Catastrophe en Espagne : les souverains et Pedro Sánchez insultés

Brève breve

Les rois Philippe VI et Letizia étaient, ce dimanche, à Paiporta (Valence), considéré comme le « point zéro » de DANA dans la province. Preuve du désespoir et de la colère de la population, les souverains et la délégation d'autorités qui les accompagnait, dont le président de la Generalitat, Carlos Mazón, et la déléguée du gouvernement dans la Communauté valencienne, Pilar Bernabé, y ont été traités de « meurtriers », rapporte Noticias de Navarra. « Ce ne sont pas des morts, ce sont des meurtres » ou encore « on veut travailler et nettoyer la ville, dégagez, vous dérangez ! », a-t-on crié sur leur passage. Leur parcours dans les rues de la ville a été ponctué d'insultes, mais aussi de jets d'objets et de boue. Les agents de la police, de la garde civile et les militaires ont tenté de contenir la population et de protéger les autorités.

Au cours des altercations, Philippe VI et Mazón se sont arrêtés pour parler à plusieurs personnes, tout comme Letizia, qui cheminait dans un autre groupe. Cela n'a pas suffi à calmer l'indignation de la foule : « assassins », « sortez », « fils de… tu nous as vendus », « Mazón démission » ou « Pedro Sánchez démission », a-t-on pu entendre.

Les agents de sécurité ont tenté de protéger Philippe VI avec des parapluies. Les souverains ont finalement dû repartir escortés par des policiers, dont certains à cheval.

La reine Letizia a été vue en larmes.

 

 

Le souverains avaient tenu, ce dimanche, une réunion avec les membres du poste de commandement avancé installé à Paiporta (Valence) pour connaître les effets de DANA et salué les organismes participant au sauvetage, comme les membres de l'UME, la Croix-Rouge, la police ou la Guardia Civil. Ils avaient également accueilli le chef José Andrés qui, avec son ONG World Central Kitchen, se rend depuis quelques jours dans certaines des villes les plus touchées par DANA pour distribuer des repas chauds.
Le roi et la reine voulaient saluer les victimes, avant de partir pour la municipalité de Chiva dans le même but.

Vos commentaires

34 commentaires

  1. La colère du peuple est dans ce cas tout à fait justifiée. Comment ne pas prendre comme « provocant » un déplacement du roi et du chef de gouvernement, après plusieurs jours d’abandon des autorités et secours. La meme visite, le lendemain de cette catastrophe, aurait eue une autre dimension, avec la plus haute Autorité donnant des ordres d’intervention exceptionnels et immédiats. Donner le matin une alerte rouge vif qui n’est transmise à la population qu’en fin de journée est une faute tragique. Certes la quantité de pluie a été exceptionnelle, certes, l’urbanisation massive dans des zones dangereuses est un fait regrettable, mais celà impose d’autant plus une vigilance, une réactivité, des moyens de secours, qui ont été absents dans ce cas…

  2. Bien qu’espagnol, je lis le journal du Boulevard Voltaire depuis des années et je suis désolé de le dire que je l’ai trouvé décevant la manière dont ils ont couvert la tragédie que mon pays punit actuellement. Eh bien, le journal l’a fait tard et mal. Tardivement, puisqu’il suffit de voir quand il a fait face au désastre, alors qu’il s’était produit il y a plusieurs jours. Et mauvais, car il n’inclut pas la nouvelle selon laquelle les huées étaient dirigées contre Pedro Sánchez et Mazon, et non contre les rois. Les rois ont enduré la colère dirigée contre les dirigeants politiques, même si elle s’est abattue sur eux, tandis que le président Sánchez s’est enfui dès qu’il a vu ce qui allait arriver.

  3. L’aménagement des territoires , la gestion de la prévision météo, relèvent bien des pouvoirs en place . On comprend qu’un peuple meurtri n’apprécie pas ce type de visite .

  4. Aussi, c’est une folie de vouloir accueillir davantage d’étrangers, car ça nécessitera de nouvelles constructions, donc une intensification des inondations. Celui qui parle de réfugié climatique, il faut lui répondre que chaque réfugié climatique supplémentaire accroît la submersion climatique des français.

  5. Il n’y a jamais de mea-culpa des élus locaux et de leurs plans d’urbanisations. Le réchauffement climatique n’est pas responsable des inondations mais bien l’artificialisation des sols.

  6. Je ne suis, ni espagnol, ni royaliste mais je ne vois pas ce que ça apporte de plus de « chahuter » le roi d’Espagne. La nature, et heureusement, restera toujours la nature… Soutien moral à toutes les victimes.

  7. Entre 1321 et 1517, le Turia a provoqué neuf inondations catastrophiques, soit une tous les 20 ans. La crue de 1957 a été la dernière de mémoire d’homme. On ne peut tout simplement pas empêcher ces crues éclair, on peut s’y préparer pour que leur impact soit supportable. Interdire les SUV n’est pas une solution, supprimer les digues et les retenues comme l’on fait faire les écologistes non plus.

  8. On comprend le désarroi et la douleur des habitants de la région de Valence mais pourquoi s’en prendre à leur roi qui n’est en aucun cas responsable du désastre. Les habitants ont le mémoire courte puisque ce phénomène météorologique n’est pas nouveau. Il s’est produit en 1949 et en 1957 avec à chaque fois la catastrophe humaine amplifiée. Ils devraient s’en prendre à eux-mêmes , qui ont laissé s’urbaniser à outrance la région en oubliant ce qui s’est produit par deux fois et … qui se produira, hélas, encore.

