Ces plaques à la mémoire de victimes de l’islamisme dégradées
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Dimanche 17 novembre, la plaque en mémoire de Samuel Paty, à l’entrée d’un parc parisien du 5e arrondissement, a été vandalisée, alors même que se tient le procès de son assassinat à quelques centaines de mètres de là, devant la Cour d’assises. Le nom et le prénom du professeur ont été déchirés. Cette plaque rendant hommage à l'enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, assassiné le 16 octobre 2020 pour avoir montré à ses élèves une caricature de Mahomet, a été dégradée sept fois depuis sa mise en place, un an ce crime épouvanable. En octobre 2021, dix jours seulement après que la municipalité de Paris a renommé le square Paul Painlevé du nom du professeur martyr, la mention « islamiste » indiqué sur la plaque avait été rayée. La mairie de Paris a dénoncé un acte abject et dit sa volonté de porter plainte à chaque fois que ce mémorial serait dégradé.
Le suspect affirme avoir agi par haine de la France
Mais cet acte de vandalisme n'est qu'un de plus dans la série. Des attaques à la mémoire des victimes de l’islamisme qui en disent « long sur l’influence de l’islamisme en France », selon maître Thibault de Montbrial, l’avocat de la famille Paty, après la découverte de la plaque vandalisée. Faut-il rappeler le récent saccage à Marseille du mémorial édifié en hommage à Laura et Mauranne ? Comme le rappelait Gabrielle Cluzel, le 11 novembre dernier, le drapeau français dessiné au sommet de la stèle a été entièrement rayé et le socle brûlé. La plaque elle-même avec l’inscription à la mémoire des victimes a été dérobée. Le suspect, un Algérien en situation irrégulière a été arrêté et a avoué les faits : il aurait agi par haine de la France.
La mémoire souillée de deux policiers tués dans l'exercice de leur fonction
Le 16 juillet 2020, la plaque installée dans le 11e arrondissement de Paris en mémoire de Ahmed Merabet fut trouvée vandalisée, des inscriptions au marqueur vert recouvrant les écritures initiales. Ahmed était un lieutenant de police français, tué à bout portant lors de la fuite des frères Kouachi, auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015. La préfecture de police de Paris avait déclaré porter plainte contre cet « acte inacceptable ». Alors que les mots gravés sur cette plaque rendaient hommage à cette « victime du terrorisme dans l’accomplissement de son devoir », les dégradations infamantes commentaient : « les terroristes c’est eux ».
En avril 2017, un policier, Xavier Jugelé, âgé de 37 ans, trouvait la mort dans un attentat terroriste revendiqué par Daesh, sur les Champs Elysées. Le 16 mars 2019, pendant l’acte 18 des Gilets Jaunes, l’un des plus violents de cette contestation populaire, la plaque érigée à la mémoire de cet agent était couverte de sigles et d'autocollants anarchistes. Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, était venu poser un rose blanche au pied de la plaque en soutien aux forces de l’ordre. Sur son compte X, il avait exprimé sa volonté ferme de retrouver les coupables et de sévir à la hauteur de l’outrage commis.
« Il n’a pas suffi de les assassiner, il faudrait encore les oublier ? » interroge Gabrielle Cluzel. Les oublier ou salir leur mémoire.
Un commentaire
Une preuve de plus, s’il en fallait, que tout cela nous mène au retour des guerres de religion. Houellebecq et Obertone ont parfaitement raison de l’annoncer.