Cécile Duflot, ou Cosette chez les cheminots
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Dans notre société plus héliocentrique que jamais, où le nombril de chacun fait office de nouveau soleil, la surenchère du « moi je » ne connaît pas de limite.
Dernier exemple en date : Cécile Duflot, peut-être en manque de visibilité depuis son élimination au premier tour de la primaire écologiste en 2016, nous a pondu un tweet destiné à faire pleurer dans les chaumières : "Je suis fille de cheminot. Je me souviens d’un réveillon de Noël où ma sœur et moi avions préparé un spectacle. On a enfilé nos costumes, le téléphone a sonné. Mon père est parti. Il était d’astreinte. Il est revenu le lendemain."
Sans doute le chagrin de Cécile Duflot était-il sincère à l’époque puisque, une fois n’est pas coutume du côté de la gauche, elle a jadis milité "au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), ne fait d’ailleurs pas mystère de sa culture catholique, malgré ses nombreux désaccords avec l’Église en matière sociétale" (La Croix). Au moins, l’idée de Dieu ne lui est pas indifférente.
Toutefois, ce tweet, très orienté idéologiquement, a de quoi faire grincer des dents celles et ceux qui contribuent chaque jour – et chaque nuit ! – à faire tourner le pays sans le menacer de paralysie.
Pour exemple, lors des attentats du 13 novembre 2015, à Paris et en Seine-Saint-Denis, les personnels hospitaliers qui n’étaient pas de garde ont afflué dans les hôpitaux sans la ramener ensuite dans les médias ou ailleurs. À tel point que Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, avait décidé de débloquer "une enveloppe exceptionnelle de 3 millions d'euros destinée notamment à récompenser les personnels hospitaliers mobilisés après les attentats" (RTL).
Dans un communiqué, le ministère de la Santé expliquait que "les médecins, personnels soignants et administratifs, techniques, logistiques, ont su prendre en charge les urgences vitales, traiter les blessés, accompagner les personnes choquées, soutenir les familles et répondre, de façon adaptée, à l'ensemble des appels" (op. cit.).
Aussi, dresser un tableau digne de l’univers de Charles Dickens pour justifier une grève qui ne pénalise, finalement, que les plus fragiles – les autres ayant les moyens de s’émanciper des lourdes contraintes occasionnées – est pour le moins déplacé.
"J’ai jugé que le moment était venu de m’engager différemment, et d’ouvrir une nouvelle étape de ma vie", vient par ailleurs d’annoncer Cécile Duflot dans un entretien accordé au Monde, révélant qu’elle va prendre la tête d’Oxfam France, "membre de la confédération internationale Oxfam, un réseau de 20 organisations de solidarité internationale qui travaillent ensemble dans plus de 90 pays pour trouver des solutions durables à la pauvreté" (Oxfam.org). Une organisation très orientée à gauche, qui aime particulièrement les migrants, les Palestiniens et tout ce qui vient d’ailleurs.
Dans la foulée, il serait bien que Cécile Duflot décide de quitter les réseaux sociaux afin de ne plus y propager de sottises !
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