Buzyn abandonne les retraites et le coronavirus pour Paris ! Drôles d’urgences…
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La promesse d’Emmanuel Macron de rompre avec le monde ancien vire au cauchemar…
Il y a eu les premières affaires ; passe ! Voilà que la Saint-Valentin 2020 nous a plongés dans un bain sulfureux diffusant une moiteur irrespirable. Benjamin Griveaux a signé la démission la plus rapide et la plus « vieux monde » qui soit ! Pire : il nous a révélé une bêtise foncière, ce mélange d’idiotie et de prétention propre à une classe politique se croyant au-dessus des autres au prétexte qu’elle se targue de son ambition de changer le monde. Serge July a a considéré que Benjamin Griveaux était un « con ». La bêtise est donc partagée dans le cercle le plus proche du président de la République. On nous avait promis l’efficacité, la compétence. Nous avons la bêtise et la « con… » ! Soit.
Mais ce n’est pas tout. Ce dimanche, nous avons eu droit à la cerise sur le gâteau ! Le pouvoir aux abois demande à Agnès Buzyn de prendre le relais du candidat auto-déchu. Nous perdons, ainsi, le ministre en charge des deux dossiers les plus chauds du moment : les retraites et le coronavirus !
Qu’est-ce à dire ? Que la priorité du Président « en marche » n’est pas la gestion des dossiers de la République, même les plus importants, mais la conquête du pouvoir aux municipales. Ils sont en marche vers leur avenir personnel… Cela ne suffisait pas, d’un Premier ministre en campagne au Havre, aux frais de la République, car il me semble que l’emploi de Premier ministre est à plein temps, alors qu’il doit faire face, après l’épisode « gilets jaunes », à l’un des moments les plus compliqués du quinquennat. Voilà que Mme Buzyn, qui expliquait encore, il y a quelques jours, qu’elle ne voulait pas briguer un mandat de maire d’arrondissement – ce n’était sans doute pas à sa hauteur -, laisse tomber les dossiers qu’elle entendait mener à bien pour briguer la mairie de Paris.
C’est pas « un peu beaucoup » vieux monde, tout ça ?
La conscience professionnelle n’impose-t-elle pas de finir ce qu’on a commencé et de ne pas quitter le bateau au milieu de la traversée ? C’est comme si moi, avocat, en charge de dossiers très importants, je disais à mes clients que je laisse tomber parce que j’ai mieux à faire et qu’ils n’ont qu’à aller en chercher un autre qui devra tout reprendre de zéro. Au fond, pour LREM, les responsabilités ministérielles, et donc l’avenir du pays, sont secondaires.
Mais on se moque de nous ! Nous sommes encore cocus ! À la longue, cela devient lassant…
La promesse du nouveau monde fut une annonce prétentieuse. Elle cachait une ambition révolutionnaire. Le changement de monde n’est-il pas une révolution ? La révolution a fait flop. Rien n’a changé. Pire : la dégringolade continue. L’État est entre les mains d’individus soit bêtes comme l’adolescent immature Benjamin Griveaux, soit indélicats comme Édouard Philippe, qui utilise le temps réservé à ses fonctions pour poursuivre un objectif personnel, soit, enfin, légers et insouciants comme Agnès Buzyn, qui n’a aucun souci de la charge qui lui était confiée et de la nécessité de finir son travail.
Au bout de quelques minutes d’échauffement de mon esprit cocufié et mal tourné, je me suis rappelé que le président de la République avait félicité ses troupes d’être des amateurs. Tout s’éclaire…
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