Casting pour législatives et gouvernement : Emmanuel Macron en DRH, avec une assistante nommée Brigitte

Déjà quinze jours, et toujours rien : toujours pas de nouveau gouvernement. Décidément, plus rien ne se passe comme avant : une réélection sans campagne, sans euphorie et même sans état de grâce. Un « Président nouveau » ? Personne n'y a cru. Même pas Le Monde, qui nous décrit par le menu l'activisme du Président aussi bien pour les investitures aux législatives que pour la composition du nouveau gouvernement.
Cette contradiction permanente qu'est Emmanuel Macron, il l'a d'ailleurs révélée une fois de plus aux Français, cette semaine, quand il est venu, pour son premier acte officiel depuis son investiture, s'adresser aux candidats de son parti : « Je ne suis pas le président d’un camp ou d’un parti. » Ceci n'est pas une pipe. Tous les témoins sérieux confirment qu'il a suivi de très près les investitures pour s'assurer d'un groupe présidentiel encore plus Playmobil™ qu'en 2017. Plus question qu'une tête dépasse, pense, ose : plus de Son-Forget ni de Martine Wonner. Il a même voulu leur faire signer un truc. Des façons de boutiquier, comme l'écrivait si bien Nicolas Gauthier.
Ces dessous peu reluisants sont aussi de mise pour les maroquins ministériels. Il y a d'abord les sortants qui ne veulent pas sortir. Prenez Jean-Yves Le Drian, 74 ans, et deux quinquennats pleins au compteur. On a d'ailleurs peine à imaginer cela : 5 ans à la Défense sous François Hollande, 5 ans aux Affaires étrangères sous Emmanuel Macron. Ou plutôt, si : on se l'imagine très bien, vu les résultats dans ces deux domaines... Il paraît pourtant, selon Le Point, qu'il « a du mal à se faire à l'idée de raccrocher les gants ». « Ils s'accrochent tous à leur poste comme une moule à son rocher ! » a même confié un conseiller ministériel à l'hebdomadaire.
Pour le recasage des ministres sortants dans le nouveau gouvernement, un Numéro Vert a été installé : Allô Brigitte. C'est Le Point de la semaine dernière qui nous donnait l'info : « L'influente épouse du Président, régulièrement sollicitée par des ministres inquiets pour leur avenir, joue souvent le rôle d'intermédiaire, quand elle ne part pas à la pêche aux infos d'elle-même. “Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? Je dis quoi à Emmanuel ?” interroge Brigitte Macron. » Moi qui m'imaginais qu'avec son statut, son bureau, ses collaborateurs, elle avait son domaine réservé, limité au relooking des salons de l'Élysée et à l'organisation de fêtes de la Musique déjantées.
Mais Emmanuel Macron ne dispose pas seulement de la première dame comme conseiller RH : pour les repentis (ou traîtres, ça dépend du point de vue) LR, il y a le bureau spécialisé de Thierry Solère, plusieurs fois mis en examen : ces derniers jours, il aurait reçu Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée. Pour les LR fidèles, cela a été la goutte d'eau. Aurélien Pradié, numéro 3 LR et député du Lot, a été cash : « Même dans l'opportunisme, il faut un peu d'honneur. Avoir le cul entre deux chaises, c'est la plus lâche des positions » (L'Express).
Mais alors, le Premier ministre ? Avec Emmanuel Macron, aucune tête n'émerge avant, durant la campagne, pour occuper le poste. Alors qu'un Rocard s'imposait à Mitterrand en 1988, un Juppé à Chirac en 1995, un Fillon à Sarkozy en 2007, Édouard Philippe et Castex étaient d'illustres inconnus à leur nomination. Même cette année, Julien Denormandie n'a pas été la révélation tant attendue : Macron aurait « trouvé qu'il n'avait pas fait une très bonne campagne », selon L'express. Emmanuel Macron peut considérer que cela lui réussit plutôt bien, et que c'est indispensable, pour un second quinquennat plus encore, d'avoir des députés et un Premier ministre godillots qui ne lui fassent pas de l'ombre. Le 18 avril dernier, Emmanuel Macron déclarait, sur France 5 : « Quand il y a des crises et des guerres, il n’est pas illégitime que beaucoup de choses remontent » à l’Élysée. Pourtant, il n'est peut-être pas superflu non plus de disposer de quelques fusibles, surtout quand on a l'art, comme Emmanuel Macron, de mettre le pays à cran.
D'où, peut-être, cette autre sortie incompréhensible, incompatible avec ses fadaises de « planification écologique » à la Mélenchon : « Je veux un Henri IV à Matignon. » Mais alors, qui les Français ont-ils remis à l'Élysée ?
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36 commentaires
Le Drian : plutôt une BERNIQUE!…(plus dur à décrocher!). Un Henri IV, oui, mais avec un Sully à l’agriculture et sans St. Barthélémy pour massacrer non pas les protestants, mais les chrétiens. La photo en tête d’article me fait froid dans le dos : « LES DIABOLIQUES ».
