Bus réservés aux Juifs à Londres, places de parking pour les femmes en France

Capture écran TF1
Capture écran TF1

Nous vous en parlions l’été dernier. À la suite du viol d’une Française par un migrant nigérian, au mois d’août, dans un sous-sol de Metz, le maire de la ville a eu une riche idée : réserver aux femmes des places de parking. Celles-ci sont situées « à proximité des sorties » afin de permettre aux dames de prendre plus facilement la poudre d’escampette à l’approche d’hommes aux intentions louches… Il était prévu d’en installer une cinquantaine à travers la ville, mais face au plébiscite, la mairie a doublé les emplacements et, aussi, ajouté des caméras.

Depuis, la disposition semble ravir les conductrices. « Quand on doit se déplacer dans l’obscurité, on se sent davantage rassurées, c’est indéniable », témoigne ainsi Sylvie, jeune maman interrogée par Le Parisien. « C’est une très bonne initiative, abonde une autre, cliente du centre commercial Saint-Jacques, en centre-ville. Car Metz est devenue une ville anxiogène. » Anxiogène, pour ne pas dire dangereuse…

La banalisation de l’inacceptable

La bien-pensance veut nous faire croire que les hommes d’avant se comportaient affreusement avec les femmes et que la révolution MeToo aurait changé la donne. Il n’en est rien. Viol, tentative de viol, agression sexuelle, proxénétisme, harcèlement sexuel, exhibition... les crimes et délits à caractère sexuel (hors cadre familial) enregistrés par la police et la gendarmerie ont encore été en hausse de 6 %, sur l'année 2023. Mais plutôt que de lutter efficacement contre cet essor intolérable des violences sexuelles, les autorités s’y adaptent. Elles font avec.

À Paris, la RATP a testé, fin 2023, son nouveau dispositif contre les violences sexistes et sexuelles avec des « safe places », c’est-à-dire des endroits dans lesquels se réfugier en cas d’agression. Sur le même principe, les fêtes de Bayonne se sont parées, depuis 2022, du logo « Safe Toki » – signifiant « lieu sûr », en anglo-basque, et qui signale les peñas où sont accueillies les femmes en danger. À Marseille, enfin, l’appli « Safer Plages » permet aux victimes de harcèlement de lancer l’alerte et de déclencher l’intervention d’une équipe de médiation spécialisée…

https://twitter.com/marseille/status/1829413811549245749

L’initiative de Metz fait immanquablement penser à une autre expérimentation, faite cette fois à Londres, où une ligne de bus spéciale a été lancée dans le but de permettre aux citadins de confession juive de se sentir « en sécurité lorsqu'ils voyagent ». À Berlin, les autorités locales sont allées encore plus loin et ont carrément déconseillé aux Juifs et aux homosexuels de se rendre dans les « quartiers dans lesquels vivent une majorité de personnes d’origine arabe ».

Jusqu’où ira cette démission du politique ? Conseillera-t-on, bientôt, aux Juifs de partir en Israël s’ils veulent rester en vie ? Invitera-t-on les femmes à se voiler pour ne pas être agressées sexuellement ? Ou peut-être à rester à la cuisine et à s’emmurer vivantes, comme c’est désormais la règle en Afghanistan ?

L’impensé migratoire

Plutôt que de multiplier partout les « safe spaces », il s’agirait de s’attaquer à l'une des racines du problème. Celle-ci est bien connue de ceux qui s’intéressent au sujet : on sait, en effet, de source officielle, que, s’ils ne représentent que 8 % de la population vivant en France, les étrangers commettent 13 % des violences sexuelles. Leur part bondit dans les zones où ils sont fortement présents, comme en Île-de-France où ils sont les auteurs d’une grosse majorité (63 %) des agressions sexuelles commises dans les transports en commun. Le harcèlement de rue est également un fléau dont l’origine étrangère est reconnue par tous. « Quand on a fait la loi sur le harcèlement de rue en 2018, nos premiers opposants n’étaient pas des réactionnaires voulant conserver le droit à importuner, mais des collectifs dits féministes intersectionnels qui avaient peur de stigmatiser les "hommes racisés", se souvient Marlène Schiappa, à l'origine du projet. Leur raisonnement part du principe que le harcèlement de rue serait commis par des hommes racisés et qu’il serait très urgent de protéger ces agresseurs parce qu’eux-mêmes seraient victimes d’on ne sait quelle oppression dans leur vie personnelle… »

En attendant, notre société paraît condamnée à multiplier les zones d’apartheid sexuel et, finalement, à restreindre la liberté fondamentale des femmes à aller où elles le souhaitent.

