Capitaine Marleau avec Masiero, une série relais du discours d’extrême gauche

Capture d'écran YT
Capture d'écran YT

Quel qu’en soit le scénario, nos fictions parlent de nous. Elles sont certes le reflet d’un moment, d’une époque, mais, plus encore, elles disent tout ou presque de la sociologie d’un peuple, de l’état d’une nation et des idées qui la travaillent. Il en est une, tout particulièrement, qui mérite l’attention. C’est Capitaine Marleau, une production de Josée Dayan, distribuée par le service public (France 3 puis France 2) dont l’héroïne est incarnée par l’actrice Corinne Masiero.

Débarquée comme un OVNI sur les écrans en 2015, Marleau nous a d’abord fait rire. Branque, totalement décalé, accent ch’ti et chapka sur la tête, le personnage nous a amusés, puis il est devenu pesant et, finalement, insupportable. En effet, s’il reste à chaque épisode un scénario pour faire la trame, tout y est prétexte au racolage politique.

Corinne Masiero ne joue pas : elle milite

Pompeusement, la page Wikipédia consacrée à la série nous explique que « le personnage de la capitaine Marleau s'inscrit dans la mouvance d'une diversification des représentations féminines de la figure de l’enquêteur ». À vrai dire, pas si diverse que cela, car si les chefs de police de nos séries sont aujourd’hui majoritairement des cheffes, force est de constater qu’elles sont dans la plupart des cas des femmes seules, autoritaires, cassantes voire méprisantes avec leur entourage, surtout masculin.

Marleau, elle, est « très féministe, haïssant plus que tout les machistes, sexistes, maris violents et délinquants sexuels en tous genres ». À quoi l’on peut ajouter les patrons, les religieux et les bourgeois au sens large. En exemple, voici ce qu’on a pu entendre en dix minutes de visionnage des deux épisodes de la saison 4 diffusés en septembre.

L’épisode 9, Héros malgré lui, se déroule dans une scierie des Vosges. Après un bras d’honneur au légiste, Marleau s’adresse à la jeune gendarme noire qui l’accompagne : « Qu’est ce que t’as, t’as trop bouffé ou t’es en cloque ? T’es en cloque ! Visiblement, t’as dépassé le délai pour te faire avorter. Fini la rigolade, hein ! Tu sais ce qui va se passer, maintenant que t’as des gosses ? Tous les gars là, tous les coqs de la gendarmerie, ils vont te piquer ton taf. Déjà qu’on est moins payées qu’eux… N’importe quoi, faire des gosses ! J’espère au moins qu’t’en feras une Greta Thunberg. » Après quelques saillies sur « les patrons pleins de fric », « la maison Poulaga » et une tirade sur « le mépris de classe », elle sort en entonnant « c’est la lutte finaaaale », etc.

Dans l’épisode suivant, Grand Hôtel, on apprend que « des cailleras comme ça, en col blanc, y en a plein dans les ministères ». Marleau, embauchée sous couverture comme femme de chambre, y tient un rôle au summum de l’invraisemblance et du militantisme : traverse les salons le bras levé en gueulant « Travail, famille patrie, Maréchal Ferrand nous voilà ! » avant d’entonner l’hymne des gilets jaunes. Regardant la photo d’un suspect : « T’as une bonne tête de gueule de droite, toi ! » Puis, devant un tableau souillé représentant la Vierge : « Le boulot des camarades éco-activistes, quand ils entartent les tableaux, c’est pas mal, ça ! »

Une scandaleuse confusion des genres

Devenue vedette sur le tard, Corinne Masiero s’est en quelque sorte imposée comme personnage « à usage unique », mêlant militantisme privé et apparitions à l’écran. Tant qu’on ignorait la personne derrière le personnage, on pouvait sourire au capitaine Marleau, mais son engagement politique farouche aux côtés du Front de gauche et de LFI a cassé le jouet.

Masiero fait son coup d’éclat aux Césars de 2020 où elle apparaît nue, couverte de faux sang, des tampons hygiéniques en guise de boucles d’oreille. Cela pour dénoncer la mainmise « des bourgeois hétéros catholiques blancs de droite » sur le cinéma français.

