Ce n’est pas aux criminels de décider qui peut entrer en Europe : alors, qui ?

charles michel

Charles Michel, vous connaissez ? Pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout. Vous êtes tout excusés, d’autant qu’Ursula von der Leyen capte toute la lumière pour elle. Charles Michel, ancien Premier ministre de Belgique de 2014 à 2019, préside le Conseil européen depuis le 1er décembre 2019. Là, vous allez me dire : « Mais qu’est-ce que le Conseil européen ? » C’est l’instance qui regroupe les vingt-sept chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne ainsi que le président de la Commission européenne, en l’occurrence Mme von der Leyen, elle aussi en poste depuis le 1er décembre 2019. Le rôle de cette instance est de « définir les orientations et les priorités politiques générales de l’UE, généralement en adoptant des conclusions. Il n’intervient pas dans la négociation ou l’adoption des textes législatifs de l’UE. » Il ne faut surtout pas le confondre avec le Conseil de l’Union européenne, composé des ministres nationaux de chaque pays membre, en fonction des domaines politiques traités. Compliquée, l’UE ! Très compliqué.

On va écourter votre supplice en résumant ainsi la chose : Charles Michel fait partie de ces personnages clés de l’UE dont on peine à discerner la légitimité. Légitimité cependant jugée suffisante pour s’exprimer sur les plateaux télé. Comme cela a été le cas pour M. Michel, jeudi 22 juin, interrogé par Apolline de Malherbe sur le terrible naufrage d’un bateau de migrants, le 14 juin dernier, qui a fait plus de 80 victimes et plusieurs centaines de disparus au large du Péloponnèse.

Charles Michel, il faut bien l’avouer, a la tête de l’emploi pour assurer le service après-vente compassionnel dans lequel l’Union européenne excelle. Que nous dit le président du Conseil européen ? Que « l’honneur de l’Europe, c’est de ne pas tolérer que ce soit les groupes criminels qui décident qui a le droit ou qui n’a pas le droit de risquer sa vie pour venir en Europe ». Une lecture rapide de cette phrase nous laisserait entendre que ça y est, le temps de la fermeté est enfin arrivé, que c’en est fini de l’Europe passoire, qu’on ne va plus entrer comme ça chez nous. Ce n’est pas du tout ce que dit Charles Michel. Bien évidemment, on ne peut qu'être d’accord avec lui : ce n’est pas aux criminels de faire la loi. Mais là, Charles Michel enfonce les portes ouvertes. Un peu comme Gérald Darmanin, lorsqu’il nous dit que nous allons voir ce que nous allons voir. Il n’y a que le ton qui change. Le Français s’inspire de Matamore, le Belge d’un curé prêchant le vivre ensemble dans une église comptant plus de statues que de fidèles. Non, Charles Michel nous livre son credo (le pacte migratoire) : « Un pas en avant pour plus de coordination, pour plus de solidarité. » Pour plus de migration, sans doute aussi, puisque le principe de répartition des migrant dans les pays de l’UE risque d’être perçu par les candidats à la migration comme un appel d’air. Marine Le Pen ne disait pas autre chose, le 15 juin, sur France Info : « Si on n’arrête pas cette politique [qui] incite à la prise d’un risque considérable », on aura d’autres drames. Elle allait même plus loin en déclarant que « ce sont les ONG qui détermineront la politique d’immigration sous la coupe de l’Union européenne » et que « les nations n’auront plus leur mot à dire ».

Ce qui frappe, en écoutant un personnage comme Charles Michel, c’est que l’immigration, au fond, semble être une fatalité. Il faut l’accompagner pour qu’elle soit « régulière », « ordonnée », en essayant d’éviter les drames comme celui qui s’est produit le 14 juin. À aucun moment n’est abordée la question d’un autre drame, qu’on pourrait qualifier d’« à bas bruit » : celui de l’identité de l’Europe et des nations européennes, menacée par cette immigration devenue systémique, pour prendre un qualificatif qu’ils aiment tant employer. Au fait, si ce n'est pas aux criminels de décider qui a le droit de venir en Europe, on pourrait aller un peu plus loin dans la réflexion : ne serait-ce pas aux peuples eux-mêmes que devrait revenir ce privilège ?

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Apparemment cette Europe qui nous coûte un pognon de dingue est impuissante devant l’envahissement migratoire, impuissante face à la barbarisation de notre société, impuissante face à l’augmentation de la pauvreté, impuissante face à l’inflation galopante, etc. Alors, à quoi sert-elle donc ? Quel intérêt à continuer à subventionner ces élus et ces fonctionnaires sur le dos du con-tribuable si c’est au détriment de ce même con-tribuable ?

