CAN : finale des supporteurs ou déchaînement des émeutiers ?
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Doit-on s’attendre au pire, en France, vendredi soir prochain, à l’occasion de la finale de la Coupe africaine des nations de football ? À en juger par les dernières rencontres remportées par l’équipe nationale algérienne face à la Côte d’Ivoire puis au Nigeria, et les émeutes constatées en différents points du territoire consécutives à ces succès, la réponse est incontestablement oui.
Le football est désormais devenu un prétexte, pour de nombreux jeunes issus des quartiers, à se livrer à des exactions de plus en plus nombreuses et de plus en plus graves. C’est ainsi qu’après la victoire sur le fil de leur équipe nationale contre le Nigeria, des milliers de supporteurs de l’équipe d’Algérie ont envahi les rues de Paris et de plusieurs villes de France afin de se livrer à des pillages et à des destructions massives. L’agglomération lyonnaise, particulièrement visée, a enregistré des dizaines de voitures brûlées et des commerces pillés alors que 33 policiers étaient blessés et certains de leurs véhicules gravement endommagés.
Certes, les supporteurs de l’équipe maghrébine ne sont pas les seuls à se livrer à de tels méfaits. Et le phénomène s’observe dans de nombreux pays du monde. Mais force est de constater qu’il prend, en France, une ampleur particulièrement inquiétante. Au fil des années, ces émeutes, loin de n’être que l’expression d’une « liesse » populaire, sont devenues l’expression d’une véritable hostilité envers le pays qui les héberge, les accueille et les nourrit. Citoyens français par le passeport, c’est tout un pan de la jeunesse qui refuse d’être considéré comme tel et revendique, par tous les moyens, son appartenance au pays de ses ancêtres.
Symbole d’une intégration qui a failli et de politiques migratoires qui n’ont abouti qu’à la marginalisation de populations aujourd’hui en perte de repères, la violence est devenue un mode d’expression et de protestation dont les autorités ont perdu tout contrôle.
Dans le même temps, les actes hostiles envers les institutions se multiplient. Souvent le fait des mêmes individus, ce sont maintenant les commissariats de police ou les brigades de gendarmerie qui sont attaqués. Ainsi, quelques heures avant que les émeutes consécutives au match de football se produisent, le commissariat de Saint-Denis (93) faisait l’objet d’une attaque par plusieurs dizaines de jeunes armés d’engins pyrotechniques et incendiaires. Les policiers ont dû réagir par l’emploi de LBD et de grenades lacrymogènes en attendant que des renforts arrivent d’autres points du département.
Ces agressions, peu médiatisées, se multiplient et ne peuvent, à terme, que déboucher sur un drame qui verra, d’un côté ou de l’autre, des actes mortels survenir. Signe d’une grave dérive sécuritaire due à l’inaction des pouvoirs publics lorsqu’il en était encore temps, l’ordre républicain n’est aujourd’hui plus assuré dans de nombreux endroits du pays.
La paix publique n’est plus garantie que grâce au professionnalisme et au sang-froid des policiers et des gendarmes qui, dans de nombreux cas, mettent leur vie en péril afin d’éviter que le pire n’advienne. Pourtant, la répétition de ces événements violents devrait inciter les pouvoirs publics à la plus grande fermeté. Une fois encore, il s’agit de voir les choses en face et de ne pas se contenter d’explications toutes faites. Car ces manifestations, apparemment « festives », n’ont d’autre but que de déstabiliser un pays déjà fragilisé par des années de laxisme sécuritaire. Il convient donc d’identifier rapidement qui se cache derrière ces manipulations de grande envergure et quels sont les buts recherchés par ceux qui alimentent, depuis des décennies, cette véritable haine de la France.
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