » ! … car « ça » va mal finir ! …

  11. A quand un référendum sur ses questions .. non on continue à jouer l’autruche et de par le fait le jeu des islamistes …

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