Picture of Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

67 commentaires

  1. Quand on veut, on peut.
    – Des caméras partout dans les lieux publics, comme en Corée du sud : il n’y a quasiment plus d’agressions car le délinquant ou le criminel est alors suivi jusque chez lui. Qui refuse d’être visible dans un lieu public ?
    – Des condamnations systématiques à des peines de prison, fussent 15 jours, voire 8 jours. Comme l’ont fait les Pays Bas, avec succès : maintenant leurs prisons y sont vides !
    – Nos prisons débordent ? Facile : louons des places ailleurs, aux Pays Bas, pas exemple (c’est ce que fait le Danemark) ou n’importe où ailleurs, en Afrique, en Indonésie… Ca calmera beaucoup de monde à l’idée d’y être emprisonné.
    – L’union européenne nous en empêche ? Et alors ? Sommes-nous à ce point soumis et infantilisés que nous ne pouvons plus assumer notre soi-disant liberté, en lui claquant la porte au nez ? Réagissons en homme : on fiche le camp, c’est tout, que ça lui plaise ou non !
    On le sait tous : il faudra bien s’en délivrer tôt ou tard, alors le plus tôt sera le mieux. Arrêtons de trembler comme des gosses.

  2. Ce n’était pas là peine de critiquer l’Afrique du Sud! Mais ce « sentiment » d’insécurité ne serait-il pas plus qu’un « sentiment » ? Mais il ne faut pas oublier l’impunité totale pour les étrangers….. Il y a 15 jours à nice, une dizaine de racailles ont tabassé 2 flics. 5 des agresseurs ont été arrétes………. et remis immédiatement en liberté par un petit juge……

  3. Petit à petit la liberté se réduit pour les femmes qui veulent se promener seules. Si on n’y prend garde, on vivra ce que d’autres femmes ailleurs subissent. Nos valeurs pâlissent qu’en d’autres s’immiscent insidieusement.

  4. La charia volontaire est en marche. Aussi désolant que cela puisse être, le féminisme 2.0 fait le boulot des islamistes en voulant à tout pris créer un univers spécifiquement réservé aux femmes. Si on comprend la démarche, le résultat est très attristant. L’enfer continue à être pavé de bonnes intentions.

  5. Il y a 30 ans, j’avais croisé une jolie dame dans une robe rouge, je lui ai dit que sa robe aussi était jolie, elle a sourit. Victoire féministe, maintenant, plus de jolie robe, plus de compliment, plus de sourire, les jolies dames regardent fixement où elles mettent les pieds,et nous, on regarde ailleurs de peur de…

  6. Aux émirats arabes unis, le métro a Dubaï comprend une partie du wagon qui est réservé aux femmes , pour leur éviter de côtoyer des hommes trop entreprenants.
    Sinon , elles aussi la possibilité de voyager avec les hommes .
    Des taxis roses sont aussi réservés aux femmes et leurs enfants, car conduit par une femme

  7. Quel problème !
    Pour le résoudre, il faut couper tout en deux parties étanches. Une France de femmes, une France des hommes. Des trottoirs pour les femmes, des trottoirs pour les hommes. Des parkings pour les femmes, des parkings pour les hommes ….
    Et que faire dans le cas d’un couple hétérosexuel ?
    Avec de tels raisonnements, le taux de fécondité en France ne risque pas d’exploser.

    • Je côtoie exclusivement des femmes au quotidien dans mon travail, pas besoin de cloisons étanches ou de portes coupe-feu, cela se passe très bien pour elles comme pour moi, à part une engueulade de temps en temps. Le monde qu’on veut nous imposer c’est celui des talibans où les femmes sont enfermées à part comme des pestiférées, ce n’est pas la France. Rien ne nous oblige à subir cela.

  8. C’est curieux de constater que dans une société qui prône le vivre ensemble, le mélange et la mixité, on finisse par imposer aux femmes un modèle basé sur la ségrégation et la séparation des sexes qui s’inspire plus de l’apartheid que de la créolisation joyeuse façon mélenchon. Comme l’écrivait Boris Vian « Y a un truc qui cloche là-dedans, j’y retourne immédiatement.»

  9. Après l’agrandissement des trottoirs, voici les places de parking réservées aux femmes, en fait les viols et agression sexuelles ne seraient qu’un problème d’urbanisme mal pensé. Voilà tout. On finira par expliquer aux femmes que la place qui leur reste dans la société vivre-ensemblesque … c’est à la maison, derrière une fenêtre murée à la mode talibane.

Laisser un commentaire

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois