Certains naïfs en doutaient, c’est pourtant confirmé : Macron est bien socialiste !
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"Le chef de l’État, loin de faire des miracles et de s’attaquer aux citadelles syndicales comme aux rentes du service public, a choisi de faire payer, une nouvelle fois, les classes moyennes, les retraités, les propriétaires et les familles", écrit Valeurs actuelles du 26 octobre. Ces classes moyennes, qui ont voté majoritairement pour lui, sont punies. Comme à chaque fois.
Édouard Philippe, avant même que l’Assemblée nationale examine son projet de loi de finances, s’est rendu à Bruxelles pour rendre sa copie au professeur Juncker : un satisfecit obtenu. La profession de foi européenne d’Emmanuel Macron, répétée depuis Paris, Berlin et Athènes, a servi à quelque chose.
Pourtant, Emmanuel Macron avait promis la fin des régimes spéciaux (SNCF, RATP, etc.) qui consacrerait une égalité entre le secteur public et privé, et une réduction de 120.000 du nombre de fonctionnaires. Résultat : 1.600 postes supprimés cette année. Emmanuel Macron est un socialiste comme ses deux prédécesseurs. Il ne réformera rien sauf la Légion d’honneur.
Bruxelles applaudit aux efforts du gouvernement français, et les Français savent qu’ils devront payer toujours plus : 386,3 milliards d’euros de dépenses publiques en 2018, contre 384,8 en 2017. Mais le déficit de l’État va encore se creuser de 13 milliards d’euros en 2018.
Ce sont les députés LR qui ont matraqué les classes moyennes quand ils étaient au pouvoir qui en parlent le mieux : Guillaume Peltier dénonce "un budget injuste, hostile aux classes moyennes". "Cette France qui ne râle pas" mais qui paiera, une nouvelle fois.
Les retraités sont dans le viseur de Macron : ils ont pris la hausse de la contribution sociale généralisée. Voilà comment on remercie ceux qui ont travaillé toute leur vie. Mais les futurs retraités toucheront-ils leurs pensions de retraite ? Rien n’est moins sûr, avec un pays surendetté et qui ne produit plus grand-chose, comme le montre notre colossal déficit commercial.
Et les familles : hausse des prélèvements et baisse des allocations. La politique familiale de Hollande continue. "Haro sur les propriétaires ! L’immobilier est devenu une vache à lait, inspiratrice d’une fiscalité confiscatoire." Le bien d’une valeur de 160.000 € ne procure qu’un rendement de 0,15 %. "À Paris, compte tenu de l'ISF, la rentabilité est négative" (Les Échos). Et c’est sans compter la taxe sur les loyers fictifs dont pourrait prochainement devoir s'acquitter un individu propriétaire de son logement.
Éric Woerth, l’ancien ministre du Budget, et Laurence Daziano, économiste LR, résument dans un article du Figaro : "Non, le projet de loi de finances 2018 n’est pas favorable aux entreprises." "Il n’y a ainsi aucune mesure sur le quinquennat en faveur de la compétitivité des entreprises." L’actuel Président est tout aussi socialiste que François Hollande. Seuls les naïfs sont surpris.
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