  9. J’ignore quel sont les responsables, mais il semblerait qu’une divergence entre la gauche et la droite n’a pas fonctionné, résultat plus de deux cent morts actuellement. Est-ce la faute du Roi, je ne pense pas, car ses pouvoirs sont honorifique. Le Grand Père a sauvé la démocratie or il fut dans l’ombre du dictateur, mais su rétablir la démocratie. Que les Espagnols ne l’oublient pas.

  10. Cela dure depuis le quatorzième siècle, pour mémoire le vieux bonhomme que je suis se souvient des innondations de 1957 et de 1973 à Valence, qui elles firent plus de 300 morts, pourquoi avoir détourné le fleuve, mon grand père agriculteur disait qu’un fleuve revient toujours dans son lit, et il faut ajouter à cela les délires écologiques faisant supprimer les retenues d’eau dans la région de Valence, ces gens sont pires que la peste et bien plus nuisibles.

  11. Ce pleutre de premier ministre, accompagné du roi, voulait certainement éviter d’être pris à partie, le roi en a subi les conséquences, bien qu’il ne soit pour rien dans la gestion de cette catastrophe. Si je comprends la colère et le désespoir du peuple espagnol, il n’avait pas à insulter le roi. Cet irrespect ne fait pas honneur au peuple espagnol

    • Malheureusement quand un peuple est excédé il ne se contrôle plus et cela pourrait arriver dans notre pays.

    • Votre commentaire rejoint ma pensée. Ce sontvles escrologues – kes écolos – les responsables, le couple royal n’étant pas responsable il ne devait pas encourir ni le courroux ni les insultes d’un peuple que j’aurais cru plus avisé et plus honorable.

  12. Ils ont partout construit n’importe ou canalisé ruisseaux, rivières, fleuves jusqu’aux rives des mers et les gens qui râlent ensuite se sont dépêché d’aller résider dans toutes ces espaces là ou les anciens n’ont jamais osé construire mais on sait bien que les anciens étaient des imbéciles l’IA donne toutes les solutions mais comme beaucoup de structures n’est jamais responsable.

  13. Et si cette catastrophe avait été provoquée ?

    Actualités The Associated Press17 avril 2024
    Pluie et inondations ans précédent aux Émirats arabes unis
    « Des pluies sont également tombées à Bahreïn, à Oman, au Qatar et en Arabie saoudite. Les pluies ont été intenses dans l’ensemble des Émirats arabes unis.
    L’une des raisons pourrait être l’«ensemencement des nuages», par lequel de petits avions exploités par le gouvernement traversent les nuages en brûlant des fusées salines spéciales. Ces fusées peuvent augmenter les précipitations »

    Le désert du Sahara connaît des records de pluie
    3 septembre 2024 à 16h24
    « C’est un évènement météorologique rarissime. Une grande quantité de pluie s’abat, en ce début septembre 2024, sur le désert du Sahara, l’un des endroits les plus secs de la planète. Plus de 500 % des précipitations mensuelles normales en septembre devraient tomber au cours de cet épisode, qui pourrait s’étendre sur deux semaines. Très localement, ce cumul sera même supérieur à la normale de 1 000 %. »

    • Merci de rappeler le rôle de la géo-ingénierie, déjà utilisée par les américains pendant la guerre du Vietnam ! Depuis, les 100 stations HAARP se sont bien améliorées, au service de la propagande du GIEC sur le pseudo réchauffement climatique !

  14. Qui osera rappeler l’inconséquence des mouvements écologiques qui ont supprimé plus d’une centaine de retenues sur les cours d’eau en Espagne et notamment vers Valence. Barrages qui avaient été construits suite aux crues qu’avait subi Valence dans les années 50.

    • Contrairement à ce que les Espagnols pensent, je crois que le roi et la reine se sont grandis. Le roi n’est pour rien dans la gestion du pays. Les responsables dont ceux que le peuple a élu. Et s’il a élu des nuls il ne peut s’en prendre qu’à lui… Le roi, quant à lui, a montré sa sollicitude en venant partager la douleur de ses sujets et en restant stoïque sous les insultes alors que le premier ministre s’est fait exfiltrer laissant son souverain seul face à la vindicte populaire. Quel courage ! Les Espagnols en tireront-ils la leçon ?

  15. Il est toujours facile de critiquer quand il arrive de tels événements (yaka, foque), mais la gestion de crise est quelque chose qui ne s’improvise pas. Cependant, plus de deux cents morts et venir presua une semaine après le drame alors que les moyens ne sont pas encore sur place, ça peut être considéré comme un « sentiment d’abandon » pour le peuple ! En France ne disont pas que ça ne pourrait jamais arriver, il y a exactement un an le pas de calais a connu aussi des inondations tragiques, et où sont les responsables ?

    • Fut un temps en France on envoyait l’armée. Des soldats corvéables a merci et sous-payés, des régiments déployés sur tout le territoire et en nombre. Depuis 1998 nous avons des gens exerçant un métier particulier, en nombre restreint. Il est donc moins aisé de les envoyer en nombre suffisant sur les catastrophes.

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