[BV AUX ÉTATS-UNIS] Victoire de Donald Trump : les Républicains jubilent
3 minutes de lecture
Notre journaliste Julien Teller, présent pour BV aux Etats-Unis, nous raconte cette folle soirée électorale qui s'est terminée par l'annonce de la victoire de Donald Trump.
Deux salles, deux ambiances. À New York, bastion démocrate, la ville qui ne dort jamais s’est faite bien silencieuse à l’annonce de la victoire de Donald Trump. Visiblement impactés, certains New-Yorkais avaient encore la mine déconfite le lendemain matin. Toutefois, un club d’irréductibles Républicains, le Metropolitan Republicain Club, véritable goutte rouge perdue au milieu d’une marée bleue, affichait la tendance inverse au cours de la soirée électorale.
À New York l’îlot républicain sort galvanisé
Pour comprendre l’enjeu de cette présidentielle pour les Républicains, rendez-vous au Metropolitan Republicain Club de New York, le plus vieux club de gentlemen républicains de la ville. Interrogé par BV, le président du « Met Rep Club » en est convaincu, « Donald Trump sera élu ce soir ». « Il faut qu’il soit élu. Le mandat de Biden a été un chaos économique et sa politique internationale n’a résolu aucun conflit, voire pire : elle en a envenimé. » Quant à la politique intérieure, rien ne trouve grâce aux yeux des membres de ce club. « Ne parlons de la gestion de la politique migratoire, ça été une catastrophe. Mais c’est bientôt fini, la fin de la récréation a sonné, nous voilà de retour », témoigne le candidat républicain - déçu - au Congrès pour l’État de New York, heureux de voir que les États-Unis ont été majoritairement convaincus par le programme de Donald Trump.
Tous rivés devant Fox News, les membres du club républicain sont allés de joie en joie. Chaque sénateur, chaque élu local : c’est un cri libérateur. À l’annonce de la majorité républicaine du Sénat, les dizaines de partisans conservateurs en étaient persuadés : « Il va le faire ! Il va gagner ! USA ! USA ! USA ! » Force est de constater qu’ils ont vu juste. Nathaniel Gavronsky, conseiller de l’ombre du parti républicain dans les petits papiers de nombre de gouverneurs et de représentants nationaux, est fier que le milliardaire new-yorkais emporte enfin le vote populaire : « Jusqu’ici Trump n’avait jamais remporté les votes de la majorité du peuple américain, reconnait-il. Mais maintenant c’est chose faite. Personne ne veut de Kamala Harris et de ses politiques irresponsables et woke qui ont saccagé la Californie. »
L’Ohio n’est définitivement plus un swing state
Au même moment, à quelques 650 kilomètres de là, les Républicains du comté de Columbiana, dans l’Ohio eux aussi exultaient. Longtemps considéré comme un swing state (État pivot, NDLR), l’Ohio est désormais considéré comme un bastion républicain, presque imprenable. Depuis 2016, la vague rouge emporte tout. Une explication qui réside certainement dans une forme de rejet des élites fédérales qui traitent les électeurs républicains de garbage (ordures en français). Interrogé par téléphone, David Johnson, l’un des dix-sept grands électeurs républicains, exulte : « La victoire de Trump promet d’être écrasante, ce qui se passe en ce moment est magnifique. Quelle belle revanche ! »
À 2 h 00 du matin, alors que tous les bulletins n’étaient pas encore dépouillés dans plusieurs Etats clés, Fox News annonce, de manière certaine la victoire de Donald Trump. La barre fatidique des 270 grands électeurs était franchie : après la Pennsylvanie, swing state capital, l’Alaska venait de confirmer l’avance définitive du candidat républicain. Pour les conservateurs cette longue soirée électorale dont seule les Américains ont le secret s’est achevée debout, mains sur le cœur, attendant le mot de leur chef.
Thématiques :
Élections américaines 2024