Camille Étienne, nouvelle égérie de l’écologie radicale, évacue la démocratie
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Avec la fraîcheur de son âge et l’aveuglement militant dont peut être capable la gauche écologiste, la jeune Camille Étienne, 24 ans, (re)pose ces jours-ci, dans les médias (dans L'Obs, Le Monde, sur France Inter, dans « Quotidien » sur TMC), le triple questionnement fondamental des verts-rouges : l’écologie jusqu’où ? Les privations de libertés pour raisons d’écologie jusqu’où ? Le piétinement de la démocratie jusqu’où ?
Il faut évidemment faire la part de la jeunesse et de l’idéalisme palpable de la jeune femme qui signe Pour un soulèvement écologique, dépasser notre impuissance collective aux Éditions du Seuil. Mais cette pensée rejoint celle de toute une mouvance solidaire des manifestations de Sainte-Soline. Elle est caractéristique du piège dans lequel se jette une partie de la jeunesse avec la bénédiction de l’ultra-gauche et de mouvements comme Les Soulèvements de la Terre, que Darmanin veut dissoudre. Pour détruire ce qui reste de son industrie et de son agriculture, entre autres, la France ne va pas assez loin, pas assez vite, explique la jeune militante, qui fait le constat d’une « société où on ne peut pas agir ».
Camille Étienne : "Il faut faire le deuil de l'illusion d'un consensus : selon une étude sur les mouvements sociaux depuis 1900, on a besoin de 3,5 % de la population pour bousculer un ordre établi" #le7930inter pic.twitter.com/VNuUErI2Dv
— France Inter (@franceinter) May 18, 2023
Camille Étienne invite donc tout simplement à « faire le deuil de l’illusion d’un consensus ». Expliquer, convaincre, c’est trop long, c’est trop dur, c’est trop fatigant. Inutile, donc, de s’encombrer avec les lents mouvements de l’opinion et les réflexes de bon sens des Français. Désormais, il y a « l’urgence climatique » qu’il faut avaler comme l’huile de foie de morue d’autrefois. Très vite, d’un coup et en fermant les yeux pour apaiser l’amertume de ce qui ressemble quand même pas mal à l’enterrement du progrès, d’une démarche intellectuelle éclairée et d’un minimum de pratique démocratique. Et zou ! puisqu’on vous dit que c’est bon pour vous. Foin du consensus, place à la propagande, à la dictature et à la force.
L'écologie d'abord, la démocratie après
Notre jeune auteur cite une étude menée par deux Américaines qui semblent redécouvrir le vieux Gramsci. « Elles regardent les mouvements sociaux qui ont obtenu des victoires, elles se rendent compte qu’on a besoin de 3,5 % en moyenne de la population pour bousculer un ordre établi. » Miracle, le journaliste d’Inter pose la question de bon sens : « Y compris contre la volonté de la majorité ? » La jeune femme jette un coup d’œil à ses notes et file en crabe : « On a absolument besoin d’un débat démocratique sur ces questions », explique-t-elle, mais aussi de tenir compte « des réalités établies qui encadrent cette démocratie : les limites de la biosphère, les limites planétaires, qu’on ne peut en rien négocier. Ce sont les seules réalités qu’on doit prendre en compte. » Diable ! Dès lors, que reste-t-il au débat ? La couleur du papier peint ? Les yeux pour pleurer ? La démocratie et la liberté passent après les dogmes rouges-verts. Et en rasant les murs, si possible. Le journaliste insiste : « Est-ce qu’au nom de ces réalités, on peut se passer de démocratie ? Sont-elles plus fortes que la démocratie ? » Ces réalités vertes, « elles l’encadrent et elles la permettent (la démocratie), c’est le terrain de jeu avec lequel on doit jouer », explique Camille Étienne. On a donc bien compris : l'écologie d'abord, la démocratie après.
Une manière de voir qui en rappelle une autre. « Tandis que l'État existe, pas de liberté, écrivait Lénine dans son livre L’État et la Révolution. Quand régnera la liberté, il n'y aura plus d'État. » On a vu. Tant que la planète est en danger, pas de liberté et pas de démocratie, expliquent nos despotes verts. Quand la planète sera sauvée, il n’y aura plus d’État, devenu inutile. On y croit.
Camille Étienne n’a rien inventé, Marine Tondelier est sur la même ligne à peu de choses près. Et Manon Aubry assumait clairement cette dictature nécessaire à l’écologie dans des tweets publiés en 2020 : « Une question mérite cependant qu’on s’y arrête, expliquait-elle : faut-il rejeter l’écologie du fait qu’elle implique la restriction de certaines libertés individuelles ? À mon sens, la réponse est clairement non. » Elle le justifiait par le « contrat social » et le caractère représentatif des institutions, évacuant l’hypothèse d’un peuple qui ne veut pas.
❓Une question mérite cependant qu’on s’y arrête : faut-il rejeter l’écologie du fait qu’elle implique la restriction de certaines libertés individuelles ? A mon sens, la réponse est clairement non.
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) August 28, 2020
Or, Yann Barthès donne lui-même les chiffres : même les jeunes renâclent ! « 42 % des 16-24 ans sont climatosceptiques et 36 % des 18-24 ne pensent pas que le dérèglement climatique est d’origine humaine », constate-t-il. On vous le dit, ces Gaulois refusent d’obéir. Une solution : la privation du droit de vote. Et le knout !
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« Sauver la planète ? ». Mais non, au mieux ce n’est que reculer inéluctable. Cette jeune personnes respire la haine de soi et la haine des autres. Rien à voir avec une protection de la nature.
Avant l’apparition des plantes chlorophylliennes, La Planète était un désert minéral où les vents soulevait des nuages de poussière. L’atmosphère était composée de 97% de dioxyde de carbone. Les plantes vertes sont apparues et ont rapidement proliféré jusque dans les recoins les plus inhospitaliers. Elles ont totalement transformé l’atmosphère qui de neutre est devenue très oxydante. Sa concentration en dioxyde de carbone est tombée de 97% à 0,03%. La totalité du carbone nécessaire à la vie est extrait de l’air par la photosynthèse. Sans atomes de carbone, pas de vie, en dessous de 0,02% toute vie s’arrête sur La Planète. Heureusement, les océans contiennent 50 fois plus de dioxyde de carbone que l’air et en restituent quand les teneurs atmosphériques diminuent.
La légère augmentation des concentrations en dioxyde de carbone de l’atmosphère, de 0,035% à 0,042%, a boosté la croissance des plantes en augmentant de 16% la production de matière vivante en une quarantaine d’années. L’effet est particulièrement sensible dans les zones semi-arides (comme le Sahel), parce que les concentrations élevées de CO2 aident les plantes à économiser de l’eau.
Cette jeune « écologiste » déjà vieille, s’agissant de ses propos, devrait s’interroger de savoir si la chine à qui on confie TOUTES les industries sera en capacité de sauver la planète, sachant qu’elle la pollue pour 30%, idem des Etats unis, de l’inde et même de notre plus proche voisin ….. l’Allemagne avec ses centrales à charbon, alors même que nous sommes, déjà les plus vertueux dans le domaine (0,9% d’émissions de CO2). Quant à dire que l’industrie est responsable de tout, cette gamine, au lieu de faire de l’écologie mortifère, devrait lire les manuels d’histoire (les vrais) et de géographie qui démontrent qu’au fil des siècles, là ou l’industrie n’existait pas, il y a eu, au cours de ces près de 5 milliards d’année d’existence de « Gaïa » nombre de bouleversements climatiques ( glaciations, réchauffements) qui se sont produits et se dérouleront bien après la disparition de notre écologiste en devenir. Je lui souhaite bonne route écologiste sans la démocratie. Mais, à vouloir trop en faire, elle risque de finir comme … Robespierre …
Une nouvelle égérie… Ces dames commencent à être en surnombre et ça devient lassant. Pendant que les femmes militent, elles oublient de faire des enfants. Et pourtant, dans le domaine de la natalité, l’urgence est avérée.
En fin de compte, c’est un totalitarisme ordinaire, siège des pulsions primaires inassouvies. Il en résulte des frustrations douloureuses à supporter pour ces ultra consommateurs bourgeois Parisien et des centres urbains, car ils ne font qu’acheter. Du bio (une bonne chose car une nourriture saine est essentielle), à la trottinette électrique, en passant par la voiture elle même électrique, et les vêtements sociaux responsables évidemment « non genrée », ces néo écologistes font la promotion d’une nouvelle pollution car le but n’est que de consommer écolo responsable…
Entre les coucous politicards et les bécasses déconstruites mon cœur balance ! …
Force est de constater que dès que des groupuscules claironnent: « notre politique est faite pour protéger le peuple … car nous savons ce qu’il est bon pour eux … » alors il est grand temps de neutraliser ces venimeux ! …
Sur le principe de Confucius « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson », la politique écologique aurait été efficace à développer les panneaux solaires individuels sur les toits des maisons … mais les « dirigeants » ont favoriser des parcs photovoltaïques et en même temps laisser partir les connaissances à l’étranger tout en fracassant l’industrie nucléaire électrique … Les « vert-pastèques » se sont engouffrés dans le délire « empreinte carbone » et ont décidé de tout faire pour imposer leurs « machins à vent » …
Au délire électrique, le fracas énergétique concernant les « déplacements inter cités », les coucous politicards ont estimés qu’il fallait faire disparaître la voiture thermique ! …
Le système de Santé hospitalier a implosé en vol car une pandémie qualifiée extrêmement mortelle a été « gérée » grâce à McKinsey qui a favorisé les comptes bancaires de quelques labos pharmaceutiques … et en même temps, l’Education Nationale a été mis la tête à l’envers car il fallait « finir » le travail de déconstruction des enfants … Les associations activistes « déconstruites » se sont engouffrées encore plus nombreuses sans peine et avec motivation ! …
Les « vert-pastèques » se sentent pousser des ailes et sont tout aussi nocifs que leurs totems les éoliennes ! …
Il est grand temps que toute cette gabegie cesse car « les clones-greta » deviennent légion ! …
Attendez de voir ce que donnera l’isolation thermique par l’extérieur des demeures historiques des villes et des villages. Et attendez de voir l’effet que produira sur la production agricole l’interdiction des engrais et autres produits phytosanitaires.