Plusieurs fois récompensée, la série Capitaine Marleau est en quelque sorte devenue le passage obligé des acteurs qui s’y succèdent pour un épisode : JoeyStarr, Gérard Depardieu, Niels Arestrup, Nicole Garcia, Laura Smet, Anthony Delon, Christophe Dechavanne, etc. Il faut être vu sur le plateau de la gauche morale. Tout comme il fallait hier, aux actrices, jouer la pièce d’Eve Ensler, Les Monologues du vagin, c’est la génuflexion obligatoire devant l’autel du féminisme et de la repentance. Avec l’argent des Français, ça va de soi.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/10/2024 à 14:51.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

61 commentaires

  1. On a connu Josée Dayan plus inspirée et moins irrévérencieuse dans ses productions télévisées qui avaient le mérite d’être pour tout public et de faire passer un bon moment de détente.Avec « capitaine Marleau » c’est la vulgarité, l’outrance de jeu , le punsum de l’éducation politique.Entretenir cette vulgarité pour sans doute donner l’impression de « faire peuple », c’est tout simplement le mépriser.

  2. C’est une fiction, certes, mais les limites du supportable sont dans le rouge (oui,oui) depuis longtemps.
    dialague miséreux, scenario d’une pauvreté « galactique », jeu d’acteur nul, et surtout des invraisemblances flagrantes.
    J’ai essayé de regarder un court instant cette émission, j’y ai renoncé, n’en pouvant plus d’une telle médiocrté artistique.

  3. Incontestablement, c’est aux César 2020 qu’elle à montré les aspects les plus esthétiques et valorisants de son personnage : superbe égérioe de notre gauche nationale…

    • La gendarmerie que voulez- vous qu’elle dise? Regardez le négligé de beaucoup d’hommes de la gendarmerie qui pour sacrifier à une mode portent une barbe incompatible à mon avis avec l’uniforme.
      Et pour prendre exemple sur un instructeur de la légion s’adressant aux recrues:  » je vous veux rasés de près avec le regard clair… »

  4. « La victime de la manipulation mentale ignore qu’elle est une victime. Les murs de sa prison sont invisibles et elle se croit libre ». (Aldous Huxley).
    Les admirateurs de cette série s’imaginent qu’ils « cassent les codes ». Ils ne font que faire là où leur maitre leur dit de faire…

  5. Je ne comprends pas , ou , si ,je comprends comment on peut perdre son temps devant une telle daube : c’est au niveau actuel, le degré 0

  6. Comme vous, les tous premiers épisodes m’ont amusé. Puis Corinne Masiero est vite devenue pénible. Le pire est que je me suis rendu compte que je n’étais pas tout seul et que, autour de moi, un tas de gens avoue zapper quand son nom apparaît au générique… Quant à son exhibition aux Césars c’est sans doute, pour elle, le point d’orgue de sa carrière. On a les élégante qu’on peut. Ne soyons pas méchants, si elle est heureuse comme ça…

  7. Je ne regrette pas, à la lecture de cet article, de ne plus regarder la TV depuis plus de 20 ans! (25 ans environ)

  8. Cette série est une honte pour France Télévision mais, ils ne sont plus à ça prêt et la 3 particulièrement se commet dans du militantisme de caniveau. Presque plus un seul enquêteur masculin, l’attaque verbale de tout ce qui réussit, la déconstruction et le pourrissement de tout en bandoulière ! Lorsque je pense que ce sont mes impôts qui financent et que nous ne sommes qu’un Français sur deux à en payer je comprends mieux le déficit, que dis-je, la ruine de notre si beau pays !

    • La maison france Télévison étant aux mains des ideo de gauche , il n’est pas étonnant de voir cette chose que l’on appel série cracher littéralement sur la gendarmerie, sur l’état français , je n’ai vue aucune épisode de cette série tant le personnage principale me donne le haut le coeur de par la médiocrité de sont interprète ; il est a espérer que nous ne verrons lus cette personne sur nos écrans , quel qu’en soit leur taille .

  9. Je n’ai et ne regarderai jamais cette série, donc l’actrice principale est une militante gauchiste, gavée comme d’autres d’argent public, c’est-à-dire payée aujourd’hui par une majorité de Français financièrement exangue, pour la plupart, ne partageant pas leurs idéologies. En parler aujourd’hui sur BV, c’est déjà lui faire beaucoup trop de publicité.

  10. Pour aller se mettre à poil à une remise de « prix » devant des centaines de personne et télédiffusé , il ne faut être très bien . J’exècre ce genre de trublion .

  11. Quelle surprise ! Pour ma part je n’ai jamais compris que la Gendarmerie laisse dégrader son image par un tel personnage, langage tenue, etc… aucun doute que cela ne favorise pas le respect de la fonction.

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