  2. C’est du baratin. Comme tjrs. Un immigré qui fuit la guerre, l’intolérance la dictature, a le droit d’asile, les autres, se sont de nouveaux esclaves amenés par de nouveaux négriers passeurs avec la complicité d’Etats africains qui se débarrassent de leurs délinquant sans retour…
    Dans ces drames qui parfois arrivent, elle fait quoi l’Afrique ? Rien… elle se débarrasse de son trop plein en espérant un retour financier grassement payé par cette diaspora exilée en Europe !!!( A nous les milliards d’Euro chaque année !!! Saga africa…..) Ils nous pointent du doigt, mais qui est responsable ? Les algériens qui vident leurs prisons vers nos territoires sans espoir de retour ( logique )
    J’ai mal pour les vrais immigrés qui ont choisi nos pays avec le cœur… qui s’assimilent parfaitement et font honneur à leurs origines, leurs religions ( musulman compris ) et méritent notre main tendue… Les autres sont là pour nous détruire ( autochtones et immigrés intégrés) chaque jour…
    Les politiques sont complices de ce drame qui se joue et le paieront chèrement d’ici peu quand la pègre sera majoritaire. Ne pas oser, se défausser c’est déjà ne plus exister… L’histoire des grandes civilisations est pleine de ce genre de scénario apocalyptique !

    • Le droit d’asile est individuel et ne concerne que des personnes expressément menacées dans leur propre pays… pas des hordes. La guerre n’est pas un motif d’asile.

  3. Nous ne sommes pas mieux lotis avec Borne, Boone, Beaune, Braun, et tous les autres branquignols qui nous servent de ministres, ils sont …. quarante deux (42) ! Regardez donc la liste des doublons, triplons quadruplons !!

  4. Comment des français ne veulent (pas encore) sortir de l’U.E. ? Faut-il être aveugle ou masochiste (ou les deux), pour croire à un pseudo-miracle et persister dans l’erreur, comme une mouche qui s’entête à la vitre.

  5. Silence Gauleiter Michel et VDL! Au fond, Herr Dogan a bien fait de mal vous recevoir.
    L’honneur de l’Ue gangrénée par le pognon et autres trafics est une imposture.

  6. la grande Europe, en voilà une idée intéressante séduisante mais de réalisation impossible voir nuisible. Qui a élue madame von der Leyen avec tant de pouvoir qui en use sans retenue.

  7. être falot et insignifiant , placé ou il est par la bonne direction des choses , n’ayant du autrefois sa place de premier ministre qu’a papa Michel , lui aussi politicard parti prendre sa retraite au Zaire . Ce « brave homme » ne sait pas ce qu’est le travail , n’ayant jamais du trimer pour gagner sa croûte .

  8. Belle gueule de soumis ….iIl faudra se souvenir de cet ectoplasme lorsque nous casserons les structures de cette UE §

  9. C’est exactement ce genre de coucou politicard qui telles des sangsues vivent grâce au sang des autres … Ce « cousin » à vonderlayen n’a pas plus de légitimité à venir dire aux français ce qu’ils doivent que moi d’aller chez mon voisin pour lui imposer ce qu’il doit manger ! …

    Frexit de leur projet d’Union Européenne Fédérale » de toute urgence et sortir de l’OTAN urgemment …
    Ils viennent tous pour « crier au loup » car les élections européennes de 2024 ne semblent pas prendre « la bonne orientation de politique internationale » … ce qui pourrait leurs faire perdre leurs postes et leurs avantages de coucous politicards ! …

  10. Charles Michel , celui qui était resté assis , alors qu’ Ursula von der Leyen était debout devant le grand turc musulman Erdogan .

  11. Le 25 octobre 732, le chef des Francs, Charles Martel, arrête une armée arabe au nord de Poitiers. En 2023 Charles Michel ouvre les porte de l’Europe aux invasions migratoires musulmanes.

    • Charles Martel, illustre inconnu de la jeunesse car plus enseigné, baisse de pantalon face à l’islam oblige, les à donc arrêtés qu’à moitié, et non à Poitiers !

  12. Charles Michel…l’insignifiance personnalisée. Mais comment les français peuvent-ils encore croire dans l’UE ? VDL, Michel et tous ces youngs globals leaders qui donnent la nausée tant ils trahissent leurs peuples et sont aux ordres de Washington. Beurk.

  13. M.Michel fait partie de l’ oligarchie de bureaucrates progressistes illégitimes qui nous dirigent et qui doit être combattue. Ils ont confisqué le pouvoir avec la complaisance de nos dirigeants successifs.

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