La Démocratie ne peut répondre à tous les problèmes et même elle en crée mais s’en passer c’est ouvrir la porte à tous les excès de l’Ecologie . De là à rendre le bonheur obligatoire . . . .
Est-elle notre Greta à nous ?
Greta est universelle. Mais que devient-elle ?
Elle gère parcimonieusement son patrimoine évalué à 145 millions d’euro, acquis à la force du poignet sous la pluie, sous le soleil, sous la neige et dans le vent !
Camille Étienne affirme tout haut ce que ses prédécesseurs pensaient, mais n’osaient pas dire. Les écolos sont désormais des liberticides proclamés. Pour sauver La Planète (TM), ils sont convaincus qu’il faut réduire rapidement la population mondiale à moins d’un demi-milliard d’individus et ils sont prêts à se mettre immédiatement au travail.
Le « consensus » sur le réchauffement climatique est basé sur une tromperie. Dans son premier rapport, les « experts » du GIEC affirmaient que la détection du « réchauffement anthropique » prendrait forcément des dizaines d’années :
« La température moyenne globale de l’air en surface a augmenté de 0,3°C à 0,6°C au cours des 100 dernières années… L’ampleur de ce réchauffement est globalement cohérente avec les prévisions des modèles climatiques, mais elle est également du même ordre de grandeur que la variabilité naturelle du climat. … La détection sans équivoque de l’effet de serre renforcé à partir des observations n’est pas probable avant une décennie ou plus. »
(GIEC, premier rapport, 1992, p. 6).
Pour le second rapport en 1996, l’avis du WG1 (le groupe scientifique) était resté à peu près le même. Voici le texte approuvé par le groupe scientifique (WG1 36 auteurs chapitre 8) :
« Aucune étude à ce jour n’a à la fois détecté un changement climatique significatif et attribué positivement tout ou partie de ce changement à des causes anthropogéniques. »
Mais au moment l’assemblée plénière, ce n’est pas cette phrase qui a été approuvée par les délégués gouvernementaux, mais une substantiellement différente : « la balance des évidences suggère une influence humaine discernable sur le climat global » (page 4 du résumé).
C’est très sensiblement le contraire. Mais au GIEC, l’avis des politiciens prévaut sur celui des scientifiques.
Dans les rapports suivants, le GIEC a inventé des « preuves » de cette affirmation, mais elles ne reposent pas sur la réalité (les observations), mais sur des simulations informatiques dont il est d’ailleurs établi qu’elles donnent des résultats erronés.
Il y a fort longtemps, mettons 50 ans, on disait que les femmes allaient mettre un peu de modération et de bon sens dans la politique, mais je n’en suis plus si sûr …
MDR
Marre de ces climato-écologistes gauchistes ! Une véritable secte !
Et ceux qui doutent de l’influence humaine sur le climat, sont de plus en plus nombreux et pour nombre d’entre eux prix Nobel, je pense que ces gens là ne sont pas plus débiles que nos écologistes dont la plupart n’ont aucune formation scientifique, et seraient bien incapables de dire trois mots sur l’équilibre climatique.
A force de vouloir l’écologie à tout prix on est tombé dans le ridicule ainsi, faire rouler en ville des véhicules à 30 km/h on consomme autant qu’à…130 km/h ! Mais, force est de constater que mettre des ralentisseurs partout augmente la consommation donc, la pollution mais qu’importe. Chaque fois que ces écolos trouvent une nouvelle idée, celle-ci est plus désastreuse que l’usage précédent. Dernière en date à Lyon, avec le paiement à la carte des stationnements, les SUV et autres véhicules lourds devront s’acquitter d’un tarif élevé en regard des véhicules plus légers sauf, qu’à charge égale de personnes transportées un petit véhicule (4 personnes de 100 kg dans une Clio) consomme plus que ces mêmes personnes dans un SUV Volkswagen ou Volvo. Bref, encore une bonne idée…à quand la prochaine ?
Deux mille ans de civilisation pour que des ravagées puissent nous proposer leur dictature climatique. C’est quand même beau.
Avec ce terreau humain élevé dans la chambrette ou les parents avaient accroché faucille et marteau on a les Robespierre de LFI et les Robespierre de l’écologie du capital. Il faut véritablement engager le combat avant que ces malades s’épanouissent et nous privent de nos droits les plus élémentaires.