En cherchant bien dans un asile ou une prison de haute sécurité il devrait trouver.
Il nous faut un mourant comme premier ministre. En effet qui pourrait assumer psychologiquement de presser les Français suffisamment longtemps afin qu’ils payent leur dette?
Madame Borne….. Pardi!
Vous avez gagné!!!
Encore un peu de patience face à ce suspense insoutenable ! De toutes façons, pour Blackrock et McKinsey, le poste de premier ministre n’est qu’un gadget gaulois !
« … et que c’est indispensable, pour un second quinquennat plus encore, d’avoir des députés et un Premier ministre godillots qui ne lui fassent pas de l’ombre. »
Il est vrai que pour un individu qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il se met en scène devant un public conquis et sans contradicteur, veiller à s’entourer de médiocres est pour lui le meilleur moyen de créer et d’entretenir l’illusion de sa supériorité. Et ça marche plutôt bien, si l’on se réfère au résultat du 24 avril.
Au royaume des aveugles, le borgne est roi!
Matignon est devenu un rond point que l’on contourne pour aller directement à l’Elysée. Macron veut tout diriger nous l’avons vu depuis cinq malheureuses années. La France n’est pas une salle de classe où l’on nomme un chef des élèves aux ordres de la maîtresse. Si la fonction présidentielle a été dévalorisée, celle du premier ministre a été effacée. Nous sommes dans la mascarade continue.
Avec une bonne « prof » de théâtre à sa tête!!!
Ca promet ….
La stratégie reste la même : « extrémiser » ses adversaires et adopter la stratégie de la peur. 30% des français souhaitent avant les élections que Jupiter rempile pour 5 ans. On extrémise le RN, et « on » est élu avec 58%. Et puis MELENCHON, mieux NUPES se présentent avec pour objectif MATIGNON et la gouvernance. Quelle aubaine : on fait à nouveau peur à juste raison aux français et on obtiendra une majorité en juin, et le 1er ministre que l’on souhaite. Renaitre de ses cendres en somme.
Les Français ont remis un mauvais voyageur de commerce avec un bagout incommensurable qui continu de vendre la France à la découpe !
La France devient une dictature bananière ou le « maître » dirige ses esclaves à sa guise. J’espère que les français qui ont encore un peu de bon sens éviteront de voter pour ces paillassons, ces léches bottes ou babouches sans personnalité ni sens de l’honneur, il en va de l’avenir de la France et de l’avenir de nos enfants.
Le même bon sens que pour les présidentielles? Alors, on est pas dans la m…!
L’avenir de la France ?
Je le vois très vilain.
Voter ou ne pas voter, qu’est-ce que ça va changer ? Quand la magouille est à ce niveau, le peuple n’a plus à s’exprimer dans les urnes …
Les refus aux propositions du poste de premier ministre se font nombreux.
Le bilan de « MACRON I » est tellement catastrophique que seul un fou acceptera le « challenge « .
Mélenchon sera peut être le seul à accepter.
Macron va peut-être inaugurer un quinquennat sans premier ministre… Allez savoir.bIl est capable de tout, surtout du pire.
Quand la réalité va se faire jour, ceux qui ont voté « Macron » vont faire la grimace.
Ils rejoindront tous les autres qui la font depuis longtemps!
Ils feront la grimace encore plus tôt, quand les achats de vote macroniens par chèques en bois auront provoqué une inflation à 2 chiffres, des faillites en cascade, des rayons vides dans les supermarchés, des files d’attente aux boulangeries, la faillite de la France incapable de rembourser ne serait-ce que les intérêts de sa dette, sa mise sous tutelle par le FMI ‘(Washington), des troubles sociaux jugulés par les forces de l’ordre, goulags généralisés, passeports intérieurs….
Il faut dire que trouver un successeur à Castex doit être une mission impossible !
Il faut une personne de préférence de sexe non masculin, sans notoriété ni poids politique.
Ajoutons à ces qualités essentielles une non susceptibilité à toute épreuve, une absence de fierté et aucun sens du ridicule.
Le mieux serait de reconduire Castex !
Le même clown dans le même cirque!
Borne par exemple . Elle réunit tous les critères!
Que ce soit sous l’ancien ou le nouveau quinquennat, il y aura toujours les potiches et le trône.
Et ce seront encore les mêmes qui se rempliront les poches sur notre dos.
On se croirait au Politburo du temps de l’URSS quand on se battait au couteau pour remplacer un premier secrétaire mourant….
Macron s’est bien fait expliquer l’histoire de France. Il sait très bien en disant qu’il veut un Henri IV à Matignon, qu’Henry IV n’avait pas de chef de gouvernement et qu’il exerçait lui même cette fonction. En conclusion, le premier ministre à venir ne sera qu’un play-mobil, comme le précédent.
Et Sully alors c’était qui?
C’est Louis XIV après la mort de Mazarin qui n’avait plus de 1er ministre.